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> Pneumologie

ASTHME

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Diagnostic de Gravité
Diagnostic Etiologique
Evolution
Traitement
Conclusion





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TRAITEMENT

1) Buts

Limiter le trouble ventilatoire obstructif et réduire le nombre de crises afin de permettre au patient une activité normale (incluant le sport), et une qualité de vie proche de la normale. Il faut parler de véritable stratégie thérapeutique et d'éducation du patient.

2) Moyens

a) Les 3 bronchodilatateurs

Les 2-mimétiques comme le salbutamol et la terbutaline sont les bronchodilatateurs les plus puissants. Il augmentent de plus la clairance muco-ciliaire. Les effets secondaires sont surtout cardiaques et s'estompent au cours du traitement. Les contre-indications absolues qui en découlent sont les troubles du rythme et les insuffisances cardiaques décompensées. Citons une possible hypokaliémie apparaissant aux posologies élevées. Les voies d'administration sont très variées. Les poudres sont aussi efficaces que les sprays.

La théophylline est le plus ancien médicament dont les actuelles formes retard permettent 1, ou plus souvent 2 prises/j. Ce sont de puissants bronchodilatateurs mais ils possèdent aussi une action anti-inflammatoire et des effets annexes. La posologie est calculée à partir d'une base de 10mg/kg/j chez l'adulte (dose> chez l'enfant) afin d'obtenir un taux sérique compris entre 10 et 20mg/l.

Les théophyllinémies sont réalisées chez l'adulte mal équilibré par son traitement et l'enfant de moins de 15 ans. Les effets secondaires mineurs sont les nausées, les tremblements et la tachycardie. Les troubles du rythme et les convulsions sont beaucoup plus gênants. La théophylline est diurétique et l'on doit surveiller la kaliémie.

Les atropiniques de synthèse comme le bromure d'ipratropium (Atrovent) sont des bronchodilatateurs (en fait, plutôt des antibronchoconstricteurs) moins puissants et plus lents que les 2-mimétiques. Ils sont surtout utilisés dans la bronchite chronique. Dans l'asthme, leur utilisation se fait par spray, associé aux 2-mimétiques (Bronchodual).

b) Les 3 anti-inflammatoires

Les corticoïdes sont très efficaces dans l'asthme. Il faut cependant respecter les règles suivantes: les corticoïdes inhalés doivent être préférés à la corticothérapie générale, et il faut apprécier leur efficacité au plus juste car près de 5% des asthmes sont corticorésistants. La corticothérapie inhalée à posologie élevée (entre 1 000 et 2 000µg/j) est un progrès majeur dans le traitement de l'asthme: elle permet le sevrage d'une corticothérapie générale dans un grand nombre de cas et l'amélioration est relativement rapide en 2 à 3 semaines.

L'utilisation d'une chambre d'inhalation permet d'atténuer les effets secondaires comme la raucité de la voix et les mycoses. Chez l'enfant cependant, des troubles de croissance peuvent exister. Dans l'urgence, les corticoïdes ont un effet limité par le long délai d'action d'environ 4 à 6h. Dans les indications de traitement par voie orale de longue durée, la prise alternée 1/2j est préconisée.

Le nédocromil (Tilade) a un effet anti-inflammatoire sans effets secondaires. Son administration se fait par spray.

Le cromoglycate de sodium (Lomudal) a un effet anti-inflammatoire par inhibition de la dégranulation d'un grand nombre de cellules inflammatoires. Sa voie d'administration est l'inhalation. Hormis l'allergie, les cromones peuvent être utilisés dans l'asthme d'effort.

c) Les 3 traitements antiallergiques

L'éviction des allergènes est la première mesure à envisager en rapport avec l'allergène individualisé:

- séparation avec les animaux domestiques.

- nettoyage de la literie, aération de la maison, utilisation d'acaricides (Acardust), séjour prolongé en altitude dans les cas les plus sévères.

- impossible en ce qui concerne les pollens: il faut déconseiller les séjours en altitude au début de l'été car la saison pollinique y est décalée.

La désensibilisation est une immunothérapie spécifique efficace dans l'asthme allergique. Certaines règles sont à observer: allergène formellement identifié et unique, éviction de l'allergène obtenue, l'allergène doit exister sous forme lyophilisée, standardisée et purifiée, âge < 40 ans. Enfin, le patient doit présenter des manifestations relativement sévères et chroniques pour justifier un traitement long, fastidieux et potentiellement dangereux.

La vrai prévention de l'allergie ne pourrait se faire qu'au niveau d'un conseil génétique.

