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> Maladies infectieuses

PHYSIOPATHOLOGIE ET DIAGNOSTIC DES INFECTIONS A STREPTOCOQUES

Intérêt
Physiopathologie

Pathologies streptococciques suppuratives

Pathologies streptococciques non-suppuratives





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Pathologies streptococciques suppuratives

3) Streptococcies cutanées

a) Impétigo

- affection de nature streptococcique mais aussi staphylococcique
- petites épidémies dans les collectivités d'enfant car très contagieux et autoinoculable
- bulles en nombre variable à contenu clair sur une base inflammatoire - le contenu se trouble en quelques heures - la bulle se dessèche pour donner une croûte jaunâtre mélicérique très prurigineuse
- l'ecthyma est une variété ulcéreuse du sujet débilité ou à l'hygiène défectueuse
- siègent volontiers à la face, au cuir chevelu et aux membres
- des adénopathies satellites sont possibles

b) Pustules, pyodermite, intertrigo des plis

Surinfection de lésions cutanées parfois dermatologiques: on parle dans ce cas d'impétiginisation.

c) Erysipèle: dermo-épidermite aiguë localisée

Il est développé à partir une infection streptococcique localisée et favorisée par un terrain fragilisé. L'état plus inflammatoire que suppuré des lésions est expliqué par une hypersensibilité locale aux antigènes streptococciques.

L'érysipèle de la face débute par des Signes généraux. L'infiltration inflammatoire de la face commence près de la porte d'entrée, évidente ou à rechercher, pour s'étendre en périphérie. Un bourrelet oedémateux dessine les bords de ce placard et s'étend de part et d'autre du nez en 'ailes de papillon'. Les éléments vésiculaires et les adénopathies sont constantes. L'évolution spontanée est cyclique.

L'érysipèle de jambe donne un tableau de grosse jambe rouge et fébrile. Les caractères de l'érysipèle sont les mêmes, à ceci près que le placard n'a pas de limite nette ni de bourrelet périphérique. L'adénopathie est noyée dans l'oedème. Bien que difficile cliniquement, la recherche d'une thrombose veineuse profonde est systématique, éventuellement à l'aide d'examens complémentaires.

Les autres localisations sont rares.

Sous traitement, les complications sont rares: suppuration, phlegmon, adénite. Une septicémie est le fait d'une immunodépression favorisée par un diabète que l'érysipèle peut venir décompenser. La complication la plus redoutable est la cellulite nécrosante streptococcique.

Le traitement hospitalier diffère selon la localisation:

Pénicilline G 10M/j en continu avec relais par Pénicilline V 4M/j pendant 8j.

Pénicilline G 500 000U/kg/j en continu ou synergistine pendant 2 à 3 semaines. Hypocoagulation obligatoire.

+ Le traitement des foyers cutanéo-muqueux est impératif sous peine de récidives. Fréquentes au niveau des membres en raison de micros thrombis septiques, elles peuvent donner lieu à une antibioprophylaxie prolongée avec contention veineuse.

d) Cellulites streptococciques

Les cellulites gangréneuses streptococciques ou fasciites nécrosantes sont rares mais gravissimes. Elles font suite à une petite effraction cutanée sur un terrain fragilisé. Un traitement anti-inflammatoire stéroïdien ou non et le retard de l'antibiothérapie initiale sont des facteurs favorisants.

La peau se couvre alors d'éléments nécrotico-purpuriques bulleux. Des fusées purulentes diffusent le long des fascia entraînant une nécrose étendue. La fièvre élevée, les troubles de conscience, la deshydratation et le choc hypo-volémique sont fréquents.

Le streptocoque A souvent associé à un anaérobie est à l'origine de ce tableau. Le traitement est la Pénicilline G à la dose de 30M/j avec excision chirurgicale large. La mortalité reste élevée.

La cellulite nécrosante synergistique est une variante encore plus grave causée par une association de streptocoque, staphylocoque, bacille gram négatif et anaérobie. L'antibiothérapie à large spectre associative et l'excision voire l'amputation sont nécessaires.

Dernière modification de cette fiche : 10/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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