Accueil

   Nos Fiches Maladies
   par spécialités

      - Cardiologie
      - Endocrinologie
      - Hématologie
      - Hépato-Gastro-Entérologie
      - Immunologie
      - Maladies infectieuses
      - Neurologie
      - Pneumologie
      - Rhumatologie
      - Urologie - Néphrologie

   Associations & fiches lecteurs

   Sélection de Livres

 
Partager
    



 

Enquête : MEDinfos et vous

Charte Ethique

Annonceurs



> Hépatologie - Gastrologie - Entérologie

HEPATITES VIRALES

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostics Différentiel, de Gravité
Diagnostic Etiologique
Formes cliniques
Formes évolutives
Pancréatite chronique
Traitement
Conclusion





Publicité
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE

1) L'hépatite A

Le terme d'hépatite A remplace avantageusement ceux d'ictère catarrhal ou épidémique. La contamination est féco-orale pendant l'enfance par l'intermédiaire d'eau ou d'aliments souillés lors de mauvaises conditions d'hygiène. Des épidémies sont alors possibles.

C'est la plus fréquente des hépatites en France qui se rencontre chez des sujets de plus en plus âgés du fait de l'amélioration des conditions d'hygiène.

La période d'incubation est courte (de 2 à 6semaines) pour le virus de l'hépatite A.

Le diagnostic étiologique est assuré par la mise en évidence d'anticorps anti-virus de l'hépatite A de type immunoglobuline M qui persiste habituellement 2 à 4mois. La présence d'anticorps anti-virus de l'hépatite A de type immunoglobuline G signe une infection ancienne souvent passé inaperçue.

Il n'y a pas de passage vers la chronicité dans l'hépatite A.

2) L'hépatite B

La contamination par le virus de l'hépatite B se fait par le sang et dérivés sanguins à haut risque, et les sécrétions (salive, sperme, sécrétions vaginales et lait maternel). De ce fait, les injections et transfusions, le tatouage, l'acupuncture, la scarification, les soins dentaires sont de possibles modes de contage.

Le contexte familial est aussi un facteur de risque, le conjoint étant le plus exposé. Une transmission verticale peut se faire lors de l'accouchement. 200 millions de personnes sont infectées par le virus de l'hépatite B.

Le virus de l'hépatite B n'est pas cytopathogène par lui-même: c'est la réaction immunologique du sujet qui détermine les lésions hépatiques.

La période d'incubation est longue (de 4 à 30semaines) en ce qui concerne le virus de l'hépatite B, avec une moyenne de 10 semaines.

Dans l'hépatite B, les marqueurs sérologiques apparaissent dans l'ordre suivant: l'antigèneHBs 2 à 4semaines après l'élévation des transaminases, les anticorps anti-HBc 2 semaines après, en particulier l'immunoglobuline M anti-HBc.

Les immunoglobulines M anti-HBc sont constamment présents dès la phase aiguë de l'hépatite B. Leur négativité élimine le diagnostic.


Lors d'une évolution bénigne, l'antigène HBs disparaît en moins de 6mois, suivi de l'apparition de l'anticorps anti-HBs signant la guérison. Les anticorps anti-HBc de type immunoglobuline G persistent alors que les immunoglobulines M disparaissent en 3mois. La présence d'anticorps HBe signe la séroconversion, de pronostic très favorable dans les hépatites aiguës ou chroniques.

10% des hépatites B évoluent vers la chronicité, 3% par un portage sain, 4% par une hépatite chronique persistante et 3% par une hépatite chronique active. Le risque est plus important chez le nouveau-né, le jeune enfant et l'immunodéprimé. Il paraît faible après une hépatite B aiguë ictérique de l'adulte. Il existe probablement un facteur génétique dans l'évolution vers l'hépatite chronique.

Le profil sérologique est alors le suivant: persistance de l'antigène HBs et non-apparition de l'anticorps anti-HBs, taux élevé d'immunoglobuline M anti-HBc. Les examens à pratiquer en cas d'hépatite B chronique sont les suivants. Ils permettent de différencier les h chroniques actives, qui présentent souvent des signes cliniques, et persistantes, le plus souvent asymptomatiques:

- Le DNA viral sérique, de même qu'un taux élevé d'antigène HBe après 10semaines d'évolution reflètent la réplication virale et l'infectiosité du sérum. 2 méthodes de biologie moléculaires récentes permettent la détection de très faibles quantités d'ADN (PCR) ou la quantification des virus circulants (méthode de l'ADN 'branché').

