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> Maladies infectieuses

FIEVRE AU RETOUR D'UN PAYS TROPICAL

Définition, Intérêt
Circonstances de Découverte

La paraclinique d'orientation
Diagnostic de certitude
Conclusion





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CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE

1) L'interrogatoire

a) Le patient

Les antécédents doivent être recueillis de façon exhaustive, en particulier les maladies ou traitement immunosuppresseurs. Chez la femme, l'existence d'une grossesse doit être précisée.

Le 2°volet concerne les mesures préventives prises par le patient et leur application: chimioprophylaxie antipalustre, vaccinations du sujet outre-mer (OM) ou immunothérapie passive par immunoglobulines, port du préservatif, désinfection de l'eau de boisson, baignade en eau stagnante.

b) Le voyage

Il faut non-seulement connaître le ou les pays visités mais aussi les régions de ces pays. Cela est important en particulier pour le paludisme qui n'existe pas en altitude ni en milieu urbain.

La saison joue aussi un rôle dans le paludisme, la plus dangereuse étant la saison des pluies.

Le type de voyage est à préciser car la nature et la probabilité des contacts infectants diffèrent.

Le délai écoulé entre le début du séjour ou le possible contact infectant et les premiers signes est important du fait d'une période d'incubation très variable selon la maladie suspectée. Cependant, la plupart des affections se déclarent dans le 1°mois, le plus souvent dans les 10 premiers jours.

2) L'examen clinique

a) La fièvre

Le mode de début et l'évolution de cette fièvre orientent:

- intermittente, elle évoque immédiatement le paludisme
- permanente, vers un paludisme mais aussi une amibiase hépatique
- modérée en plateau, on pensera à une typhoïde
- biphasique, la dengue
- récurrente, une borréliose
- désarticulée, une leishmaniose viscérale.

b) Les symptomatologie associée

Avant tout, il faut souligner le polymorphisme clinique du paludisme qui peut s'accompagner de céphalées, de troubles neuropsychiques, de diarrhée, d'ictère, de syndrome grippal..., surtout depuis les problèmes de chimio-résistance aux prophylaxies.

* Signes neuropsychiques

Ils font évoquer immédiatement un paludisme, surtout s'il s'agit de convulsions ou de troubles de conscience.

En 2°lieu, une méningoencéphalite:

- virale: arbovirus, herpès, VIH ou rage
- bactérienne: rickettsiose, typhoïde
- parasitaire: trypanosome

Les signes neurologiques focalisés sont évocateurs d'un abcès ou kyste cérébral (neurocysticercose). Par contre, les céphalées sont beaucoup moins spécifiques.

* Syndrome pseudo-grippal: évocateur d'une virose mais aussi du paludisme.

* Douleurs de l'hypochondre droit et ictère.

Les hépatites virales et le paludisme sont les 2 causes à évoquer en priorité, auxquelles il convient d'ajouter l'amibiase hépatique (ébranlement douloureux de Bordes et Blanc).

Pour les leptospiroses et la fièvre jaune, l'ictère n'est qu'un des éléments du diagnostic.

* Diarrhée

Elle est soit liée à une pathologie extradigestive comme le paludisme, soit autonome. Dans ce cas, salmonelles et shigelles sont les principaux agents de syndromes dysentériques.

NB: l'amibiase intestinale non-compliquée n'est jamais fébrile.

* Pâleur

Elle est caractéristique entre autres du paludisme et la leishmaniose viscérale, au cours de laquelle les autres lignées peuvent être touchées.

* Syndrome hémorragique

Les tableaux hémorragiques graves se rencontrent au cours de la dengue hémorragique et dans les fièvres hémorragiques virales. Dans la fièvre dengue classique, elle peut simplement prendre l'aspect du signe du lacet.

La scène est moins dramatique dans le paludisme (un taux effondré n'a aucune valeur pronostic) ou les leptospiroses ictéro-hémorragiques.

* splénomégalie

En dehors du paludisme et de la leishmaniose viscérale, on la retrouve dans la septicémie de la typhoïde.

Rarement, il s'agit d'une borréliose ou de la phase d'invasion d'une schistosomiase (Schistosoma mansoni ou japonicum).

* adénopathie

Toutes les infections à herpès virus sont à rechercher, mais aussi l'infection VIH.

La leishmaniose viscérale en comporte aussi, ainsi que la trypanosomiase africaine.

* Autres

Signes cliniques
Pathologies à suspecter
Prurit et urticaire bilharziose à la phase d'invasion
Erythème fugace, trypanides et chancres d'inoculation trypanosomiases africaines
Chancres d'inoculation et exanthème rickettsioses
Lymphangite et prurit filariose lymphatique
Oedème du visage trichinose

Dernière modification de cette fiche : 10/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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