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HEMORAGIES DIGESTIVES

Définition, Intérêt, Physiopatologie
Hemorragies digestives hautes

Hemorragies digestives basses
Conclusion





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Hemorragies digestives hautes


TRAITEMENT

1) Buts

- maintien des fonctions vitales, en particulier une hémodynamique stable
- Réaliser une hémostase
- prévention de l'encéphalopathie hépatique chez le cirrhotique
- éviction des facteurs favorisants non seulement chez l'ulcéreux mais aussi chez le malade atteint d'une hémorragie de stress.

2) Moyens

- perfusions de solutés macromoléculaires, voire de globules rouges
- oxygénothérapie
- mise en place d'une sonde naso-gastrique

- moyens d'hémostase médicale:
Traitement antiacide à forte dose par perfusion intragastrique (oméprazole par exemple).

- moyens d'hémostase endoscopique:
* par coagulation, par injection d'adrénaline à 1/10 000, polidocanol ou d'alcool absolu, ou mécanique. Ligature d’un ulcère.
* les plus utilisés sont la thermocoagulation et la pratique d'injections vasoconstrictrices et/ou sclérosantes dans la sous-muqueuse d'une lésion ulcérée

- enfin, hémostase chirurgicale.

Chez le cirrhotique, un arsenal thérapeutique est à notre disposition: vidange gastrique et administration de lactulose, sondes à ballonnet de Blakemore et de Linton, vasopressine et analogues synthétiques, injections sclérosantes et enfin chirurgie.

3) Indications

Des mesures communes doivent être prises chez tout malade victime d'une hémorragie digestive haute:

- mise en place d'un gros cathéter, si possible dans une veine centrale

- perfusions adaptées de solutés macromoléculaires, ou mieux en cas d'hémorragie abondante ou de terrain à risque (coronaropathe) transfusion de sang total ou de globules rouges

- oxygénothérapie par voie nasale le plus souvent mais parfois par ventilation mécanique dans les cas critiques

- mise en place d'une sonde naso-gastrique qui a pour but de préparer le malade à l'endoscopie par vidange de l'estomac et lavage à l'eau froide isotonique.

En dehors de l'hypertension portale, ce traitement médical est mis en oeuvre. Le traitement endoscopique est pratiqué en cas de saignement actif ou mal toléré, ou de stigmate d'hémorragie de mauvais pronostic.

De plus, il prépare le malade à la chirurgie si elle s'avère nécessaire. Celle-ci est indiquée dans: l'hémorragie cataclysmique mettant en jeu le pronostic vital, en cas d'échec du traitement médical ou de récidive sous traitement, de mise en évidence d'une hémorragie artérielle. L'intervention se fait en 2 temps: hémostase et traitement de la lésion.

Chez le cirrhotique, le remplissage vasculaire ne doit pas être excessif sous peine d'augmenter l'hypertension portale. La vidange gastrique prévient l'encéphalopathie hépatique. On y associera l'évacuation du sang par administration de lactulose par la sonde naso-gastrique ou par lavement.

La mise en place d'une sonde à ballonnet de Blakemore pour des varices oesophagiennes, ou de Linton pour des varices cardio-tubérositaires réalise une hémostase mécanique. Elles sont d'une réelle efficacité mais mal tolérées, elles ne peuvent être gardées que 24 à 48h et la récidive hémorragique est fréquente à l'ablation. De fait, elle ne sont posées qu'en cas d'endoscopie impossible ou d'hémorragie massive.

La sclérose de varices oesophagiennes a tendance a supplanter les techniques précédentes. Elles sont bien tolérées et très efficaces. Elle nécessite cependant plusieurs séances espacées.

Donc dans l'hémorragie active, 3 traitements peuvent être envisagés: la sclérose de varices oesophagiennes, le tamponnement oesophagien et l'administration de médicaments vasoactifs. Le choix entre l'une et l'autre de ces méthodes est affaire d'habitude. La posologie des IV de terlipressine (Glypressine) est comprise entre 1 et 2mg selon le poids/4h.

Les varices cardiales sont traitées comme les varices oesophagiennes. Les varices tubérositaires justifient la pose d'une sonde de Linton et en cas d'échec d'un traitement chirurgical.

Le recours à la transection oesophagienne doit être réservé aux cirrhotiques bien compensés (Child A ou B).

A terme, le traitement des varices oesophagiennes fait appel à la sclérothérapie et aux -bloquants non-sélectifs comme le propranolol.

4) Résultats

- Le but de la réanimation cardio-respiratoire est de maintenir l'hématocrite au-dessus de 35%, tout en sachant que la répercussion de l'hémorragie sur les paramètres de la numération formule sanguine (NF) accuse un retard de plusieurs heures.

Les hémorragies ulcéreuses s'arrêtent spontanément dans 90% des cas: le traitement aura pour but de prévenir une récidive.

Dans le cas d'une hémorragie par rupture de varices oesophagiennes, il faudra opter pour un autre traitement si le premier est inefficace.

5) Surveillance

Insistons sur la surveillance hémodynamique commune à toutes les hémorragies digestives, autant pour juger de l'efficacité de l'hémostase que la survenue d'une récidive. Chez des sujets présentant une fragilité cardio-respiratoire, le remplissage pourra justifier d'une surveillance par pression veineuse centrale (PVC). Le coronaropathe aura une surveillance clinique et ECG.

Le toucher rectal quotidien en cas de méléna ainsi que des contrôles réguliers de NF permettent de déceler une récidive.

Enfin, des contrôles endoscopiques de la cicatrisation sont nécessaires.

Dernière modification de cette fiche : 25/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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