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> Pneumologie

TUBERCULOSE PULMONAIRE ET PRIMO-INFECTION TUBERCULEUSE

Définition, Intérêt
Physiopathologie

La primo-infection Tuberculeuse
La Tuberculose pulmonaire commune
Formes Cliniques
Evolution
Traitement
Conclusion





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LA PRIMO-INFECTION TUBERCULEUSE

Ce sont les manifestations cliniques, biologiques et radiologiques suivant le premier contact infectant d'un individu vierge, généralement un enfant, avec un tuberculeux pulmonaire contagieux.


1) Forme symptomatique (10%)

Le tableau le plus habituel est celui d'une altération de l'état général associée à une toux
Plus rarement des manifestations plus spécifiques peuvent se voir:

- érythème noueux
- kérato-conjonctivite phlycténulaire
- pleurésie séro-fibrineuse
- typhobacillose de Landousy simulant une typhoïde avec: fièvre élevée d'installation brutale accompagnée de signes digestifs et d'une splénomégalie

Enfin dans les rares cas de contamination muqueuse, il est possible d'observer un chancre d'inoculation pharyngé ou gingival avec adénopathies satellite.

2) Forme asymptomatique: virage de l'intra-dermo réaction (IDR) (90%)

Que ce soit une forme symptomatique ou non, la notion de virage de la réaction tuberculinique est primordiale. C'est la seule trace de primo-infection tuberculeuse dans 90% des cas.

C'est une réaction d'hypersensibilité retardée cutanée prouvant le contact infectant de l'individu avec le bacille tuberculeux. Un terme équivalent est celui d'allergie tuberculinique.


Il existe plusieurs méthodes pour tester cette hypersensibilté retardée mais la méthode de référence reste l'IDR à la tuberculine. Il s'agit de l'injection intra-dermique stricte de 0,1ml de tuberculine purifiée à 10 UI. La lecture se fait à la 72°h et jamais avant 48h. La positivité est affirmée devant une induration>6mm accompagnée d'un érythème.

Seule la certitude d'un virage (réaction positive chez un sujet antérieurement négatif) prouve la primo-infection tuberculeuse récente. Chez le sujet vacciné en particulier chez l'adulte, la forte augmentation de l'allergie tuberculinique fait évoquer la primo-infection tuberculeuse. La recherche de bacille tuberculeux n'est pas obligatoire et est le plus souvent négative.


Des faux négatifs sont observés lors des infections virales particulièrement la rougeole, la sarcoïdose, lors de lymphomes hodgkinien ou pas, ou lors de déficits immunitaires d'origine diverse. Si le patient n'a jamais été en contact avec le bacille tuberculeux et que l'infection est trop récente, il ne développe pas l'allergie tuberculinique (période anergique).

3) La Radiographie pulmonaire

L'observation d'un chancre d'inoculation est rare. A posteriori, la présence d'un nodule calcifié situé à une base fait le diagnostic.

Des adénopathies hilaires ou médiastinales habituellement unilatérales sont alors l'argument diagnostic majeur. Il est possible de rencontrer des foyers d'alvéolite éventuellement excavés ou même un épanchement pleural. A terme, ces formations se calcifient aussi.

4) Evolution et complications

La primo-infection tuberculeuse est le plus souvent d'évolution spontanément favorable.

Le risque de réinfection endogène persiste cependant tout au long de la vie du patient. Dans 5% des cas, une colonisation d'autres organes survient malgré une guérison apparente.

Les complications locales sont le fait des adénopathies inflammatoires qui peuvent être responsables d'atélectasie par compression bronchique, et de fistule bronchique, seul cas où l'on retrouve des bacilles tuberculeux.

Dans de rares cas cependant, une évolution d'un seul tenant vers une tuberculose pulmonaire peut se voir surtout chez l'adulte. Une dissémination hématogène massive, vue surtout chez le nourrisson, fait courir le risque de méningite et de miliaire tuberculeuses.

Dernière modification de cette fiche : 05/11/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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