Accueil

   Nos Fiches Maladies
   par spécialités

      - Cardiologie
      - Endocrinologie
      - Hématologie
      - Hépato-Gastro-Entérologie
      - Immunologie
      - Maladies infectieuses
      - Neurologie
      - Pneumologie
      - Rhumatologie
      - Urologie - Néphrologie

   Associations & fiches lecteurs

   Sélection de Livres

 
Partager
    



 

Enquête : MEDinfos et vous

Charte Ethique

Annonceurs



> Hématologie

MALADIE DE HODGKIN

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Bilan d'extension
Stadification clinique et Pronostic
Forme Clinique, Diagnostic Différentiel
Traitement, Conclusion





Publicité
TRAITEMENT

1) Buts

Stériliser les atteintes ganglionnaires de la maladie de Hodgkin.

2) Moyens

a) Radiothérapie

* PRINCIPE: utilisation d'appareils à haute énergie (cobaltothérapie ou accélérateur linéaire) selon la technique des champs élargis avec irradiation des aires ganglionnaires atteintes et adjacentes.
40GY à raison de 2GY 5j/7 pendant 1 mois

* PROTOCOLES: irradiation sus-diaphragmatique en mantelet, sous-diaphragmatique en Y inversé incluant l'aire splénique. L'intervalle entre les irradiations sus- et sous-diaphragmatiques est de 1 mois.

* COMPLICATIONS: Chez l'enfant, il s'agit de troubles de croissance avec déformation qui font privilégier la chimiothérapie. A tout âge, l'hyposialie et les troubles digestifs précocement, et plus tardivement les fibroses médiastinales, péricardites, hypothyroïdie, sténoses du grêle... sont fonction des organes inclus dans le champ d'irradiation. Chez la femme, une transposition ovarienne est proposée en sachant que les résultats sont décevants.

b) Polychimiothérapies

* PROTOCOLES: les 2 plus connus sont le MOPP, et l'ABVD qui constitue le traitement de première intention. Ces chimiothérapies n'ont pas résistance croisée entre elles. Leur efficacité est identique et une utilisation alternée semble supérieure. Le traitement MOPP possède une importante toxicité.

ABVD: adriamycine, vinblastine, DTIC, bléomycine à J1 et J15
Il existe d'autres schémas dont le but est d'augmenter l'efficacité thérapeutique ou de réduire la toxicité en conservant la même activité.

MOPP: méthylchloréthamine et vincristine à J1 et J8, procarbazine et prednisone à J1 et J15.

D'autres protocoles de chimiothérapie dérivés du MOPP tel que le protocole VAPEC-B (vincristine, doxorubicine, prednisolone, etoposide, cyclophosphamide, bleomycine); ChlVPP; et PACE-BOM (prednisone, doxorubicine, cyclophosphamide, etoposide, bleomycine, vincristine, methotrexate) sont également possibles.

* COMPLICATIONS: Outre les effets secondaires habituels (nausées, vomissement, alopécie, myélosuppression...), le MOPP est responsable d'azoospermie, de ménopause précoce, et de pathologies malignes secondaires (LAM 3 à 7 ans après le traitement, syndromes myélodysplasiques, lymphomes malins non hodgkiniens, et plus tardivement tumeurs solides). Le principal risque de l'ABVD est la fibrose pulmonaire du fait de la bléomycine, et la toxicité cardiaque pour une dose cumulée de 450 mg/m2.



c) Transplantation de cellules souches

La transplantation de cellules souches est un traitement moderne qui doit être réservé aux patients qui ont échappé à la chimiothérapie, traduisant l’agréssivité de la maladie de Hodgkin.

Les cellules souches sont extraites de la moelle (sous anesthésie générale) ou issues de cellules périphériques.

Certains auteurs proposent l’utilisation de facteurs de croissance associés à la transplantation (GM-CSF, G-CSF).

d) Place de la chirurgie

En dehors de la décompression d'une épidurite et de la transposition ovarienne chez la femme, il s'agit surtout de la laparotomie abdominale avec splénectomie à but diagnostique en l'absence d'adénopathie périphérique biopsiable.

3) Indications schématiques

La radiothérapie a une place privilégiée dans la maladie de Hodgkin IA localisée. On prend le risque de rechute de 20 à 40% qui bénéficiera d'un traitement plus complet.

Dans les formes localisées (IB, II, IIIA), on utilise la radiothérapie seule ou une polychimiothérapie courte+radiothérapie. Si certains groupes restent fidèles au MOPP, d'autres préfèrent les protocoles aussi efficaces et moins toxiques. Dans les stades IB et II, on utilise 3cycles de chimiothérapie complétés par une radiothérapie des territoires atteints. En présence de facteurs de mauvais pronostic ou de forme IIIA, on complète par un autre cycle de 3 cures de chimiothérapie ou par une radiothérapie lombosplénique complémentaire.

Dans les formes avancées ou à forte masse tumorale ou encore s'il existe des facteurs de pronostic défavorable en particulier d'évolutivité clinique et/ou biologique, la priorité est donnée à la chimiothérapie complétée par une radiothérapie (discutée) secondaire à dose réduite pour une durée minimale de 6 à 8 mois (= 6 à 8 cycles).

4) Surveillance

En dehors de la surveillance de la chimiothérapie et de la radiothérapie, il s'agit de la surveillance de l'efficacité thérapeutique par une réévaluation de la maladie à intervalles réguliers définis par les protocoles. Le rythme est généralement le suivant: tous les 3 mois pendant le traitement et au cours des 2 années de guérison, puis tous les 6 mois pendant 3 ans. La poursuite de la surveillance annuelle est destinée à dépister les complications du traitement.

La rechute est accessible à un traitement de rattrapage avec possibilité de guérison. L'intensification thérapeutique avec autogreffe de cellules souches hématopoïétiques est en cours d'évaluation.

CONCLUSION

La maladie de Hodgkin est une maladie curable. Le début est souvent stéréotypé, parfois moins. Encore faut-il effectuer un bilan d'extension complet. Celui-ci va déterminer le pronostic et les indications thérapeutiques.

Dernière modification de cette fiche : 27/08/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

    © 1999-2019 PL HL - Notice légale
Haut de page