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> Urologie - Néphrologie

INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE

Définition, Intérêt
Physiopathologie

Manifestations extrarénales
Schéma d'investigation d'une insuffisance rénale chronique
Traitement de l'insuffisance rénale chronique





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MANIFESTATIONS EXTRARENALES de l'insuffisance rénale chronique

On distingue 3 phases dans l'insuffisance rénale chronique:

* insuffisance rénale chronique modérée avec créatininémie<250µM et clairance >40ml/min, peu ou pas symptomatique
* insuffisance rénale chronique sévère avec créatininémie<600µM et clairance comprise entre 40 et 10ml/min. Les manifestations cliniques sont corrélées au stade d'insuffisance rénale chronique, mais très variables d'un patient à l'autre.
* insuffisance rénale chroniquet avec clairance de la créatininémie<10ml/min où la dialyse ou la transplantation est nécessaire

1) Manifestations cardiovasculaires

a) hypertension artérielle

Elle résulte de mécanismes multiples et intriqués: anémie, hypervolémie, hyperréninisme relatif, état du système nerveux autonome, dysrégulation des systèmes vasodilatateurs. Le type de néphropathie causale est important car, par exemple en cas de néphropathie interstitielle chronique, l'hypertension artérielle est beaucoup moins fréquente et grave.

- L'hypertension artérielle augmente au cours de l'insuffisance rénale chronique et est un facteur d'auto-aggravation par le biais de lésions artériolaires. De plus, elle favorise le développement de l'athérome coronaire et cérébrale, 1°cause de mortalité de l'insuffisance rénale chronique.

b) Cardiopathie urémique

L'hypertension artérielle et l'insuffisance coronaire sont les éléments déterminants de cette cardiopathie.

- Chez un patient atteint d'insuffisance ventriculaire gauche ou d'insuffisance cardiaque globale, il s'agit le plus souvent d'une insuffisance cardiaque à débit élevé nécessitant une déplétion hydrosodée.

c) Péricardite urémique

Elle déterminait une insuffisance cardiaque à débit diminué. Depuis les traitement de suppléance, elle est devenue rare. C'était une péricardite sèche, séro-fibrineuse ou hémorragique avec risque de tamponnade.

2) Manifestations hématologiques

a) Anémie constante

Son mécanisme est une insuffisance de sécrétion d'érythropoïétine.

- Elle est constante dès que la filtration glomérulaire atteint 40ml/min. C'est une Anémie normocytaire et normochrome, arégénérative. Une carence martiale surajoutée majore l'anémie par rapport au niveau attendu, estimé par la baisse de clairance de la créatininémie.

b) Anomalies leucocytaires

Quantitatives pour les polynucléaires neutrophiles, qualitatives et quantitatives pour les lymphocytes, elles entraînent un déficit de l'immunité se manifestant par une sensibilité aux infections et par une réponse vaccinale médiocre.

c) Plaquettes

L'association de l'anémie et de troubles des fonctions plaquettaires explique l'allongement du temps de saignement, en partie réversible après dialyse. C'est un facteur de majoration de l'anémie.

3) Manifestations osseuses, constantes et précoces: l'ostéodystrophie rénale

Les facteurs de variabilité de ces lésions osseuses sont la nature, l'ancienneté et la vitesse d'évolution de la néphropathie, et surtout, la qualité du traitement visant à les prévenir. Leur mise en évidence passe par les radiographies, mais aussi par la biopsie osseuse avec double marquage de la tétracycline qui permet une analyse histomorphométrique.

a) hyperparathyroidie secondaire, manifestations osseuse la plus commune

CLINIQUE: douleurs osseuses, fractures pathologiques, myopathie des ceintures mais le plus souvent asymptomatique.

Radiographie (RX): résorption sous-périostée en 'timbre-poste', résorption des houppes phalangiennes, déminéralisation piquetée de la voûte crânienne.

BIOLOGIE: hypocalcémie/hyperphosphorémie.

BIOPSIE OSSEUSE: augmentation des ostéoblastes et des ostéoclastes, fibrose des cavités médullaires mais vitesse de minéralisation normale.

b) Ostéomalacie

Ici, le remodelage osseux et la vitesse de minéralisation sont diminuées. La résultante est une baisse du tissu osseux calcifié.

CLINIQUE: douleurs et fractures mais le plus souvent asymptomatique.

RX: augmentation de la transparence osseuse, stries de Milkman-Looser, perte de la trabéculation.

BIOLOGIE: hypocalcémie/hyperphosphorémie.

BIOPSIE: augmentation importante du tissu ostéoïde, insuffisamment calcifié, baisse de la vitesse de minéralisation avec un front de calcification très réduit.

Formes mixtes: les plus fréquentes

Un bilan est nécessaire associant les examens ci-dessus afin de proposer au patient une thérapeutique appropriée

+ Calcifications

Elles surviennent quand les possibilités de solubilisation calcium/phophore sont dépassées et peuvent atteindre la plupart des organes:

- Conjonctive: hyperhémie conjonctivale
- Peau: prurit
- Articulations: pseudo-goutte phosphocalcique
- Vaisseaux: athérome irréversible et redoutable

4) Manifestations neurologiques, inconstantes et tardives

a) Manifestations neurologiques centrales, cq d'autres perturbations

- hypertension artérielle - oedème cérébral et accident vasculaire cérébral
- Troubles hydroélectrolytiques (intoxication à l'eau, hypocalcémie) - troubles de conscience et convulsions
Intoxication médicamenteuse+++ - troubles neuropsychiques+++

b) Polynévrite urémique

L'atteinte des membres inférieurs est initialement uniquement sensitive avec ralentissement des vitesses de conduction dans les territoires sciatiques. La régression sous traitement de suppléance suggère un mécanisme toxique par l'urée. A terme et non-traitée, la polynévrite devient motrice et irréversible.

5) Autres manifestations

a) Manifestations digestives ou nutritionnelles

Anorexie, nausées, vomissement matinaux sont fréquents à un stade tardif et contribuent à entraîner une malnutrition. Un support anatomique est parfois mis en évidence: gastrite à gros plis, duodénite, ulcère gastro-duodénal.

b) Manifestations cutanées

Le prurit peut être amélioré par le contrôle de l'hyperphosphorémie.

Dernière modification de cette fiche : 05/11/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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