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> Hépatologie - Gastrologie - Entérologie

PANCREATITES CHRONIQUES

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Diagnostic Etiologique
Evolution
Traitement
Conclusion





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DIAGNOSTIC POSITIF

1) Clinique

En l'absence de calcifications radiovisibles, la forme de début constitue un des diagnostics les plus difficiles en pathologie digestive. La notion d'un éthylisme chronique doit cependant attirer l'attention. Douleur, amaigrissement et ictère sont les signes fondamentaux de la pancréatite chronique.

2) Biologie et explorations fonctionnelles

a) Biologie usuelle

* L'amylasémie doit être interprétée avec prudence en dehors d'une pancréatite aigue. Des taux légèrement élevés n'ont aucune valeur diagnostic dans la pancréatite chronique. Par contre des taux élevés pendant plusieurs j peuvent témoigner d'un kyste pancréatique.

* L'hyperglycémie provoquée orale (HGPO) peut révéler un état prédiabétique précédant de plusieurs années un diabète vrai.

- Le PABA-test est un examen non-agressif consistant en l'absorption d'un peptide sélectivement dégradé par la chymotrypsine et dont les métabolites sont dosés dans les urines et le résultat exprimé en %. Une valeur<50% peut être considérée comme pathologique mais n'apparaît que pour une pancréatite chronique évoluée. Une valeur supérieure n'exclut pas le diagnostic. Les faux négatifs et faux positifs sont nombreux. Le Pancréolauryl-test repose sur le même principe mais nécessite 2 tests séparés de 48h qui seront comparés.

b) Exploration fonctionnelle de la sécrétion pancréatique

Les sécrétions pancréatiques sont recueillies par tubage duodénal après stimulation par la sécrétine ou la cholécystokinine.

En cas de pancréatite chronique, la concentration et le débit des bicarbonates et des enzymes sont réduits. La destruction pancréatique ne se traduit pas toujours par un déficit sécrétoire et, devant des anomalies, il est impossible de faire la différence entre pancréatite chronique et cancer.

Seules une lactoferrine augmentée et une lithostatine abaissée paraissent spécifiques de la pancréatite chronique calcifiante.


c) Quantification de la stéatorrhée

Elle n'apparaît effectivement qu'en cas de réduction sécrétoire de 90%. Elle correspond au dosage des graisses dans les selles recueillies sur 3j après charge en beurre de 50/j pendant 6j. En cas de stéatorrhée, le poids des selles quotidienne est toujours>300g/j. Une quantité de graisse>7g/j signe la stéatorrhée.

Un test positif doit être reproduit sous traitement par extraits pancréatiques.

3) Imagerie

a) ASP debout, Face+Profil

Ces clichés centrés sur les 2 premières vertèbres lombaires mettent en évidence les calcifications dans la moitié des cas. Leur siège, leur nombre, leur forme et leur volume sont variables. Exceptionnellement, d'autres tumeurs pancréatiques peuvent donner des calcifications.

b) Echographie et scanner

Les modifications de volume et d'échogénicité, les dilatations canalaires et la présence de calculs sont les principaux signes échographiques de la pancréatite chronique. La présence de kyste pancréatique est un argument diagnostic de valeur.

Le scanner n'est fait que si l'ASP et l'échographie sont insuffisants. C'est un examen très sensible pour mettre en évidence les calculs infraradiologiques et préciser les rapports entre les kystes pancréatiques et les organes de voisinage.

c) Cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CRPE) (fait aussi partie du bilan préopératoire ainsi que l'artériographie)

Il est ici d'une importance capitale en mettant en évidence les premières lésions canalaires signant le diagnostic de pancréatite chronique.

Les lésions ne sont pas toujours uniformes. La présence de lacunes (dépôts protéiques ou calculs) et les ectasies du système canalaire collatéral sont des arguments précoces de grande valeur en faveur de la pancréatite chronique.

Le Wirsung est le siège d'une dilatation irrégulière tardive parfois pseudo-kystique, avec dilatation en aval des rétrécissements. Les kystes pancréatiques peuvent refouler le canal ou s'ouvrir dans sa lumière.

d) Echoendoscopie

C'est encore un examen trop récent pour avoir fait ses preuves. Les signes de début sont:

- la présence de kystes<1cm
- une hyperéchogénicité parenchymateuse

Dernière modification de cette fiche : 25/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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