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        Endocrinologie 
         
        HYPERTHYROIDIES 
      Définition, 
        Intérêt 
        Physiopathologie 
        Circonstances de Découverte 
        Diagnostics: Positif, de Gravité 
        Formes Cliniques 
        Evolution 
        Traitement et Conclusion 
       
       
        FORMES CLINIQUES 
       1) La maladie de Basedow 
        ou maladie de Grave 
         
       C'est une maladie auto-immune 
        qui frappe plus fréquemment la femme, avec un pic chez les 
        jeunes femmes et lors de la ménopause. Une prédisposition 
        familiale, une appartenance au groupe HLA B8DR3, une association à 
        diverses autres maladies auto-immunes est souvent retrouvée. Une 
        facteur déclenchant d'origine psychologique est classique. 
         
         
      a) Forme typique 
         
       Le syndrome clinique est commun 
        aux thyrotoxicoses. Il est cependant possible d'observer une prise 
        de poids paradoxale chez la jeune femme. 
       Les signes propres de la maladie 
        de Basedow sont: 
       - Un goitre diffus et homogène 
        est toujours présent. L'auscultation des sommets de la thyroïde 
        met souvent en évidence un souffle systolo-diastolique, 
        alors que la palpation ne retrouve un thrill qu'en cas de goitre 
        volumineux. 
       - l'exophtalmie, présente 
        dans 1/3 des cas, est asymétrique et donne au patient un regard 
        'tragique'. Elle est considérée comme une maladie auto-immune 
        autonome. Elle peut être mesurée par l'exophtalmomètre. 
        Au niveau clinique: 
       - le signe de Dalrymple 
        consiste en la rétraction de la paupière supérieure: 
        ce n'est pas un signe de l'exophtalmie du Basedow mais plutôt de 
        thyrotoxicose 
        - le signe de Pochin montre l'éversion de la paupière 
        inférieure traduisant l'exophtalmie simple 
        - le signe de Gifford est la difficulté d'éversion 
        avec approfondissement du pli d'insertion du muscle releveur 
        - le signe de Graefe consiste en l'asynergie oculo-palpébrale 
        dans le regard vers le bas 
        L'apparition d'autres Signes fonctionnels annonce les complications 
        oculaires: inocclusion et oedème palpébraux, paralysie 
        oculomotrice, irréductibilité de la protrusion qui caractérisent 
        l'exophtalmie oedémateuse. L'ulcération cornéenne, 
        l'oedème papillaire et la baisse de l'acuité visuelle en sont les 
        conséquences. 
       - Une splénomégalie 
        est retrouvée dans 10% des cas, associée à une anémie 
        et une neutropénie 
       - Le myxoedème prétibial, 
        exceptionnel, donne à la peau un aspect de peau d'orange 
       - L'hippocratisme digital 
        ou une ostéoarthropathie hypertrophiante sont aussi très 
        rares. 
         
         
      Au niveau 
        biologique, le dosage de TSAb est un excellent marqueur de maladie de 
        Basedow, en pratique jamais dosé surtout si le tableau clinique 
        est évocateur (goitre vasculaire + exophtalmie). 
         
       
         
      b) Formes cliniques de la 
        maladie de Basedow 
         
       On observe souvent une amélioration 
        spontanée de la maladie au 3° trimestre de la grossesse, 
        même si celle-ci expose à des accidents foetaux. Il est impossible 
        d'utiliser l'exploration isotopique à titre diagnostic. 
       L'hyperthyroïdie néonatale 
        survient exceptionnellement chez l'enfant dont la mère est atteinte 
        de maladie de Basedow. Un titre élevé de TSAb pendant le 
        3° trimestre de la grossesse la fait redouter. Un goitre très 
        volumineux, une hyperthermie, une absence de prise pondérale, et 
        une tachycardie caractérisent cette maladie dont l'évolution 
        est spontanément régressive en quelques semaines. 
       Chez le sujet âgé, 
        la symptomatologie est trompeuse: altération de l'état général, 
        insuffisance cardiaque d'allure primitive... Les valeurs des hormones 
        thyroidiennes sont de 10% inférieures aux valeurs normales. 
         