- La biopsie hépatique objective l'activité de l'hépatite: légère, modérée ou sévère
Le portage sain est défini par une persistance de l'antigénémie HBs sans lésion hépatique. Certains sujets ont cependant une hypertransaminémie (de 50 à 200UI) avec quelques lésions hépatiques mais sans antigène HBe.

3) L'hépatite C

Le virus C est responsable de 80% des h post-transfusionnelles au sens large. En France, 500 000 personnes sont contaminées par le virus de l'hépatite C: 1/3 sont post-transfusionnelles, 1/3 sont rencontrées chez les toxicomanes et 1/3 sont d'origine inconnue. Les autres modes de contamination sont moins infectants.

Au plan clinique, elles passent par une 1°phase bénigne voire inapparente. Les transaminases sont modérément élevées et leur évolution est fluctuante et biphasique. 1/3 des cas se chronicisent. Dans 50% de ces cas, il y a cirrhose en 5ans.

Le diagnostic est donné par le dosage des anticorps anti-virus de l'hépatite C qui ne distingue pas une infection ancienne d'une infection récente. Leur apparition est souvent retardée, de 30 à 90j après la contamination: un 1°test négatif devant une hépatite aiguë fait demander une autre sérologie plus tardive. Un résultat positif demande confirmation par un test RIBA. Enfin dans le cas d'un résultat 'indéterminé', la PCR et la quantification de l'ADN branché permettent le diagnostic mais elles ne sont pas encore d'usage courant.

4) L'hépatite D

Le virus D est un virus défectif: sa réplication nécessite le virus B auquel il emprunte la capside.

En cas de coinfection par le VHD, l'incubation suit celle du virus de l'hépatite B et elle est responsable d'une poussée de cytolyse. En cas de surinfection par le VHD, la période d'incubation est de 5semaines et un nouvel épisode d'hépatite souvent sévère simule une hépatite à rechute.

La recherche du virus de l'hépatite D (VHD) n'a d'intérêt que chez les patients déjà porteurs de l'antigène HBs: elle doit être systématique dans ce cas ainsi que dans les groupes à risque. En France, l'hépatite D est surtout observée chez le toxicomane.

- La coinfection est affirmée par la coexistence d'immunoglobuline M anti-HBc et de l'immunoglobuline M anti-hémorragies digestives. Dans un certain nombre de cas, l'infection par le VHD est totalement muette cliniquement. Le diagnostic n'est affirmé que par la positivité de l'antigène hémorragies digestives sur la biopsie hépatique. Après un mois, l'infection par le VHD est signée par la persistance pendant quelques mois des anticorps anti-hémorragies digestives de type immunoglobuline G, les immunoglobulines M et l'antigène hémorragies digestives disparaissant rapidement.

- La surinfection est affirmée par une positivité des immunoglobulines M anti-hémorragies digestives et surtout par la négativité des immunoglobulines M anti-HBc, éliminant une hépatite B aiguë. L'évolution sérologique est marquée par la persistance des immunoglobulines M anti-hémorragies digestives et des taux élevés d'immunoglobulines G anti-hémorragies digestives.

En cas de coinfection B/D, le risque d'évolution vers une hépatite chronique est de l'ordre de 2 à 5%. Par contre, en cas de surinfection, une hépatite chronique est observée dans 90% des cas, avec lésions histologiques d'activité importante et évolution rapide vers la cirrhose.

5) L'hépatite E

Le virus de l'hépatite E n'est signalé que dans les pays tropicaux (Inde, Asie du sud-est, Afrique) mais le développement des voyages fait augmenter les cas d'importation
Sa transmission et son mode évolutif se rapprochent de ceux du virus de l'hépatite A. Comme il a été souligné plus haut, la mortalité chez la femme enceinte est accrue lors d'une hépatite E.

La sérologie détecte des anticorps spécifiques.

Dernière modification de cette fiche : 25/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

    © 1999-2019 PL HL - Notice légale
Haut de page