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SPONDYLODISCITES BACTERIENNES

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Evolution, Pronostic
Traitement, Conclusion





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TRAITEMENT

1) Buts

Le but du traitement est de stopper le processus infectieux et d'éviter ainsi les complications neurologiques, les autres localisations infectieuses en particulier endocarditique, et les lésions osseuses destructrices.

2) Moyens

L'antibiothérapie constitue la base du traitement d'une spondylodiscite. Bien évidemment, elle dépend de l'agent pathogène retrouvé et de la pénétration osseuse des antibiotiques. Il s'agit d'une association bactéricide par voie parentérale du moins au début pendant 3 à 4 semaines. Une monothérapie per os lui succède pendant 2 à 3 mois en cas d'infection à germe banal.

A cette antibiothérapie est associé un traitement orthopédique: immobilisation pendant 4 à 8 semaines avec repos strict au lit. La rééducation survient quand l'hyperthermie et le syndrome inflammatoire ont régressé. La ponction des abcès sous scanner est prescrite quand ils n'ont pas tendance à la régression. La chirurgie enfin garde certaines indications.

3) Indications

* Dans les spondylodiscites non-tuberculeuses, il est nécessaire de distinguer 2 situations radicalement opposées:

Un germe a été retrouvé: dans ce cas, l'antibiothérapie est orientée par ce germe, par exemple Pénicilline M / aminoside dans le cas d'un staphylocoque méthi-sensible, ou Vancomycine / fucidine s'il est méthi-résistant.

Il n'y a pas d'orientation bactériologique. S'il s'agit d'une infection extra-hospitalière, on utilise l'association oxacilline/gentamycine. En cas de spondylodiscite succédant à un geste, le spectre de l'association doit être large: on utilise alors l'association vancomycine/ceftazidine/amikacine. Il est bien évident que l'individualisation d'une porte d'entrée est en faveur d'un germe plutôt que d'un autre.

* La spondylodiscite tuberculeuse, fait appel à un traitement antituberculeux standard. La seule différence tient au traitement d'entretien qui varie entre 1 à 2 ans. Dans la spondylodiscite brucellienne, le traitement est standardisé (cf brucellose).

Les mesures associées précédemment citées sont à mettre en oeuvre obligatoirement. Le lever doit s'effectuer sous lombostat ou minerve.

+ La laminectomie décompressive et l'évacuation d'abcès compressifs sont les interventions indiquées dès qu'existent des complications neurologiques.

4) Résultats

Les résultats sont favorables sous antibiothérapie adaptée.

5) Surveillance

L'efficacité thérapeutique est appréciée sur la régression des critères cliniques, biologiques et radiologiques précédemment cités. Notons qu'une aggravation radiologique peut s'observer pendant les premières semaines de traitement, en rapport avec le retard radiologique.

L'ostéophytose marginale et l'ostéocondensation juxtadiscale aboutissent à des séquelles: simple pincement discal au minimum, au maximum bloc osseux en cyphose. Elles sont plus tardives dans la tuberculose. Les complications infectieuses (abcès et épidurites) bénéficient actuellement d'une surveillance par Imagerie par résonnance magnétique.

Au niveau bactériologique, les dosages d'antibiotiques sériques, la mesure de la CMI et l'étude du pouvoir bactéricide du sérum sont les critères de surveillance de l'association préconisée. N'oublions pas la surveillance de la tolérance de chaque antibiotique.

CONCLUSION

Le diagnostic de spondylodiscite nait d'une suspicion clinique plus ou moins forte et indique alors une succession d'examen qui font le preuve de l'affection et le diagnostic bactériologique. Si les germes pyogènes sont prédominants, une tuberculose ou une brucellose doivent être suspectées devant une présentation chronique.

L'affection demeure bénigne si le traitement est suffisamment précoce pour éviter l'installation des complications neurologiques ou infectieuses spécifiques.

Dernière modification de cette fiche : 05/11/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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