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> Neurologie

ORIENTATION DIAGNOSTIQUE ET CONDUITE A TENIR DEVANT UN SYNDROME CEREBELLEUX

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Les Formes Cliniques
Diagnostic Différentiel
Diagnostic Etiologique





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PHYSIOPATHOLOGIE: anatomie fonctionnelle du cervelet

Le cervelet a 2 rôles fondamentaux de régulation dans:

- l'adaptation posturale où le vermis cérébelleux médian ajuste le tonus des muscles posturaux. Une région fonctionnelle particulière, le vestibulocerebellum, est destinée à contrôler l'équilibre et les mouvements oculaires

- les mouvements volontaires par coordination harmonieuse des muscles agonistes/antagonistes, rôle dévolu aux hémisphères cérébelleux. Pour ce faire, le cervelet reçoit des informations provenant des cortex moteur et prémoteur concernant la programmation des mouvements, et des informations concernant le mouvement lui-même provenant de la périphérie par le biais des faisceaux spino-cérébelleux: l'intégration de ces 2 types de données permet l'adaptation permanente du mouvement via les efférences cérébello-corticales, décussant au niveau pédonculaire dans la commissure de Wernekink.

Le spinocerebellum contrôle le déroulement du mouvement alors que le cerebrocerebellum prépare et initie le mouvement.

Les lésions du cervelet et des voies cérébelleuses sous la commissure de Wernekink déterminent un syndrome cérebelleux homolatéral.
Les lésions des voies cérébelleuses au-dessus de la commissure de Wernekink et celles de la voie cortico-ponto-cérébelleuse donnent un syndrome cérebelleux controlatéral.


Le syndrome cérebelleux: association d'un trouble statique, d'un trouble du tonus et d'un trouble dans l'exécution d'un mouvement

1) Le syndrome cérebelleux statique

Elargissement du polygone de sustentation avec oscillation en tous sens, marche pseudo-ébrieuse et danse des tendons marquée par la contraction permanente des jambiers antérieurs ne sont pas aggravés par l'occlusion des yeux: le Romberg est positif, de type cérébelleux.

2) Le syndrome cérebelleux cinétique

a) Dysmétrie et hypermétrie: exagération de l'amplitude du mouvement qui garde sa direction

Ce trouble est partiellement corrigé par un crochetage en fin de mouvement. Les épreuves doigt/nez et talon/genou mettent en évidence ces troubles.

b) Asynergie: perte de l'association élémentaires des mouvements

Elle se manifeste particulièrement lors de la poussée du patient vers l'arrière avec perte de stabilité, par l'élévation des membres inférieurs lors du passage de la position assise à la position couchée sans l'aide des mains, ou par l'absence de décollement talonnier lors de l'accroupissement.

c) Dyschronométrie: retard à l'initiation du mouvement

Il est bien mis en évidence quand on demande au patient de porter ses 2 index vers le nez.

d) Adiadococinésie: impossibilité d'exécuter rapidement des mouvements alternatifs

C'est alors l'épreuve des marionnettes.

Ces divers troubles dans l'exécution du mouvement s'associent pour donner:


- ... le tremblement cérébelleux est intentionnel, de grande amplitude, et s'accentuant au fur et à mesure du geste. Il est sensible à l'émotion.

- ... une écriture maladroite avec grandes lettres inégales irrégulièrement espacées. Demander au patient de tracer les barreaux d'une échelle est particulièrement démonstratif.

- ... une dysarthrie avec voix scandée, explosive et mal articulée

- ... une dysmétrie oculaire avec secousses nystagmiques.

3) L'hypotonie est liée à la diminution et au retard de la contraction antagoniste et se traduit surtout pour les mouvements passifs

On observe alors:

- une exagération de l'amplitude des mouvements imprimés au membres
- une manoeuvre de Stewart-Holmes anormale avec déplacement anormalement ample du bras contracté contre résistance lorsque cette résistance cesse
- un réflexe rotulien pendulaire
- une abolition des réflexes de posture.

Dernière modification de cette fiche : 26/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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