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> Cardiologie


EMBOLIE PULMONAIRE

Définition, Intérêt
Epidémiologie

Circonstances de Découverte
Diagnostic Positif :
1) Clinique
2) Biologie
3) Electro-cardiogramme
4) Radiographie pulmonaire
5) gaz du sang
6) Les investigations performantes dans l'embolie pulmonaire
Diagnostic Différentiel
Diagnostics de Gravité, Etiologique
Evolution
Traitement
Conclusion





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EPIDEMIOLOGIE

On constate 50 à 100 000 cas d'embolie pulmonaire/an, en France,dont 10% décèdent. L'incidence de l'embolie pulmonaire est peut être en augmentation du fait d'une espérance de vie allongée et de la complexité croissante des gestes thérapeutiques, en particulier en chirurgie et en réanimation. Plusieurs constatations doivent être énoncées:

L'embolie pulmonaire n'appartient à aucune discipline.
L'embolie pulmonaire n'est pas à proprement parler une maladie mais une complication.
La mortalité de l'embolie pulmonaire n'a pas diminué.


La thrombophlébite originelle se situe dans 90% des cas dans les membres inférieurs, en particulier les mollets. Puis viennent par ordre de fréquence: les veines prostatiques ou utérines se jetant dans les veines iliaques internes, les cavités cardiaques que ce soit un infarctus du myocarde septal avec caillot du ventricule droit ou une insuffisance cardiaque globale en fibrillation auriculaire, ou exceptionnellement une veine d'un membre supérieur.

La phlébite peut être complètement asymptomatique s'il s'agit d'un caillot récent non-adhérent. Plus le calibre de la veine est important, plus le risque emboligène est important et grave.

- Conséquences respiratoires: Le poumon où se situe l'embolie pulmonaire est le siège d'un espace-mort. L'autre poumon recevant toute le débit sanguin pulmonaire est le siège d'un effet-shunt, source d'hypoxémie. On assiste alors à une hyperventilation compensatrice augmentant l'effet espace-mort dans le poumon pathologique, source d'hypocapnie. Cette dernière entraîne une bronchoconstriction des petites voies aériennes essayant de limiter l'effet espace-mort. La perte du surfactant pulmonaire associe un collapsus alvéolaire à la pneumoconstriction.

- Conséquences pulmonaires: L'infarctus pulmonaire n'est observé que dans 10% des cas. Il résulte de la dérivation du sang des artères bronchiques vers l'artère pulmonaire en aval de l'obstruction par des anastomoses avec débordement des possibilités de drainage du lit capillaire pulmonaire. Les lésions hémorragiques d'infarctus précoce sont sources d'hémoptysies, et peuvent régresser totalement.

Les lésions constituées sont responsables de la classique hémoptysie noirâtre et retardée. L'infarctus cortical est toujours responsable d'un épanchement pleural. Au-delà d'une semaine, leur régression est très lente et si une nécrose est présente, une sclérose mutilante constitue alors le mode de guérison.

- Conséquences cardiovasculaires: L'augmentation des résistances artérielles pulmonaires dépend du degré d'obstruction:

- <40%, la situation hémodynamique n'est pas immédiatement préoccupante
- entre 40 et 60%, la situation risque d'être préoccupante en cas de récidive en particulier
- >60%, l'embolie pulmonaire est dite massive avec abaissement de l'index cardiaque, et le pronostic vital est immédiatement en jeu.

3 facteurs majorent ce risque:

- l'obstacle est d'autant plus mal toléré qu'il est central
- l'hypoxie, puissant agent vasoconstricteur, liée à l'embolie pulmonaire
- les atteintes vasculaires pulmonaires antérieures, chez le brochopathe chronique emphysémateux et hypoxique chronique, ou chez le patient aux antécédents d'embolie pulmonaire (hypertension artérielle pulmonaire chronique)

+ Une hypertension artérielle pulmonaire (débit cardiaque X résistances artérielles pulmonaires) >35mmHg constitue un index de mauvais pronostic. Elle est constante dès que l'oblitération artérielle atteint 30%.

L'insuffisance ventriculaire droit est la conséquence de l'hypertension artérielle pulmonaire. L'atteinte du coeur gauche est la conséquence de la baisse du débit cardiaque avec insuffisance coronarienne fonctionnelle.

Evolution des lésions: Dans l'immédiat, la correction même minime d'une hypertension artérielle pulmonaire peut permettre de passer le cap dès premières heures, en attendant l'effet de la fibrinolyse physiologique. Cette reperméabilisation explique la négativité des explorations pratiquées trop tardivement. Elle peut être totale ou partielle, laissant alors en place des altérations pariétales ± fibreuses. Celles-ci sont responsables, à l'occasion de récidives, de l'évolution vers le coeur pulmonaire chronique.

Dernière modification de cette fiche : 27/08/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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