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> Maladies infectieuses

PALUDISME ( DONT LES FORMES GRAVES )

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Clinique: l'accès de paludisme
Les formes graves
Les cas particuliers
Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Traitement
Conclusion





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Clinique: l'accès de paludisme

1) Typiques

La phase de primoinvasion survient après un délai de 10 à 20 jours après la piqûre infestante. C'est une phase brève pour Plasmodium falciparum, longue de plusieurs mois pour certaines souches de Plasmodium vivax ou ovale.

Fièvre avec céphalées et troubles digestifs divers la caractérisent mais sont peu spécifiques. La numération formule plaquette montre une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles. Non-traitée, cette phase peut guérir spontanément ou évoluer vers les autres formes.

La reviviscence schizogonique peut alors réaliser la fièvre tierce bénigne à Plasmodium vivax ou maligne à Plasmodium falci-parum, ou la fièvre quarte à Plasmodium malariae (tous les 3j!!). Quoiqu'il en soit, la crise se déroule en 3 phases le plus souvent distinctes, avec ou sans phase prodromique (céphalées et troubles digestifs):

a) La phase de 'frissons'

Sensation de froid avec frissons intenses, tachycardie, céphalées ± vomissements pendant 1 à 2 heures. Le sujet est pâle et apyrétique. La rate augmente de volume.

b) La phase de 'chaleur'

Ascension rapide de la fièvre à 40°C ou plus et concomitamment du pouls. Le malade est congestif et vultueux. La sensation de malaise et les céphalées sont intenses. La rate baisse de volume. Cette 2° phase dure 1 à 4 heures.

c) La phase de 'sueurs'

La défervescence thermique, parfois jusqu'à l'hypothermie, s'accompagne d'une crise sudorale et polyurique, laissant le patient épuisé et courbatu mais euphorique. Cette dernière phase dure 2 à 4h.

Selon l'espèce plasmodiale, ces crises se répètent tous les 2 ou 3 jours pendant une dizaine de j environ.
Les rechutes similaires sont possibles avec toutes les espèces, alors que l'évolution vers un accès pernicieux est spécifique de Plasmodium falciparum.


2) Atypiques

Les crises ne sont pas toujours aussi stéréotypées, loin s'en faut, ceci du à une chimioprophylaxie inefficace:

- les retards atteignent 1 à 3 mois après la piqûre ou parfois plus
- les formes larvées paucisymptomatiques sont fréquentes
- au niveau biologique, la parasitémie est basse ou nulle

La forme rémittente est due à des infestations massives et répétées à Plasmodium falciparum mais aussi vivax. L'allure de la courbe thermique est atypique: fièvre élevée avec plusieurs clochers thermiques quotidiens.

Les céphalées sont très intenses et le patient obnubilé ou au contraire agité. L'ictère à bilirubine libre n'est pas rare. Les risques sont l'évolution vers le paludisme viscéral évolutif dans les 2 espèces concernées, ou la perniciosité dans le paludisme à Plasmodium falciparum.

Dernière modification de cette fiche : 10/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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