L'environnement du nouveau-né doit être modifié en cas d'antécédents familiaux:

- naissance en dehors de la saison pollinique
- alimentation au sein
- éviction des allergènes domestiques
- supprimer le tabagisme passif

d) Les autres traitements

Les anciens antihistaminiques sont surtout efficaces dans la rhinite spastique. Les nouveaux ont moins d'effets secondaires sur la vigilance ont aussi des effets antiallergiques par diminution de la libération des médiateurs.

Le kétotifène (Zaditen) aux effets antihistaminiques est plus efficace chez l'enfant que chez l'adulte, mais peut induire une somnolence et une augmentation de l'appétit.

L'antibiothérapie est utilisée dans les sinusites et les surinfections vraies, capables de décompenser l’asthme.

La contraception hormonale peut avoir un effet bénéfique sur l'asthme cataménial.

Le contrôle de l'environnement, en dehors de l'éviction des allergènes, concerne le tabagisme passif et l'environnement professionnel.

La kinésithérapie est parfois indiquée à condition d'être assidue.

3) Indications

Les indications thérapeutiques sont dictées par le stade de gravité de l'affection. Les mesures communes sont:

- l'éviction des facteurs déclenchants,

- les traitements pharmacologiques et non-pharmacologiques en insistant sur l'importance du traitement anti-inflammatoire, surtout par voie inhalée.

a) Au stade I

Les beta 2-mimétiques inhalés sont administrés à la demande en fonction des symptômes. La théophylline retard peut y être associé en 1prise unique au coucher ou 2 prises/j.

Une mention particulière doit être faite à la rhinite spastique très souvent associée: une corticothérapie locale améliore souvent l'hyperréactivité bronchique.

b) Au stade II

En plus des beta 2-mimétiques inhalés, il faut instituer un traitement anti-inflammatoire:

- trouble ventilatoire obstructif permanent: corticothérapie inhalée à une dose<500µg/j
- VEMS subnormal: le nédocromil ou le cromoglycate peuvent se substituer à la corticothérapie
+ Le kétotifène est intéressant en cas de rhinite modérée ne justifiant pas une corticothérapie.

c) au stade III ( idem)

- beta 2-mimétiques inhalés à la demande, théophylline retard, corticoïdes inhalés à une dose>1 000µg/j dans une chambre d'inhalation ou sous forme de poudre.

L'ipratropium bromide peut être donné si son efficacité a été prouvée par un test de bronchodilatation.

d) au stade IV

Le traitement précédent est maintenu, et s'y ajoute une corticothérapie générale en 2 ou 3 cures discontinues par an

e) Au stade V comprenant l'asthme à dyspnée continue

Ici, la corticothérapie est quotidienne et il faut mettre en oeuvre les mesures contre la déminéralisation osseuse. Les nébulisations de beta 2-mimétiques sont efficaces.

4) Résultats et surveillance

Ils sont très variables et dépendent de beaucoup de facteurs tels que l'observance du traitement, la poursuite d'un tabagisme actif, la persistance d'un facteur déclenchant... La diminution du nombre de crises, de la gêne éprouvée, et de la fonction ventilatoire sont les meilleurs critères d'efficacité.

De fait le patient doit être revu à intervalles réguliers pour vérifier sa fonction ventilatoire par épreuves fonctionnelles respiratoires et adapter le traitement. Le contrôle quotidien du DEP est primordiale. En cas de désensibilisation, l'efficacité est jugée sur le dosage régulier des anticorps bloquants de l'antigène en cause, entrant en compétition avec les immunoglobulines E.

Dernière modification de cette fiche : 05/11/2007


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allergique

bronchites à répétition

insuffisance respiratoire

non connue

3 - Quel est votre traitement actuel?
4 - Votre asthme est-il équilibré par votre traitement actuel? oui        non 
5 - Si non, quel est le facteur généralement responsable du déséquilibre de votre asthme?

Le stress

Les infections respiratoires

Les allergies

Certains médicaments

Autres

6 - Quelle est la fréquence de vos décompensations?

Toutes les semaines

Entre 1 semaine et 1 mois

Entre 1 et 6 mois

Entre 6 et 12 mois

Plus de 12 mois

7 - En cas de crises, le traitement broncho-dilatateur inhalé par aérosol est-il suffisant pour calmer la crise? oui        non 
8 - Si non, avez-vous recours à un traitement de la crise à l’hôpital?

Oui, à chaque crise

Oui, parfois

Non

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 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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