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> Neurologie

SYNDROME DE LA QUEUE DE CHEVAL

Définition, Intérêt, Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Différentiel
Diagnostic Etiologique
Conclusion





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DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE

Nous avons choisi de l'exposer selon le mode de présentation du syndrome: brutal, rapide ou progressif. En effet, les étiologies diffèrent en fonction.

1) Syndrome de la queue de cheval d'apparition brutale

Il n'y a pas de temps à perdre et l'examen de choix est représenté par l'Imagerie par résonnance magnétique effectuée en urgence.
Si elle n'est pas disponible, la
myéloradiculographie par ponction sous-occipitale (pour éviter de ponctionner une lésion infectieuse ou tumorale) parfois couplée au scanner a encore sa place. Elle permet d'étudier le liquide cephalo-rachidien et la visualisation des lésions en orthostatisme.


a) Les hernies discales lombaires

Il s'agit le plus souvent d'une volumineuse hernie discale extériorisée sur la ligne médiane chez un patient aux antécédents de lombo-sciatique. Un hémi-syndrome de la queue de cheval est aussi possible. La décompression chirurgicale est une urgence qui conditionne le pronostic.

b) Les métastases osseuses lombaires

Le tableau évolue en 2 temps: douleurs rachidiennes inflammatoires puis syndrome de la queue de cheval à l'occasion d'une fracture spontanée.

c) L'hématome extra-dural et les traumatismes rachidiens

Que ce soit un traumatisme ou une ponction lombaire malencontreuse chez un patient présentant un trouble profond de la coagulation, un intervalle libre est toujours constaté. Dans les traumatismes, une esquille osseuse ou un traumatisme médullaire peut aussi être responsable.

d) Les causes vasculaires

Le terrain est celui d'un sujet âgé aux nombreux facteurs de risque cardiovasculaire. La fissuration ou la rupture d'un anévrysme de l'aorte abdominale est le plus souvent responsable. Ailleurs, il s'agit des conséquences d'un geste neuroradiologique ou d'une intervention sur l'aorte.

2) Syndrome de la queue de cheval d'apparition rapide

Selon le contexte, les examens précédemment cités peuvent être précédés par des radiographies standards du rachis lombo-sacré ou du bassin, une ponction lombaire ou une artériographie.


a) Les métastases épidurales ou osseuses

Le contexte malin est souvent déjà connu et l'installation du syndrome se fait en quelques j à partir d'une lésion épidurale, plus rarement d'une métastase osseuse. Le diagnostic est fait sur l'Imagerie par résonnance magnétique. Si la lésion primitive n'est pas connue, l'intervention chirurgicale est nécessaire pour avoir le diagnostic anapathologique. Dans le cas contraire, le traitement de la lésion fait appel au moyen le plus approprié.

b) Les méningites carcinomateuses

Elles peuvent soit être inaugurales soit survenir au cours de l'évolution. L'imagerie est normale: c'est le liquide cephalo-rachidien, en montrant une hyperprotéinorachie, une hypoglycorachie et surtout la présence de cellules malignes, qui fait le diagnostic. Le mécanisme est une infiltration des racines par les cellules malignes. En dehors d'une hémopathie, le pronostic en est catastrophique.

c) Les épidurites infectieuses

Les douleurs sont inflammatoires et surviennent dans un contexte fébrile. La porte d'entrée est une lésion cutanée mais elle n'est pas retrouvée dans 1/2 cas. Les staphylocoques sont les germes les plus souvent en cause. Une spondylodiscite est souvent associée mais au 2°plan. Le traitement repose sur l'antibiothérapie antistaphylococcique à forte dose et dans certaines conditions sur la chirurgie.

d) Les méningoradiculites

Ici aussi, c'est le liquide cephalo-rachidien qui fait le diagnostic en objectivant une hypercytose de lymphocytes. Les nerfs crâniens peuvent alors être atteints. La syphilis, la maladie de Lyme, le SIDA, la sarcoïdose et le zona sacré sont les principales étiologies.

e) Les tumeurs osseuses primitives

Ce sont des tumeurs soit bénignes soit malignes siégeant dans la région sacro-coccygienne. Les chordomes sont des tumeurs bénignes dont le pronostic local est mauvais avec extension importante et exérèse rarement possible.

f) Les tumeurs bénignes intradurales

Leur évolution est lente et les douleurs en résultant sont rebelles et invalidantes la nuit. Parmi celles-ci les plus fréquentes sont les neurinomes, prenant un aspect particulier en sablier, multiples dans le cadre de la maladie de Recklinghausen.

3) Syndrome de la queue de cheval d'apparition progressive

Dans ce dernier cas, le tableau est soit séquellaire des précédents, soit d'apparition très lente sur plusieurs mois ou années. Nous n'étudierons que ces dernières causes dans ce chapitre.


a) Le canal lombaire étroit congénital

Il est rétréci progressivement sous l'effet de l'arthrose, d'un spondylolisthésis, d'un kyste synovial... La position debout et surtout la marche réalisent un tableau de claudication intermittente de la queue de cheval, parfois soulagé par la position légèrement penché en avant.

b) Le syndrome de la moelle longue

Il s'agit d'une malformation congénitale du cône terminal et de la queue de cheval avec implantation basse de la moelle, un filum terminale court et souvent un lipome de la queue de cheval. L'extrémité supérieure de la marge anale est le siège d'une malformation cutanée ou d'une hyperpilosité. Les radiographies standards révèlent un spina bifida sacré.

c) Les hémangiomes et malformations artério-veineux

Les 1° se voient dans la maladie de Von Hippel Lindau, les 2° dans la maladie de Rendu-Osler. La suspicion est faite par l'Imagerie par résonnance magnétique mais n'est confirmée que par l'artériographie.

Dernière modification de cette fiche : 26/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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