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> Pneumologie

PNEUMOTHORAX

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostics Différentiel, de Gravité
Diagnostic Etiologique
Formes Cliniques
Evolution, Pronostic
Traitement, Conclusion





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TRAITEMENT

1) But

Le traitement doit ramener le poumon à la paroi par évacuation de l'air contenu dans la cavité pleurale.

2) Moyens

a) Abstention thérapeutique avec repos au lit

Nous l'avons vu, elle n'est justifiée que devant les petits décollements asymptomatiques. La prescription d'antitussifs peut être utile.

b) Exsufflation

- En utilisant le trocard de Küss après anesthésie locale, le plan musculaire est traversé grâce à un mandrin pointu, la plèvre pariétale en remplaçant le mandrin par un mandrin mousse. Le vide progressif se fait à la seringue à 3 voies ou par l'appareil de Küss à vases communicants.

- Au pleurocathéter: la voie d'entrée après incision au bistouri peut être indifféremment axillaire ou le 2°espace intercostal antérieur. Dans les 2 cas, la ligne mamelonnaire constitue le repère horizontal ou vertical. L'aspiration par vide mural ne doit pas excéder 20 à 30 cm d'eau et est associée à un système de siphonnage antireflux.

Le pleurocath est retiré après quelques heures en fin de bullage après épreuve de clampage. Les inconvénients de cette méthode sont la possibilité de coudure du cathéter ou son occlusion par des sérosités.

c) Drainage aspiratif

Il est effectué par drain de Monod qui sera dirigé vers le haut en cas de pneumothorax seul et vers le bas en cas d'hémothorax associé. Le frottement du drain sur la plèvre favoriserait la symphyse pleurale.

d) Thoracoscopie ou pleuroscopie

Elle permet la visualisation de la lésion responsable (blebs ou bulle) et en son traitement local par électrocoagulation ou par laser. Elle permet de plus le traitement radical du pneumothorax par pleurodèse.

e) Thoracotomie


3) Indications

Le pleurocathéter est actuellement le moyen le plus simple et le plus élégant de traiter un pneumothorax non compliqué. Le drainage aspiratif par un drain de plus gros calibre doit être utilisé en cas d'épanchement liquidien associé ou survenant sur un poumon pathologique faisant craindre une brèche de plus grande taille.

Quel que soit le traitement envisagé, une réexpansion trop rapide par un drainage agressif peut occasionner une réouverture de la brèche fragile ou l'apparition d'un oedème aiguë pulmonaire ( OAP) mécanique à vacuo.

En cas de pneumothorax complet, la réexpansion du poumon peut occasionner l'apparition d'une atélectasie en bande sus-diaphragmatique sur la radiographie de contrôle qui disparaîtra dans les heures qui suivent. Un traitement antibiotique est indiqué en cas de pyopneumothorax; il est spécifique en cas de tuberculose.

La thoracoscopie a une place privilégiée dans le traitement des pneumothorax récidivants ou chroniques. Le pneumothorax chronique se traduit cliniquement par le bullage permanent après 8 jours d'aspiration ou l'absence de réexpansion complète. La pleurodèse peut se faire sous anesthésie locale ou sous anesthésie générale.

La thoracotomie est la solution pour traiter un hémopneumothorax menaçant le pronostic vital (persistance de l'hémorragie au-delà de 12h et nécessité de transfusions réitérées). Elle représente l'autre moyen de réaliser une pleurodèse par frottage pleural, décortication ou talcage.

4) Résultats

L'évacuation de l'épanchement est le plus souvent un succès. Son échec doit faire rechercher les causes sus-mentionnées et faire appliquer un traitement radical, le plus souvent par thoracoscopie actuellement.

5) Surveillance

Un délai de 8 jours est nécessaire avant de conclure à l'échec d'une méthode. Des contrôles radiographiques réguliers aident à l'appréciation de la réexpansion pulmonaire et de la récidive.

CONCLUSION

La conduite à tenir devant un pneumothorax est stéréotypée. Si sa survenue chez un homme jeune et sain est très bénigne, il faudra se méfier de la décompensation d'un état respiratoire limite sous-jacent. La recherche d'une étiologie est systématique pour conclure au caractère idiopathique de l'affection. Sa récidive impose la pratique d'une pleurodèse, actuellement le plus souvent sous thoracoscopie.

Dernière modification de cette fiche : 05/11/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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