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> Urologie - Néphrologie

PROTEINURIE

Définition, Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostic Etiologique
Conclusion





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DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE

1) Protéinuries intermittentes

a) Protéinurie orthostatique

C'est une protéinurie qui apparaît chez l'adolescent, juste avant la puberté, en particulier chez le longiligne à croissance rapide. Sa mise en évidence obéit à un protocole rigoureux et est surtout définie par des critères négatifs:

A T0, le patient mictionne puis toutes les heures. Il se couche. A T+2h, il absorbe 200ml d'eau et se lève. Les analyses d'urine sont effectuées à T+2h et T+3h: elles montrent l'absence de protéinurie après le coucher et sa présence en orthostatisme.

Les critères définissant une protéinurie orthostatique sont: absence d'antécédents, tension artérielle<15/9, protéinurie absente en décubitus avec antidiurèse sensibilisante, moins de 5000 globules rouges et leucocytes sur l'Addis, ECBU stérile, créatinine<120 et clairance de la créat comprise entre 80 et 120, échographie rénale normale.

Son débit doit être inférieur à 1g/24h. Comme la protéinurie physiologique, elle est non-sélective et strictement isolée. Elle disparaît spontanément et il n'y a aucune mesure à prendre après en avoir fait la preuve.

b) Les autres protéinuries intermittentes

On en rapproche les autres protéinuries liées à une modification de l'hémodynamique rénale: protéinuries d'effort, de l'insuffisance cardiaque en particulier droite, des hyperthermies importantes, des polyglobulies et des hyperprotidémies

2) Protéinuries permanentes

a) Protéinuries associée à des signes cliniques

Dans certains cas, la protéinurie apparaît au cours de pathologies déjà connues (lupus erythémateux disséminé), ou au cours de son traitement (PR). Ailleurs, le tableau clinique n'a pas permis un diagnostic formel. Dans les 2 cas, la ponction-biopsie rénale peut être pratiquée, soit pour poser un diagnostic, soit pour orienter le traitement.

b) Protéinurie isolée

Le débit de la protéinurie et l'analyse du syndrome urinaire permettent de dégager plusieurs situations:

- Une protéinurie>3g/l signe le syndrome néphrotique (hypoprotidémie<60g/l et hypoalbuminémie <30g/l): une néphropathie glomérulaire est certaine, en sachant qu'une néphropathie glomérulaire peut coexister avec une maladie interstitielle. Une protéinurie de ce type sans syndrome néphrotique est le fait d'une néphropathie glomérulaire débutante ou d'une protéinurie constituée d'une globuline anormale.

* Une protéinurie diminue quand la filtration glomérulaire est <50ml/min

* Une protéinurie diminue quand l'hypoalbuminémie est très sévère

- Une protéinurie comprise entre 1,5 et 3g/l sans anomalie morphologique tient pour vraisemblable le diagnostic de néphropathie glomérulaire

- Une protéinurie<1,5g/l associée à une hématurie tient pour probable le diagnostic de néphropathie glomérulaire

Dans ces 3 cas, il faut recourir à la biopsie rénale pour identifier le type d'atteinte glomérulaire.


Une protéinurie<1,5g/l associée à une leucocyturie oriente vers une néphropathie interstitielle. La biopsie est inutile voire dangereuse.

Une protéinurie<1,5g/l isolée peut aussi bien être le témoin de lésions glomérulaires, tubulaires, interstitielles, vasculaires ou d'une insuffisance urinaire. Dans les 4 premiers cas, on a alors recours à la biopsie. L'excrétion urinaire élevée de beta 2 micro-globuline ou de lysozyme sont les marqueurs d'une atteinte tubulo-interstitielle.

c) Cas particuliers: le myélome, le diabète et l'hypertension artérielle

- Chez le sujet âgé, il faut penser en premier lieu au myélome. Une protéinurie abondante sans syndrome néphrotique avec faible positivité du dépistage à la bandelette attire l'attention. Elle est constituée essentiellement de la protéine de Bence-Jones, caractérisée par une précipitation à 50°C et une redissolution à plus haute température.

L'immunoélectrophorèse et plus fréquemment actuellement, l'immunofixation des protéines urinaires, détermine le type de chaîne, k ou l.

- La microalbuminurie est un marqueur précoce de la néphropathie diabétique. Elle est détectée par des méthodes RIA ou immunohistochimiques et est comprise entre 30mg et 300 mg/24h.

- La microalbuminurie est également présente dans la néphroangiosclérose.

Dernière modification de cette fiche : 05/11/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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