         
      2) L'adénome toxique: 
        augmentation T3>augmentation T4 
         
       Ici aussi, la prépondérance 
        féminine est retrouvée avec un âge moyen supérieur 
        à celui de la maladie de Basedow. 
       La palpation d'un nodule 
        unique lors d'un tableau d'hyperthyroïdie fait évoquer 
        le diagnostic. La symptomatologie est souvent discrète ou dissociée. 
        Chez le sujet âgé, l'adénome toxique est souvent découvert 
        à l'occasion d'une cardiothyréose. 
         
      L'augmentation 
        des hormones thyroidiennes porte plus sur la T3 que sur la T4. 
         
       
        - Le diagnostic est basé sur la fixation exclusive du marqueur 
        scintigraphique au niveau du nodule avec extinction du reste du parenchyme. 
         
         
      3) Le goitre secondairement 
        toxique 
         
       La symptomatologie apparaît 
        sur un goitre déjà connu. Il en existe 2 formes qui, en 
        pratique, sont parfois difficilement individualisables: 
       - le goitre basedowifié: 
        le sujet est souvent âgé, la sémiologie spécifique 
        discrète, la cartographie homogène. 
       - le goitre multihétéronodulaire 
        toxique: plusieurs nodules sont retrouvés à la cartographie, 
        certains fixants et d'autres froids. 
         
         
      4) Les hyperthyroïdies 
        secondaires ne forment que 5% des étiologies 
      a) à l'iode+++: augmentation 
        deT4, diminution T3 
         
       Les produits de contraste 
        radiologiques, certains traitement comme l'amiodarone entraînent 
        une hyperthyroïdie réversible. 
         
         
      Une orientation 
        diagnostique est donnée par le dosage des hormones thyroidiennes 
        qui montre une augmentation de la T4L et une diminution de la T3. Une 
        valeur normale de T3 élimine le diagnostic. L'iodurie des 24h 
        est augmentée. 
         
       
        Un cas difficile est celui de l'association à une maladie de Basedow 
        ou à un goitre multihétéronodulaire: la fixation 
        scintigraphique n'est pas modifiée en présence de TSH exogène 
        alors qu'elle est rehaussée en cas de charge iodée simple. 
       NB: La prescription de Cordarone 
        impose la palpation thyroïdienne préalable et, en cas d'anomalie, 
        le dosage des hormones thyroidiennes et la TSH* 
         
         
      b) La thyroïdite silencieuse 
        (cf thyroïdites) 
         
       Elle est semblable cliniquement 
        à l'hyperthyroïdie iatrogène mais l'iodurie est 
        normale. Elle est spontanément favorable en quelques semaines. 
         
         
      c) L'hyperthyroïdie 
        d'origine hypophysaire 
         
       Rarissime, elle est caractérisée 
        par une TSH élevée. Si aucun adénome thyréotrope 
        n'est mis en évidence au scanner, on évoque alors une résistance 
        du rétrofreinage par les hormones thyroidiennes. 
         
         
      d) La thyrotoxicose factice 
         
       L'absorption cachée 
        d'hormones thyroidiennes est responsable de ce syndrome. La thyroglobuline 
        et la courbe de fixation sont basses. Le contexte est évocateur: 
        patient en relation avec le milieu médical, souhaitant maigrir 
        et présentant parfois des stigmates d'autres intoxications. 
         
         
      e) Autres causes 
         
       Un carcinome thyroïdien 
        ou une métastase thyroïdienne fonctionnelle peut 
        se comporter comme un adénome toxique. 
       Une môle hydatiforme 
        ou une tumeur trophoblastique peuvent sécréter 
        un facteur thyréotrope. 
      Dernière
            modification de cette fiche : 27/08/2007 
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