Accueil

   Nos Fiches Maladies
   par spécialités

      - Cardiologie
      - Endocrinologie
      - Hématologie
      - Hépato-Gastro-Entérologie
      - Immunologie
      - Maladies infectieuses
      - Neurologie
      - Pneumologie
      - Rhumatologie
      - Urologie - Néphrologie

   Associations & fiches lecteurs

   Sélection de Livres

 
Partager
    



 

Enquête : MEDinfos et vous

Charte Ethique

Annonceurs



> Cardiologie


EMBOLIE PULMONAIRE

Définition, Intérêt
Epidémiologie

Circonstances de Découverte
Diagnostic Positif :
1) Clinique
2) Biologie
3) Electro-cardiogramme
4) Radiographie pulmonaire
5) gaz du sang
6) Les investigations performantes dans l'embolie pulmonaire
Diagnostic Différentiel
Diagnostics de Gravité, Etiologique
Evolution
Traitement
Conclusion





Publicité
DIAGNOSTIC POSITIF

6) Les investigations performantes dans l'embolie pulmonaire

Les différents examens n'ont pas la même finalité et l'on devra choisir entre:

- La scintigraphie de perfusion ou l'angiographie pulmonaire qui reflètent directement l'amputation vasculaire,

- La phlébographie ou l'écho-doppler des veines des membres inférieurs qui apporte des arguments indirects d'embolie pulmonaire par mise en évidence d'une phlébite,

- Le cathétérisme droit ou l'échocardiographie qui évaluent les conséquences cardiaques de l'obstruction.

La disponibilité de l'examen choisi doit aussi être prise en compte.

a) La scintigraphie de perfusion

Les meilleures conditions de cet examen sont: pratique de 6 incidences chez un sujet à forte probabilité d'embolie pulmonaire, poumon antérieurement sain, radiographie pulmonaire (RP) normale ou subnormale.

Le défaut de perfusion avec ventilation normale ou diminuée est le signe caractéristique de l'embolie pulmonaire. Sa distribution est lobaire plutôt que segmentaire.
Négative, elle élimine le diagnostic. Positive, sa spécificité est très nettement augmentée par le couplage à une scintigraphie de ventilation. Cette dernière ne peut pas toujours être effectuée en urgence. L'intérêt dans le suivi évolutif est primordial.

b) L'angiographie pulmonaire

C'est le seul examen apportant avec certitude le nombre et le siège des embols. Elle permet le calcul du degré d'obstruction par l'indice de Miller. 2 méthodes peuvent être pratiquées:

* L'angiographie numérisée doit être réalisée avec un matériel très performant, faute de quoi elle ne permettra que d'affirmer ou d'infirmer une thrombose centrale, ce qui est parfois suffisant. Elle méconnaît donc les thrombus de petite taille et est de réalisation difficile chez les sujets très dyspnéiques.

* L'angiographie conventionnelle est la technique de référence dont la spécificité est proche de 100%. Elle comporte 2 injections sélectives des artères pulmonaires avec 2 incidences orthogonales. L'un des 2 signes spécifiques suivants fait le diagnostic: lacune endoluminale, interruption cupuliforme d'une artère de calibre d'au moins 2mm. Une hypovascularisation en aval constitue un signe indirect. L'angiographie peut être précédée par la prise de pression pulmonaire en cas d'hypertension artérielle pulmonaire antécédente.

c) L'écho-doppler des membres inférieurs et la phlébographie (cf 'phlébite des membres inférieurs')

Une enquête veineuse négative n'infirme pas une embolie pulmonaire!!

d) L'échocardiographie

Elle a surtout le mérite d'éliminer certains diagnostic différentiels. Dans de rares cas cependant, elle fait le diagnostic d'embolie pulmonaire: dilatation de l'artère pulmonaire et du ventricule droit, refoulement des cavités gauches avec parfois baisse du débit ou visualisation du thrombus.

Une contre-indication absolue à un traitement anticoagulant impose la pose d'un filtre-cave. Une embolie pulmonaire grave fait discuter un traitement radical. Ces 2 situations indiquent une angiographie.

Une embolie pulmonaire gravissime indique une échocardiographie qui après avoir montré les signes de coeur pulmonaire aigue sera suivi d'une thrombolyse.
Dans les autres cas, l'embolie pulmonaire n'est pas immédiatement menaçante. La normalité de la radiographie pulmonaire indique une scintigraphie de perfusion ou une angiographie selon la disponibilité de ces examens.

En tout état de cause, une embolie pulmonaire peut être traitée sans certitude diagnostic si l'examen indiqué n'est pas disponible. La mise en évidence d'une phlébite d'un membre inférieur permet de parier raisonnablement sur une embolie pulmonaire devant une symptomatologie évocatrice.

Dernière modification de cette fiche : 27/08/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

    © 1999-2019 PL HL - Notice légale
Haut de page