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HEPATITES VIRALES

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostics Différentiel, de Gravité
Diagnostic Etiologique
Formes cliniques
Formes évolutives
Pancréatite chronique
Traitement
Conclusion





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TRAITEMENT

1) But et moyens

Le traitement d'une hépatite virale commune n'appelle aucun traitement spécifique. Seules une surveillance et des mesures hygiéno-diététiques sont à instituer.

Les hépatite chroniques actives à virus B (et non pas D!!) et C sont une indication des traitements par interféron (IFN). Au stade de cirrhose évoluée seule la transplantation permet la survie.

L’administration d’un traitement anti-inflammatoire, antifibrotique, la ribavarine est possible en cas d’hépatite C, en association au traitement par interféron.

Plus récemment, le traitement par telbivudine et/ou lamivudine peut être proposé chez les patients porteurs d’une infection au virus B.

2) Indications et résultats

Le repos est conseillé pendant toute la période ictérique mais il ne modifie pas l'évolution de la maladie.

Plusieurs recommandations doivent être cependant apportées:

- Les hépatoprotecteurs sont inutiles car l'amélioration biologique qu'ils entraînent est négligeable. La corticothérapie est inutile, voire dangereuse favorisant le passage à la chronicité. Tous les médicaments non-indispensables doivent être arrêtés, même une contraception hormonale.

- Il n'y a pas de régime à instituer en dehors du respect de l'anorexie du patient, en particulier en ce qui concerne les graisses. Seul l'alcool doit être proscrit, même au-delà de la guérison.

En cas d'hépatite cholestastique, la cholestyramine (Questran) réduit le prurit, à condition que la cholestase soit incomplète.

L'IFN (Roféron A, Introna) est utilisé en cas d'hépatite chroniques actives à la dose de 5 à 10 MU pour le virus de l'hépatite B et de 3 MU pour le virus de l'hépatite C, 3X/semaine pendant au moins 5 mois. Les rémissions sont de l'ordre de 40% et les guérisons durables seulement de 15%. Les facteurs prédictifs d'une rechute, d'une récidive ou d'une non-réponse ne sont pas connus.

Les effets secondaires, outre le syndrome pseudo-grippal quasi-constant à l'institution du traitement, sont essentiellement psychiatriques. Actuellement encore, ces traitements sont institués et surveillés en ambulatoire à l'hôpital. Une alternative aussi efficace dans les hépatites C chroniques est la ribavarine, en association à l’interféron alpha.

De nombreuses études ont permis de mettre en évidence une diminution de la réplication virale (ADN) du virus de l’hépatite B sous Telbivudine et à moindre niveau sous Lamivudine, chez des patients qui ont une forme active ou chronique. Néanmoins, le taux de résistance n’est pas négligeable et son prix élevé est à prendre en considération.

La cirrhose au stade terminal peut bénéficier d'une transplantation. Le risque le plus grand est celui d'infection du greffon surtout s'il existe des marqueurs de réplication virale, qui peut être combattue dans le cas du virus de l'hépatite B par l'administration d'immunoglobulines anti-HBs à fortes doses et pendant longtemps. Les cirrhoses post-hépatitiques représentent l'indication principale des transplantations hépatiques.

3) Surveillance

Le contrôle de la normalisation des transaminases doit se faire 6 à 12 semaines après le diagnostic, et aussi après disparition de l'ictère. Ce contrôle théoriquement inutile en cas d'hépatite A est cependant habituel. En cas d'hépatite B ou d'hépatite B/D, il faut de plus contrôler la disparition de l'antigène HBs et l'apparition de l'anticorps anti-HBs.

L'évolution généralement bénigne d'une hépatite chronique persistante requiert cependant des contrôles pour éliminer formellement toute aggravation. L'évolution d'une hépatite chronique active vers la cirrhose doit être redoutée et surveillée sur les contrôles histologiques.

4) Prophylaxie

Nous n'aborderons pas les mesures de prévention instituées dans les centres de transfusion sanguine.

La vaccination existe contre les virus B et C:

- La vaccination contre le virus A se fait par une injection d'Havrix 1440 suivie d'un rappel par Havrix 720 à faire entre 6 mois et 1 an. La prophylaxie par injection d'immunoglobulines standards est toujours de mise mais la séroconversion de plus en plus tardive risque de diminuer ses effets.

- La vaccination contre le virus B fait appel par exemple à l'Engérix B par 2 ou 3 injections à 1 mois d'intervalle, et rappel à 1 an. Elle est efficace pendant 5 ans et protège aussi contre le virus D. La vaccination associée à une sérothérapie est indiquée chez le nouveau-né de mère porteuse du virus et en cas de contact accidentel (piqûre septique). La vaccination contre l'hépatite B est en passe de devenir obligatoire.

En cas d'hépatite B, une enquête doit être menée au sein de la famille et les personnels doivent être systématiquement vaccinées.

La prophylaxie post-exposition repose sur l’administration d’immunoglobulines. Pour les sujets vaccinés contre l’hépatite B, l’administration d’immunoglobuline dépendra du taux des anticorps anti-HBS : si > 10 UI/l, absence d’immunoprohylaxie et si < 10 UI/l, rappel du vaccin + immunoglobulines si le sujet source est HBS positif ou inconnu.

Dernière modification de cette fiche : 25/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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