Accueil

   Nos Fiches Maladies
   par spécialités

      - Cardiologie
      - Endocrinologie
      - Hématologie
      - Hépato-Gastro-Entérologie
      - Immunologie
      - Maladies infectieuses
      - Neurologie
      - Pneumologie
      - Rhumatologie
      - Urologie - Néphrologie

   Associations & fiches lecteurs

   Sélection de Livres

 
Partager
    



 

Enquête : MEDinfos et vous

Charte Ethique

Annonceurs



> Hépatologie - Gastrologie - Entérologie

CANCERS COLORECTAUX

Intérêt, Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel clinique
Bilan d'extension
Pronostic
Traitement, Conclusion





Publicité
INTERET

Le cancer du côlon est le plus fréquent des cancers digestifs en France. Les progrès réalisés depuis une vingtaine d'années en matière diagnostique n'ont guère amélioré le pronostic qui reste sombre: ils concernent surtout l'individualisation des facteurs de risque et des états précancéreux, permettant d'envisager une politique de dépistage.

PHYSIOPATHOLOGIE

Bien qu'il soit le cancer le plus fréquent en France, le cancer du côlon est très inégalement réparti dans le monde, des incidences très fortes, plus faibles voire rares étant observées. Il est en constante augmentation bien que cette augmentation se ralentisse depuis les années 50. Une légère prédominance masculine est à noter.

Les états précancéreux sont représentés par les colites ulcéreuses, rectocolite hemorragique principalement mais aussi Crohn. L'extension colique des lésions et l'âge au moment du diagnostic impliquant une évolution>10ans sont les 2 éléments déterminant la survenue d'un cancer. L'anastomose iléo-anale fait disparaître le risque de cancérisation.

Les adénomes, tumeurs épithéliales bénignes, sont très fréquents à partir d'un âge moyen: la proportion des adénomes cancérisés est donc faible et devient réelle (1/3 à la 1/2 des adénomes) à partir d'une taille limite de 1cm. Il existe d'autres critères mineurs: nombre de polypes, degré de dysplasie épithéliale. æ des cancers colorectaux proviennent de la dégénérescence d'adénomes.

On distingue 2 catégories de sujets à risque. Les sujets à risque moyen sont les personnes des 2 sexes de plus de 45 ans. Les patients aux antécédents familiaux et personnels de tumeurs bénignes ou malignes du tube digestif, et les femmes déjà traitées pour un cancer épidémiologiquement lié (ovaire, utérus, sein) sont les sujets à risque élevé, en pratique X3 par rapport à la population générale. Il existe des formes familiales de cancer colorectal comportant un risque très élevé: dans la maladie de Lynch à transmission autosomique dominante, les sujets développent un cancer colorectal 1X/2, entre 20 et 45 ans, le plus souvent sur le côlon droit. Il existe bien d'autres maladies prédisposantes: polypose familiale, syndrome de Gardner...

La responsabilité de l'environnement est indéniable et l'alimentation, associée à un facteur génétique, semble être le facteur le plus important. Les fibres alimentaires contenues dans les légumes verts ont un rôle protecteur, ainsi que la VitD et le calcium. L'apport calorique, les protéines, la viande, les graisses et l'alcool sont des facteurs favorisants expliquant la forte incidence des cancers dans les pays occidentaux.

Macroscopiquement, le siège du cancer est variable: 30% sur le côlon droit, 20% sur le côlon transverse, 5% sur le côlon gauche et 45% sur le sigmoïde. Il est multiple dans 3% des cas et associé à des polypes dans 1/3 des cas. On distingue 3 formes macroscopiques également partagées: les cancers végétants, ulcéro-végétants+++ et ulcéro-infiltrants. Les cancers infiltrants sont rares (1%).

Histologiquement, seulement 3% sont des lymphomes ou des sarcomes. Il s'agit la plupart du temps de carcinomes: adénocarcinome bien différenciés dans les æ des cas, peu différenciés, mucineux ou colloïdes, ou enfin les rares carcinomes à cellules indépendantes.

La classification de Dukes est une classification histopathologique aux indications pronostiques:

- au stade A, le cancer ne dépasse pas la musculeuse
- au stade B, le cancer atteint la séreuse
- dans le stade C, il y a un envahissement ganglionnaire
+ le stade D est défini par la présence de métastases, par ordre de fréquence, foie, poumon, péritoine, os, cerveau.

Le but du dépistage de masse est de détecter le cancer à un stade où l'exérèse amène la guérison, ou de détecter les lésions cancéreuses. Le test doit comporter une acceptabilité élevée non-seulement lors du dépistage mais aussi lors de sa répétition. Le taux de participation doit être d'au moins 50% pour espérer faire diminuer la mortalité.


Un test Hémoccult est positif chez 2% des sujets de plus de 45ans, chez qui une endoscopie permet de retrouver un cancer dans 10% des cas, un adénome dans 1/3 des cas: la moitié des cancers asymptomatiques sont détectés par cette méthode. Ces résultats certes encourageants ne permettent pas encore de dire que cela se traduit par une baisse de la mortalité. On propose les attitudes suivantes chez les sujets à risque:

- parent du 1°degré d'un patient atteint d'un cancer colorectal: coloscopie à partir de 45-50 ans, répétée si négative tous les 5ans jusqu'à 70ans

- femme atteinte d'un cancer épidémiologiquement lié: Hémoccult, car une surveillance coloscopique pose de gros problèmes psychologiques

- dans les familles à cancers colorectaux: coloscopie selon les groupes d'âge exposés.

Dernière modification de cette fiche : 25/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

    © 1999-2019 PL HL - Notice légale
Haut de page