Accueil

   Nos Fiches Maladies
   par spécialités

      - Cardiologie
      - Endocrinologie
      - Hématologie
      - Hépato-Gastro-Entérologie
      - Immunologie
      - Maladies infectieuses
      - Neurologie
      - Pneumologie
      - Rhumatologie
      - Urologie - Néphrologie

   Associations & fiches lecteurs

   Sélection de Livres

 
Partager
    



 

Enquête : MEDinfos et vous

Charte Ethique

Annonceurs



> Neurologie

MYASTHENIE

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Pronostic
Traitement, Conclusion





Publicité
TRAITEMENT

1) Buts

Eviter ou supprimer les manifestations déficitaires motrices de la myasthénie.

2) Moyens

Les anticholinestérasiques
La thymectomie
La corticothérapie, les immunosuppresseurs
Les échanges plasmatiques et les gamma-globulines

3) Indications

Les anticholinestérasiques constituent le traitement de base de la myasthénie. Ils prolongent l'action de l'acétylcholine par inhibition de l'acétylcholinestérase. 3 produits partagent cette indication: la néostigmine (Prostigmine), la pyridostigmine (Mestinon) et le chlorure d'ambénonium (Mytélase). Les effets muscariniques inéluctables sont de plus en plus atténués selon l'ordre de présentation des produits.

Ils doivent être pris 1/2h avant les repas. La posologie quotidienne est obtenue progressivement en commençant par des doses faibles réparties dans la journée. Il est inutile d'associer les médicaments. En cas de dysphagie importante, il est utile de faire appel à la néostigmine injectable.

En cas d'effet muscarinique trop prononcé, les granulés d'Atropine ou les comprimés de Belladone sont parfois utiles mais exposent au risque de surdosage.

En cas de thymome, l'indication chirurgicale est formelle. Elle est complétée par une cobaltothérapie en cas d'envahissement.

En l'absence de thymome, elle n'est conseillée que chez les malades de moins de 40 ans et le plus près du début de la maladie: elle y trouve sa meilleure indication

Dans les autres cas, l'indication est discutée.

- Les résultats de la thymectomie apparaissent de 18 mois à 2 ans après le geste.

Les thérapeutiques immunosuppressives sont celles présentant le plus large éventail:

- la prednisone est donnée à la dose d'1mg/kg/j pendant un mois, puis lentement dégressive selon les résultats cliniques. Une aggravation transitoire peut justifier une hospitalisation.

- l'azathioprine (Imurel) est prescrite à la dose de 2 à 3mg/kg/j et ses résultats ne se voient pas avant quelques semaines. Sa toxicité impose un contrôle par numération formule plaquette et bilan hépatique.

Actuellement, la tendance est d'associer ces 2 médicaments en raison d'une action synergique permettant la réduction de la corticothérapie. Cette association est justifiée par une myasthénie thymectomisée ou non réagissant insuffisamment aux anticholinestérasiques.


- La ciclosporine (Sandimmun) s'est récemment révélée efficace. Elle est donnée à une posologie <6mg/kg/j per os en 2 ou 3prises. Sa néphrotoxicité et l'hypertension artérielle induite imposent une surveillance régulière. Son indication est celle des cas n'ayant pas réagi aux autres traitement immunosuppresseurs.

- Les échanges plasmatiques sont réservés aux poussées aiguës et patients gravement atteints avant la thymectomie. L'amélioration est rapide mais transitoire. Une alternative est la gammaglobulinothérapie à fortes doses (0,4g/kg/j pendant 5j).

La crise respiratoire nécessite l'intubation et la ventilation mécanique, la corticothérapie et les échanges plasmatiques.

Stade I traitement anticholinestérasique, surtout chez le sujet de plus de 50ans
Stade II - corticothérapie avant 45ans, immunosupresseurs après 50ans ou même leur association
- la thymectomie est envisagée avant la fin de la 1°année d'évolution
Stade III - association corticoïdes/immunosupresseurs
- échanges plasmatiques ou Igthérapie avant la chirurgie, et au long cours permettant dans certains cas de se passer de la ventilation mécanique
Stade IV le traitement est uniquement symptomatique: trachéotomie, alimentation par sonde gastrique, et parfois ventilation assistée


4) Résultats

Les anticholinestérasiques sont inefficaces dans les formes sévères généralisées et dans les formes oculaires pures, imposant le recours à une autre thérapeutique. Chaque patient doit être averti que la posologie idéale, d'ailleurs difficile à obtenir, fluctue aussi en fonction de l'activité du sujet. A la longue apparaît une 'résistance' expliquée par des altérations muqueuses induites par le médicament lui-même.

La thymectomie est aussi inefficace dans la forme oculaire pure

La durée de l'immunosuppression est toujours longue. La diminution voire l'arrêt n'est décidé que sur des critères cliniques. L'efficacité d'une thérapeutique immunosuppressive est attestée par la réduction des valeurs des anticorps anti-récepteurs.

De nombreux médicaments sont proscrits dans la myasthénie: curares et curarisants/quinine et quinidine/procaïnamide, beta-bloquants, diphénylhydantoïne, streptomycine/neuroleptiques à forte dose et benzodiazépines.


5) Surveillance

Les accidents de surdosage en anticholinestérasique surviennent pour des posologies élevées ou chez un patient dont l'état s'améliore du fait d'autres traitement:

- Une insuffisance respiratoire aiguë peut être difficile à différencier d'une crise myasthénique. La conduite à tenir en un tel cas est de placer le patient sous respirateur si nécessaire et d'arrêter les anticholinestérasiques.

- Les premiers signes de surdosage sont des coliques intestinales, une diarrhée, une sialorrhée, une hypersécrétion bronchique, des sueurs, des fasciculations et des crampes musculaires (effets muscariniques).

CONCLUSION

La myasthénie est une maladie rare suspectée devant des manifestations parétiques ou paralytiques de topographie particulière. Son diagnostic est simple mais son traitement plus difficile du fait d'une évolution imprévisible.

Dernière modification de cette fiche : 26/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

    © 1999-2019 PL HL - Notice légale
Haut de page