Accueil

   Nos Fiches Maladies
   par spécialités

      - Cardiologie
      - Endocrinologie
      - Hématologie
      - Hépato-Gastro-Entérologie
      - Immunologie
      - Maladies infectieuses
      - Neurologie
      - Pneumologie
      - Rhumatologie
      - Urologie - Néphrologie

   Associations & fiches lecteurs

   Sélection de Livres

 
Partager
    



 

Enquête : MEDinfos et vous

Charte Ethique

Annonceurs



> Cardiologie


INSUFFISANCE MITRALE

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostics Différentiel, de Gravité
Diagnostic Etiologique
Evolution
Traitement
Conclusion





Publicité
DIAGNOSTIC POSITIF

1) Clinique

Le diagnostic d'insuffisance mitrale est auscultatoire et dès ce stade, il faut connaître le retentissement de l'affection: insuffisance ventriculaire gauche, trouble du rythme, endocardite infectieuse.

2) electro-cardiogramme

Dans les insuffisance mitrale de faible volume ou aiguë, il peut être tout à fait normal.

Les signes electro-cardiogramme peuvent être:

- des trouble du rythme auriculaires (extrasystole auriculaire ou fibrillation auriculaire) beaucoup plus fréquents que les extrasystole ventriculaire
- des troubles de la conduction intraventriculaires: bloc de branche gauche complet ou non
- une hypertrophie auriculaire gauche se manifestant par un allongement de la durée de l'onde P (>10/100°s), un aspect bifide en DII, ± diphasique en V1 avec négativité large et traînante
- une hypertrophie ventriculaire gauche avec déviation axiale gauche, Sokolow>35mm. Les troubles de la repolarisation secondaires en précordiales gauches sont rares (il s'agit d'une surcharge diastolique).

- Il faut rechercher les signes en faveur d'une étiologie, en particulier une nécrose myocardique

3) Radiographie pulmonaire

De même, en cas d'insuffisance mitrale modérée ou aiguë, la Radiographie pulmonaire ne montre pas de conséquence cavitaires.

Les signes sont donc les signes de dilatation cavitaire hypertrophie auriculaire gauche et hypertrophie ventriculaire gauche, et d'insuffisance ventriculaire gauche cliniquement latente

4) Echographie cardiaque: examen fondamental actuellement

Elle objective la fuite mitrale, la quantifie, apporte des renseignements importants sur le mécanisme de l'insuffisance mitrale et son étiologie.

a) En mode TM (temps/mouvement)

L'échographie montre les dilatations cavitaires, apprécie la contractilité myocardique par le calcul de la fraction de raccourcissement. Une hyperkinésie ventriculaire est le témoin d'une fuite volumineuse d'abord compensée.

En cas de prolapsus de la valve mitrale, le recul télésystolique de la valve mitrale 'en louche ou en cuillère' est plus spécifique que le recul holosystolique en 'hamac', souvent plus tardif car complété par une rupture de cordage.

b) Le doppler

Il permet de préciser les caractères du reflux: chronologie, direction, volume. Le jet se fait vers le plancher de l'OG en cas de prolapsus de la grande valve, et vers le toit en cas de prolapsus de la petite valve.

c) L'échographie bidimensionnelle

En dehors du retentissement sur les cavités cardiaques, c'est l'examen fondamental pour préciser le mécanisme de la fuite:

- celui-ci est la plupart du temps un prolapsus valvulaire. En échographie bidimensionnelle, on peut alors observer le passage vers l'OG d'une partie de la valve atteinte, et la rupture d'un cordage par un écho linéaire.
- dans les atteintes rhumatismales, il existe une réduction des mouvements de la valve
- en cas d'endocardite infectieuse, la perforation et la mutilation d'un feuillet est responsable de la fuite. Il existe des végétations.
- en cas d'insuffisance mitrale ischémique, l'origine de l'insuffisance mitrale est une dysfonction d'un pilier et/ou de la paroi

d) L'échographie trans-oesophagienne

Elle est d'apport récent et fournit des renseignements chez les patients peu échogènes. Elle est utile pour préciser certaines lésions, notamment la rupture de cordage.

5) Cathétérisme cardiaque

Il n'est réalisé que pour apprécier les conséquences hémodynamiques d'une fuite volumineuse ou mal tolérée: pressions pulmonaires, débit cardiaque, pression et dilatation cavitaires, quantification de la fuite

- dans les fuites chroniques, la pression capillaire est modérément élevée sans onde V marquée, les pressions pulmonaire sont élevées en rapport, avec baisse du débit cardiaque

- dans les fuites aiguës, il existe une 'ventricularisation' des pressions auriculaires gauches avec grande onde V pouvant atteindre des valeurs de 50 à 70mmHg, hypertension artérielle pulmonaire importante mais conservation du débit cardiaque

En dehors de la quantification de la régurgitation, l'angiographie ventriculaire peut montrer un trouble de la cinétique segmentaire en faveur d'une pathologie ischémique

6) Coronarographie

Elle apporte des arguments en faveur d'une étiologie ischémique et a l'avantage de détecter les lésions coronariennes dans le cadre d'un bilan préopératoire. Elle est systématique à partir d'un certain âge car les lésions athéromateuses pourront bénéficier d'un pontage en même temps que l'intervention sur la valve mitrale.

Dernière modification de cette fiche : 27/08/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

    © 1999-2019 PL HL - Notice légale
Haut de page