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> Hépatologie - Gastrologie - Entérologie

PANCREATITES AIGUES

Définition, Intérêt
Physiopathologie

Circonstances de Découverte et Diagnostic Positif
Diagnostics Différentiel, de Gravité
Diagnostic Etiologique
Evolution
Traitement
Conclusion





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CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE et DIAGNOSTIC POSITIF

1) Typiques (1/3)

La présentation du patient peut déjà donner des arguments diagnostic: femme multipare, homme éthylique, tous 2 proches de la cinquantaine.

a) Signes fonctionnels

La douleur est le maître-symptôme de la pancréatite aigue présent dans 90% des cas, de siège épigastrique en barre irradiant dans le dos, transfixiante. Elle est décrite comme violente, intolérable parfois atroce, toujours angoissante. C'est une douleur permanente et durable, sans position antalgique nette, accompagnée de vomissements. Ce tableau est celui du 'drame pancréatique de Dieulafoy' ou de 'catastrophe abdominale de Mondor'.

Dès ce stade, un état de choc est fréquent.

b) Signes généraux

Une fièvre est présente au début de l'affection, en général modérée.

c) Signes physiques

L'examen est pauvre en regard de la douleur:

- un ictère est présent dans 1/3 des cas

- dans les formes graves, il est possible de retrouver une défense parfois généralisée, témoignant d'un épanchement péritonéal. Un météorisme abdominal localisé ou général est fréquent. Les signes de Mallet-Guy (douleur sous-costale gauche à la palpation) et de Mayo-Robson (douleur à la palpation de l'angle costo-vertébral gauche) ne sont que très rarement retrouvés. Une ecchymose bleutée paraombilicale ou des flancs a une très haute valeur diagnostic et pronostic mais n'est qu'exceptionnellement observée.

- devant ce tableau, il faut rechercher un épanchement pleural.

2) Atypiques (2/3)

Elles évoquent une affection soit chirurgicale soit médicale graves qui seront discutées dans le diagnostic différentiel. L'infarctus du myocarde est à retenir particulièrement du fait d'altérations electrocardiogramme fréquentes au cours de la pancréatite aigue et de l'intrication possible des 2 pathologies.

Ailleurs, ce peut être une forme suraiguë ou au contraire atténuée.

3) Par une complication

Dès le diagnostic, des complications extra-abdominales peuvent se rencontrer dans 5 à 10% des pancréatites aigues bénignes et dans 60 à 80% des pancréatites aigues graves. Elles sont à type de défaillance cardiaque, respiratoire ou rénale précoces.

Devant tout syndrome abdominal aigu, il faut doser amylasémie et amylasurie.


4) Biologie

L'hyperamylasémie est présente dans 2/3 des cas et s'accompagne d'une amylasurie retardée mais durable: elle n'est ni constante, ni spécifique. Son absence (10%), au lieu de faire récuser le diagnostic, doit entraîner la répétition des dosages et la dosage soit de la lipase, plus spécifique, soit de l'isoamylase pancréatique (le dosage de la trypsine ou de l'élastase ne sont pas d'usage courant).

Il faut savoir que de nombreux syndromes douloureux abdominaux s'accompagnent d'une hyperamylasémie. Une valeur atteignant 3 à 5X la N est très évocatrice de pancréatite aigue. Une normalisation peut signer un épuisement enzymatique secondaire dans les formes graves.

En cas d'épanchement d'une séreuse, les enzymes pancréatiques sont nettement élevées dans le liquide, signant le diagnostic.

Sur le ionogramme sanguin, 2 paramètres doivent attirer l'attention: une hypocalcémie et une hyperglycémie en l'absence d'antécédents de diabète. Ils ont une valeur pronostic importante.

Les perturbations les plus courantes de la numération formule plaquette sont une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles et une anémie.

Le bilan hépatique peut être normal ou montrer une élévation non-spécifique des paramètres.

5) Radiologie conventionnelle

L'ASP peut être normal, ou montrer une anse sentinelle dans l'hypochondre gauche ou même un iléus diffus. Il élimine par contre un important diagnostic différentiel: le pneumopéritoine.

La radiographie pulmonaire peut objectiver un épanchement pleural le plus souvent gauche ou un oedème lésionnel, prenant le plus souvent un aspect feuilleté aux bases.

6) Imagerie en coupes

a) Echographie

L'échographie, souvent gênée par l'iléus, retrouve une augmentation du volume de la glande, un épanchement péritonéal ou une lithiase vésiculaire.

La recherche en urgence d'une lithiase vésiculaire est obligatoire même si le patient est à priori éthylique.


b) Scanner

Le scanner est le meilleur examen d'imagerie de la pancréatite aigue. Elle nécessite cependant une technique rigoureuse avec injection de produit de contraste et opacification de l'estomac. Ce n'est pas un examen de routine et il doit être réservé aux pancréatites aigues graves et aux diagnostic incertains.

Dans 20% des cas, le pancréas est normal. Ailleurs, il est hypertrophié et homogène. Enfin, le 3° aspect est celui d'un pancréas inhomogène avec des zones de nécrose ne prenant pas le contraste.

Les coulées pancréatiques sont représentées par des zones hypodenses correspondant aux épanchements liquidiens, à de la nécrose ou à de l'oedème: il n'est pas possible de différencier ces 3 aspects sur le scanner. Elle sont décrites selon leur siège anatomique.

Dernière modification de cette fiche : 25/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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