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> Endocrinologie

SYNDROME POLYUROPOLYDIPSIQUE

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostics: Positif, Différentiel
Diagnostic Etiologique
Formes Cliniques, Evolution, Traitement
Conclusion





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DIAGNOSTIC POSITIF et DIFFERENTIEL dans le même temps

1) Clinique

Le plus souvent, les polyuries insipides sont bien tolérées
Le diagnostic positif est simple, en rapport avec l'observation du sujet avec recueil total des urines et appréciation de la quantité de boissons absorbées.

NB: En cas de déficit associé en cortisol ou en ACTH, la polyurie peut manquer. L'administration préalable de 20mg/m2 d'hydrocortisone permet de révéler l'anomalie.

2) Biologie: éliminer les polyuries osmotiques et ensuite caractériser la polyurie insipide

Nous pratiquerons une glycosurie à la bandelette au cabinet de consultation, confirmée par une glycosurie et une glycémie de laboratoire. Nous demanderons aussi un ionogramme plasmatique et urinaire, une densité urinaire et une calcémie.

- Au terme de ces examens simples, nous aurons éliminé une polyurie osmotique liée à un diabète, plus souvent maigre que gras, ou à une hypercalcémie, le bilan étiologique étant alors orienté vers ces signes d'appel biologiques.

L'hypodensité urinaire inférieure à 1005 alliée à une normalité du ionogramme sanguin affirmeront le caractère insipide de la polyurie. Il peut cependant parfois exister une hémoconcentration. Si l'on pratique une clairance de l'eau libre, elle est retrouvée fortement positive confirmant la perte du pouvoir de concentration des urines caractéristique de ce syndrome (rappel: l'excrétion d'eau non-liée aux ions est toujours pathologique).

Du fait de la difficulté de dosage de l'ADH, il faut, pour déterminer la cause de la polyurie insipide, avoir recours à 2 tests.


3) Exploration d'une polyurie insipide

Avant toute chose, il faut mettre en place une surveillance de la symptomatologie par des paramètres simples tels que le poids, le pouls, la tension artérielle, l'état d'hydratation/ionogramme sanguin et urinaire, densité et osmolarité urinaire:

a) Test de restriction hydrique

Il s'agit d'interdire au patient toute prise de boisson. Ce test doit être réalisé exclusivement en milieu hospitalier. Sa durée est variable en fonction de la tolérance du patient, située habituellement entre 8 et 15h. Elle doit débuter si possible la nuit.

Chez le sujet normal, on observe simplement une concentration des urines sans signe clinique, ni modification du ionogramme sanguin: l'épreuve est positive.

En cas de polydipsie primaire, l'épreuve est positive mais retardée; le patient signale une soif inappropriée dès le début de l'épreuve.

En cas de Diabète Insipide (DI) complet (osmolarité urinaire à l'état basal inférieure à 300mOsm/l), l'épreuve est très mal tolérée avec amaigrissement, tachycardie, déshydratation. L'épreuve doit être arrêtée. La biologie montre une hémoconcentration alors que les urines sont toujours diluées. Il existe des formes partielles de DI (osmolarité urinaire à l'état basal comprise entre 300 et 800mOsm/l) où les urines sont concentrées mais au prix d'une majoration de l'osmolarité plasmatique.

Une fois le diabète insipide affirmé, il faut déterminer son origine neurogénique ou néphrogénique.


b) Test à l'ADH

Il consiste en l'administration d'ADH en 1IM de 5mg de pitressine, ou par inhalation de DDAVP (Minirin) avec recueil des urines 4h après
- L'épreuve est positive si l'on obtient une concentration des urines et permet de conclure en l'atteinte centrale. Négative, on conclue à une atteinte périphérique.

Reste maintenant à déterminer l'étiologie du syndrome.

Dernière modification de cette fiche : 27/08/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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