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> Hématologie

LEUCEMIE LYMPHOIDE CHRONIQUE

Définition, Intérêt, Physiopathologie
Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel, Formes Cliniques
Evolution
Pronostic
Traitement, Conclusion





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DIAGNOSTIC positif

1) Clinique

Le plus souvent actuellement, il s'agit de la découverte fortuite d'une lymphocytose asymptomatique.

Le syndrome tumoral est présent dans la moitié des cas au diagnostic, et ne manque jamais au cours de l'évolution.

Signes fonctionnels: Dans les autres cas, il s'agit de la découverte par le patient lui-même d'adénopathies superficielles.

Signes généraux: L'état général est la plupart du temps parfaitement conservé. Dans 10% des cas, il est noté un amaigrissement.

Signes physiques: Les adénopathies superficielles sont classiquement bilatérales, symétriques, indolores et mobiles sur les plans superficiels et profonds. Leur taille est<4cm. Plus volumineuses, elles réalisent les formes tumorales de mauvais pronostic.

La splénomégalie est de taille modérée, ne dépassant que rarement la ligne ombilicale.

L'hépatomégalie est rare et toujours associée à la splénomégalie, de mauvais pronostic.

2) Inauguration par une complication

Plus rarement, des complications infectieuses peuvent inaugurer la scène clinique, et encore plus rarement des complications hématologiques, comme une anémie hémolytique auto-immune

3) Biologie

Le diagnostic de leucémie lymphoide chronique repose sur une lymphocytose sanguine>5 000/mm3 depuis au moins 3mois associée à une infiltration médullaire d'au moins 40%.

a) numération formule plaquette

La lymphocytose est très variable d'un sujet à l'autre et peut atteindre 200 000/mm3. L'aspect du lymphocyte se rapproche du lymphocyte normal et en diffère par:

- un aspect très motté de la chromatine

- des cellules plus grandes et nucléolées avec un cytoplasme basophile. Ces cellules sont toute-fois<10%.

Chez certains patients, les cellules sont détruites par le frottis et se présentent sous la forme d'un noyau nu: les ombres de Gümprecht.

Les autres lignées peuvent être atteintes (anémie ou thrombopénie) et constituent des facteurs de mauvais pronostic, quelqu'en soit leur mécanisme.

Le phénotypage immunologique est essentiel à l'identification des cellules de la leucémie lymphoide chronique: celle-ci est une cellule B immature, intermédiaire entre le stade pré-B et le lymphocyte mature.

La nature clonale de la prolifération est reconnue par l'expression d'un seul type de chaîne légère (k ou l) et d'un seul type de chaîne lourde (seule l'immunoglobuline M peut être associée à l'immunoglobuline D). Le lymphocyte B exprime de façon caractéristique un marqueur T, le CD5. D'autres marqueurs indiquent que la cellule est une cellule activée ou préactivée.

NB: le caractère clonal de la prolifération peut aussi être confirmé par l'étude du réarrangement des gènes des immunoglobulines par Southern Blot.

: La leucémie lymphoide chronique-B représente 95% des leucémies lymphoides chroniques. Les leucémies lymphoides chroniques-T sont volontiers splénomégaliques, présentent des localisations cutanées, répondent moins bien aux traitement et sont de moins bon pronostic.

b) Myélogramme et biopsie médullaire

Le myélogramme montre l'infiltration médullaire dans une moelle par ailleurs normalement riche: elle atteint des valeurs comprises entre 50 et 80%. Les lymphocytes sont similaires à ceux décrits plus haut.

La biopsie médullaire permet de définir le type histologique de leucémie lymphoide chronique dont il existe 5 types:

- nodulaire
- interstitielle modérée
- mixte (nodulaire et interstitielle)
- interstitielle à renforcements focaux
- diffus dense

Ce dernier type est associé à un mauvais pronostic. Contrairement aux autres syndromes lymphoprolifératifs, il n'y a pas de fibrose associée.

c) Bilan hépatique

Le bilan hépatique montre parfois des signes de cholestase corrélés à l'hépatomégalie.

d) Les immunoglobulines sériques

Les gglobulines sont souvent diminuées: cette diminution est caractéristique de la leucémie lymphoide chronique et n'est pas retrouvée dans les autres syndromes lymphoprolifératifs B.

Dans 5% des cas, on retrouve un pic monoclonal d'immunoglobuline M.

e) Autres examens moins usuels

La biopsie ganglionnaire n'est utilisée que dans le cadre du diagnostic différentiel et en cas de suspicion de transformation lymphomateuse.
Le caryotype retrouve des anomalies chez plus de la moitié des patients, la plus fréquente étant la trisomie 12.

4) Bilan d'extension morphologique

Le bilan du syndrome tumoral doit rechercher les adénopathies profondes, en particulier rétropéritonéales fréquentes. S'il en existe, elles sont toujours associées à des adénopathies superficielles. Les adénopathies médiastinales sont rares (20%).

Les adénopathies profondes sont étudiées par lymphographie ou par scanner: elles ont les mêmes caractéristiques que les adénopathies superficielles.

Dernière modification de cette fiche : 27/08/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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