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> Neurologie

MALADIE DE PARKINSON ET SYNDROMES PARKINSONIENS

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Formes Cliniques
Evolution, Pronostic
Traitement
Conclusion





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CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE

1) Typiques

a) Signes fonctionnels: la triade symptomatique

Tremblement de repos: il est souvent inaugural, intermittent et unilatéral au début. C'est un symptôme qui disparaît lors des mouvements volontaires et du maintien de l'attitude. L'émotion et la concentration l'augmentent. Il est régulier au rythme de 4 à 6 cycles/s. Il prédomine sur la main mais atteint aussi les membres inférieurs et exceptionnellement le menton.

Akinésie: c'est un retard à la mise en route du mouvement volontaire avec bradykinésie ou lenteur du geste. Le sujet est comme ralenti, économe de ses mouvements. Il y a perte des mouvements automatiques: le parkinsonien est 'condamné aux mouvements volontaires à perpétuité'. Cela se traduit par:

- une micrographie
- une perte du ballant du bras lors de la marche
- une lenteur de certains gestes de la vie courante comme se raser, se boutonner, se retourner dans le lit...
- un visage inexpressif, figé avec rareté du clignement. La dysarthrie parkinsonienne est le fait d'une parole lente, assourdie et monotone.

Rigidité plastique d'origine extrapyramidale: elle se traduit par des douleurs cervicales, lombaires ou des membres supérieurs, mais aussi par:

- Une marche perturbée quand l'atteinte se bilatéralise. C'est une marche lente à petits pas avec perte du ballant des bras. Parfois, elle s'accélère du fait de l'attitude du patient: c'est la 'festination'. Le démarrage est parfois difficile avec piétinement sur place ('enrayage cinétique') et avec retard.

- La posture est affectée tardivement avec attitude générale en flexion: tête penchée en avant, dos courbé, genoux et coudes demi-fléchis. Le signe de l'oreiller est un bon signe d'hypertonie.

- L'acathisie est le besoin impérieux de se lever et de marcher, fréquemment constatée lors de l'évolution.

A côté des troubles moteurs souvent unilatéraux de la maladie de Parkinson, d'autres symptômes peuvent s'observer:


Troubles psychiques: l'anxiété est quasi-constante. La dépression est rencontrée dans la moitié des cas au cours de l'évolution et nécessite un traitement spécifique. Confusion et hallucinations visuelles sont les conséquences du traitement de la maladie.

Troubles cognitifs: le ralentissement intellectuel, les difficultés d'attention et les troubles de mémoire sont fréquents. La détérioration des fonctions intellectuelles se voit surtout chez les personnes âgés.

Signes végétatifs: ce sont principalement la sialorrhée, l'hypersécrétion sébacée et l'hypotension orthostatique.

Instabilité posturale et les troubles de l'équilibre sont tardifs et à l'origine de chutes.

Les dysfonctionnements vésicaux sont fréquents au cours de l'évolution.

b) Signes physiques

La rigidité plastique est mise en évidence par la résistance cireuse et uniforme dite en 'tuyau de plomb' lors d'un mouvement passif. L'exagération du réflexe de posture se traduit par la saillie du tendon lors du raccourcissement passif du muscle. Les muscles agonistes et antagonistes sont tout autant concernés. Un autre signe est celui de la roue dentée qui est le relâchement de la résistance par à-coups.

Le réflexe naso-palpébral est dit inépuisable.

Les mouvements alternés des doigts (pince pouce/index), des poignets (ouverture/fermeture de la main) et des pieds (battre la mesure) sont lents, irréguliers et saccadés.

Le renforcement du tonus à la manoeuvre de Froment est mis en évidence à l'un des membre supérieur quand l'autre membre supérieur est concerné par un mouvement intentionnel.

On oppose les troubles moteurs, directement liés à la réduction dopaminergique, et les autres troubles apparaissant secondairement dans l'évolution et non-liés à la réduction dopaminergique: ils viennent grever le pronostic car non-réactifs à la L-dopa.


2) Atypiques

Le diagnostic peut être plus difficile dans certains cas, faisant errer le diagnostic:

* en cas de forme non-tremblante
* chez un sujet âgé qui devient lent et apathique
* devant un état dépressif avec akinésie faisant parler d'inhibition psychomotrice
* lors de douleurs supposées rhumatismales

Dans tous les cas douteux, le test à la L-dopa reste un test diagnostic de grande valeur.

Dernière modification de cette fiche : 26/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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