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> Pneumologie

INSUFFISANCES RESPIRATOIRES CHRONIQUES OBSTRUCTIVES COMPRENANT LES BPCO (Broncho-Pneumopathie Chroniques Obstructives)

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostics Positif, Différentiel
Diagnostic Etiologique
Evolution
Diagnostic de Gravité, Pronostic
Traitement
Conclusion





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DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE et formes cliniques

Le diagnostic étiologique fait le plus souvent appel aux moyens du diagnostic positif, mais parfois il est utile d'avoir recours à des examens plus complexes.

1) La bronchite chronique obstructive

Elle est définie par une toux avec expectoration permanente ou récidivante surtout matinale, classiquement 3 mois/an pendant 2 années consécutives.


Clinique: Le tableau réalisé par la bronchite chronique obstructive est celui du blue buffer (gros et cyanosé).

Examen clinique: il recherche l'existence d'une distension, de râles bronchiques variables avec l'amplitude de la respiration et la toux, un retentissement cardiaque droit.

Radiographie pulmonaire: les premières lésions sont représentées par une augmentation de la trame pulmonaire. Puis, on observe des lésions bronchiques par un aspect en rail, ou d'anneaux sur les bronches vues en coupe. On recherche un emphysème centrolobulaire par une distension prédominant aux lobes supérieurs et l'existence d'une incisure médiothoracique. Enfin, la recherche de signes de retentissement cardiaque droit est systématique.

gaz du sang: les anomalies gazométriques sont ici majeures. Le mécanisme de l'hypoxie est un effet-shunt.

ECG: ce sont surtout les signes de retentissement cardiaque droit: hypertrophie auriculaire droite, hypertrophie ventriculaire droite.

epreuves fonctionnelles respiratoires: elles retrouvent le syndrome obstructif non-réversible et en apprécient la gravité. La compliance et le transfert du CO sont souvent discrètement altérés.

2) L'emphysème panlobulaire

Altération pulmonaire diffuse caractérisée par une distension anormale des espaces aériens situés au-delà de la bronchiole terminale, soit par dilatation, soit par rupture des parois alvéolaires.


Clinique: une dyspnée progressive sans expectoration est assez caractéristique d'un emphysème. Le tableau caricatural est le pink-puffer (malade rose et poussif) où le patient est atteint d'une maigreur constitutionnelle ou rapidement acquise . Le pronostic est meilleur que la forme du bronchitique chronique.

Examen clinique: l'inspection rapporte une distension importante en tonneau avec des muscles respiratoires accessoires hypertrophiés. A l'inspiration, la diminution paradoxale du diamètre inférieur du thorax contrastant avec une augmentation de sa partie supérieure ou signe de Hoover est assez spécifique. L'expiration est particulièrement prolongée. Il existe un tympanisme. L'auscultation est silencieuse laissant entendre de fins sibilants en expiration forcée.

Radiographie pulmonaire: on retrouve les signes de distension: plus de 6 espaces intercostaux antérieurs sur le cliché de face, coupoles diaphragmatiques aplaties et festonnées, coeur étiré avec une pointe détachée du diaphragme, augmentation des espaces clairs rétroster-nal et rétrocardiaque. Les bulles d'emphysème sont claires à parois fines. Elles doivent être recherchées aux bases et sont parfois difficiles à voir. Le scanner permet de mieux les visualiser.

gaz du sang: ils sont peu modifiés. Le mécanisme de l'hypoxie tardive est un effet espace-mort..

Epreuves fonctionnelles respiratoires: le VEMS est effondré, la capacité pulmonaire totale est très augmenté par augmentation du VR. La compliance est très augmentée du fait de la destruction de la trame élastique. La diffusion du CO est altérée précocement..

Scintigraphie de ventilation: après inhalation du xénon, l'image se forme lentement et le gaz n'est éliminé que lentement lors du wash out.

Etiologie particulière: chez le jeune, un emphysème important doit faire rechercher un déficit en alpha 1-antitrypsine. Le phénotype ZZ homozygote exceptionnel se distingue par une particulière gravité. L'arrêt du tabac est impératif ainsi qu'une enquête familiale.

3) L'asthme à dyspnée continue

Affection se caractérisant par la réversibilité du trouble ventilatoire obstructif sous l'influence d'agents bronchodilatateurs. En cela, il diffère de la bronchite chronique obstructive. L'hyperréactivité bronchique y est donc prédominante.

Clinique: les circonstances de découverte font suite à une longue histoire personnelle d'asthme ou à l'apparition d'une dyspnée caractérisée par sa rapidité d'installation. Cette dyspnée est aussi très variable survenant après l'exposition à certains aérocontaminants, ou à recrudescence nocturne ou matinale. Il existe des expectorations claires ou grises, collantes et rarement surinfectées. La notion d'un atopie personnelle ou familiale est primordiale.

Examen clinique: les sibilants signalés par le patient sont retrouvées à l'auscultation

Radiographie pulmonaire: elle est normale ou montre des signes de distension sans emphysème

Epreuves fonctionnelles respiratoires: elles retrouvent un syndrome obstructif variable mais surtout réversible au moins partiellement ( d'au moins 20% du VEMS). La réversibilité est mise en évidence par un test aux 2 mimétiques en un test unique, ou surtout par le test aux corticoïdes (0,5 à 1mg/kg/j) pendant 8 à 15 jours et parfois plus si les résultats sont douteux.

4) La dilatation des bronches

Association d'une augmentation permanente du calibre des bronches et d'une bronchorrhée, inconstante. Elle peut être diffuse, associée aux autres lésions de BPCO, ou enfin localisée.


Clinique: il s'agit dans les formes pures d'une longue histoire de bronchites aiguës à répétition avec expectoration purulente devenant chronique, parfois hémoptoïque. L'émission est classiquement matinale, favorisée par certaines positions.

Imagerie: la radiographie pulmonaire peut parfois mettre en évidence des images en rail au sein d'une zone rétractée, surtout nettes au niveau des LI et de profil. Les opacités déclives sont le fait des sécrétions. Plus rarement, ce peut être des images cerclées à parois fines avec niveaux liquides. La bronchographie et surtout maintenant le scanner font le diagnostic.

Etiologies particulières: chez le jeune, il faut rechercher une mucoviscidose, chez le sujet d'âge moyen stérile et porteur d'une sinusite, une maladie des cils immobiles

Le problème principal face à une insuffisance respiratoire chronique obstructive est de savoir s'il n'existe pas des lésions de dilatation des bronches pouvant bénéficier d'un traitement particulier. On la suspectera volontiers en cas de:

- expectoration inhabituelle pour une bronchite chronique ou un emphysème, surtout en cas de moules bronchiques témoignant de leur origine proximale
- nombreux épisodes hémoptoïques
- épisodes de surinfection remarquables par leur siège fixe et déclive.

Dernière modification de cette fiche : 05/11/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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