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> Pneumologie

CONDUITE A TENIR DEVANT UNE DYSPNEE

Définition, Intérêt
Physiopathologie

Dyspnée brutale d'installation rapide chez un sujet antérieurement sain
La recrudescence d'une dyspnée chez un patient atteint d'une affection cardiaque ou pulmonaire chronique

Les dyspnées chroniques
Conclusion





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LA RECRUDESCENCE D'UNE DYSPNEE chez un patient atteint d'une affection cardiaque ou pulmonaire chronique

2) Les arguments permettant cette distinction

a) La clinique

La décompensation d'une cardiopathie appelle toujours un cause favorisante ou un facteur déclenchant le plus souvent facilement identifiable: infarctus du myocarde, poussée d'hypertension artérielle, valvulopathie...

La qualité de l'expectoration oriente efficacement entre une pathologie plutôt qu'une autre. Une fièvre élevée est en faveur d'une infection, alors que modérée, elle ne permet pas de se prononcer. L'existence d'oedème des membres inférieurs ou d'autres signes droits affirme l'insuffisance ventriculaire droite (IVD), plus en faveur d'une origine cardiaque.

Une poussée hypertensive peut déclencher un OAP. Puis s'installe une tension artérielle (TA) différentielle pincée par baisse de la TA systolique (TAs). Par contre, une hypercapnie peut faire remonter la TA. Un test simple est en faveur d'une insuffisance ventriculaire gauche lorsque positif: il s'agit de la mesure tensionnelle après manoeuvre de Valsalva de 10s par un brassard gonflé 15mmHg au-dessus de la TAs normale.

Physiologiquement, les pulsations redeviennent audibles au début et à la fin du Valsalva. Dans l'insuffisance ventriculaire gauche, on observe une non-réapparition des bruits ou leur présence pendant toute la manoeuvre.

Enfin le galop est un très bon signe d'insuffisance ventriculaire gauche.

b) La Radiographie pulmonaire

La radiographie pulmonaire se doit autant que faire se peut d'être de bonne qualité sous peine d'être négative. Un profil ou même des incidences particulières peuvent être très utiles (mobilisation d'un épanchement de faible quantité).

Les signes d'insuffisance ventriculaire gauche latente sont: une cardiomégalie avec gros VG, lignes de Kerley, redistribution vasculaire vers les sommets, manchon bronchique sur le 'canon de fusil', flou périhilaire, scissures mieux visibles voire minime épanchement pleural volontiers droit.

Seule la présence d'opacités floconneuses à maximum périhilaire en 'ailes de papillon' permet avec sécurité de rapporter la dyspnée à un oedème aigu pulmonaire (OAP).

La découverte d'une pneumopathie localisée fait le diagnostic et les investigations s'arrêtent sauf en cas de mauvaise tolérance.

c) L'ECG

La recherche de signes d'ischémie ou d'infarctus du myocarde est systématique dès que l'on suspecte un OAP.

Les troubles du rythme supraventriculaires peuvent être en rapport avec les 2 pathologies. Dans l'insuffisance respiratoire, elle peut être déclenchée par la simple hypoxie.

d) Les gaz du sang, interprétables seulement si l'on dispose d'une référence

L'OAP interstitiel s'accompagne d'une hypocapnie, l'OAP alvéolaire d'une hypercapnie. Pour accepter la relation hypercapnie/OAP, il faut que la radiographie pulmonaire soit en faveur. Sinon, l'on évoquera plutôt une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO).

La compensation métabolique de l'hypercapnie d'une BPCO est faite par l'élévation chronique des bicarbonates sanguins. La survenue d'une bronchopneumopathie infectieuse aggrave l'hypoxie et la stimulation ventilatoire en résultant fait baisser la capnie: le patient peut alors se retrouver en alcalose transitoire.

En l'absence de pneumopathie, la réduction de la capnie doit faire suspecter une embolie pulmonaire. De plus, l'aggravation brutale de l'acidose avec chute des bicarbonates sanguins peut signifier une augmentation de l'acidose gazeuse, à moins qu'une acidose métabolique soit venue s'y ajouter.

e) L'échocardiographie

Elle est d'une aide précieuse en montrant les anomalies en faveur d'une cardiopathie décompensée ou non. Les signes d'insuffisance ventriculaire gauche diastolique sont difficiles à mettre en évidence.

f) L'effet du traitement

Certains, en l'absence de certitude diagnostique, préfèrent prescrire un traitement couvrant les 2 pathologies. Les effets secondaires des médicaments peuvent condamner le patient: bronchodilatateur entraînant une crise angineuse et ou un trouble du rythme, diurétiques alcalinisants entraînant une dépression respiratoire. Une évolution favorable ne permet pas de conclure.

Dernière modification de cette fiche : 05/11/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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