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> Immunologie

LUPUS ERYTHEMATEUX DISSEMINE

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Symptomatologie clinique

Diagnostic Positif
Formes cliniques, Diagnostic de Gravité
Evolution, Pronostic
Traitement





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DIAGNOSTIC POSITIF

1) Clinique

La symptomatologie de lupus erythémateux disséminé est peu spécifique sauf en ce qui concerne les lésions cutanées, les manifestations articulaires et l'insuffisance rénale chronique, surtout quand elles sont associées.

Dans les autres cas, le diagnostic clinique est moins évident: thrombose veineuse profonde sans raison apparente, anémie hémolytique auto-immune, pleurésie. C'est alors le bilan étiologique de telles manifestations qui fait le diagnostic...

2) Biologie

a) Syndrome inflammatoire net, mais sans élévation de la CRP en dehors d'une infection

b) Les manifestations hématologiques (numération formule plaquette)

Anémie inflammatoire lors des poussées, plus rarement anémie hémolytique auto-immune de type immunoglobuline G/complément corticosensible*,

Leucopénie avec lymphopénie prédominante,

Purpura thrombopénique idiopathiquede corticosensibilité variable,

+ présence d'une antiprothrombinase* (TCA non-corrigée par l'adjonction d'un plasma témoin), responsable d'une incidence accrue des thromboses artérielles et veineuses.

c) Les anomalies immunologiques, dominées par l'existence de facteurs antinucléaires

NB: la recherche de cellules LE tombe actuellement en désuétude par manque de spécificité.

L'immunofluorescence indirecte (IFI) sur foie de rat est une méthode de dépistage global des anti-corps anti-noyaux (ACAN), très sensible mais peu spécifique. En effet, elle est positive dans d'autres connectivites, certaines hépatopathies et hémopathies lymphoïdes et chez 2 à 4% des sujets sains surtout après 60ans. L'aspect en IFI oriente vers tel ou tel facteur:

Aspect
Fréquence
Signification
homogène le plus fréquent, évocateur si le titre est>1/500° anticorps antinucléoprotéines insolubles et anti-histones (>1/1 000 dans le LED)
périphérique beaucoup plus rare mais plus spécifique anticorps anti-ADN
moucheté observé dans d'autres connectivites anticorps contre un ou plusieurs antigènes nucléaires solubles
nucléolaire très rare dans le LED, plus fréquent dans la sclérodermie  

LED: lupus érythémateux disséminé


La recherche d'anticorps anti-ADN bicaténaire ou anticorps anti-ADN natif est moins sensible mais plus spécifique: c'est l'actuelle clé du diagnostic. Notons dès à présent que le taux est corrélé à une atteinte rénale et une évolutivité plus grande, constituant un élément de surveillance. Citons encore les anticorps spécifiques d'antigènes nucléaires solubles (anticorps anti-ENA).

Les autres anticorps susceptibles d'être présents dans le lupus erythémateux disséminé sont:

- Les anticorps anti-Sm peu fréquents mais très spécifiques
- Les anticorps anti-SSA des syndromes de Gougerot sont plus souvent retrouvés dans le lupus érythémateux cutané subaigu et le lupus néonatal*. Les anticorps anti-SSB sont plus rares.
- Les anticorps antiribonucléoprotéines (anti-RNP) sont rencontrés dans 30% des lupus erythémateux disséminé et 100% des connectivites mixtes, en particulier le syndrome de Sharp
- De très nombreux autres anticorps. Citons le facteur rhumatoïde (FR), les anticorps anti-globules rouges et anti-plaquettes...

Ces divers anticorps sont à l'origine de la formation de complexes immums circulants (CIC)

L'hypocomplémentémie porte sur les éléments de la voie classique et alterne, souvent corrélée à une atteinte rénale et se corrigeant lors des rémissions. Elle peut aussi être le fait d'une anomalie congénitale de certaines fractions du complément, anomalies favorisantes déjà évoquées. En dehors de ces cas, le dosage des fractions du complément est un élément majeur de surveillance.

Dernière modification de cette fiche : 05/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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