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> Pneumologie

INSUFFISANCES RESPIRATOIRES CHRONIQUES OBSTRUCTIVES COMPRENANT LES BPCO (Broncho-Pneumopathie Chroniques Obstructives)

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostics Positif, Différentiel
Diagnostic Etiologique
Evolution
Diagnostic de Gravité, Pronostic
Traitement
Conclusion





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TRAITEMENT

1) Buts

Le but du traitement d'une insuffisance respiratoire chronique obstructive peut se résumer en une phrase: maintenir le style de vie dans des conditions aussi proches de la normale que possible.

2) Moyens et indications

Ils peuvent être divisés en 3 catégories distinctes:

a) La lutte contre l'infection et les règles hygiéno-diététiques

* Le traitement rapide d'une infection bronchopulmonaire est nécessaire avant l'apparition d'une décompensation. Si les germes en cause sont le plus souvent le Pneumocoque et haemophilus-influenzae, il ne faut pas attendre les résultats bactériologiques avant d'instituer une antibiothérapie à large spectre, éventuellement associative, rapidement bactéricide par voie intra-veineuse (par exemple Claforan/Amiklin). Ceci est surtout vrai dans les formes graves. En effet, il est tout à fait possible qu'un autre germe soit en cause. Une kinésithérapie lui est obligatoirement adjointe.

* La prévention des infections passe par la vaccination antigrippale annuelle, antipneumococcique tous les 5ans et la prescription d'immunostimulants pendant la période hivernale.

* Le sevrage tabagique doit absolument être obtenu non-seulement pour éviter la progression des lésions mais aussi car le tabagisme fait perdre le bénéfice des thérapeutiques mises en oeuvre.

* Certaines situations sont des situations à risque chez l'insuffisance respiratoire chronique obstructive: exposition à des aérocontaminants (poussière, gaz divers, pollen...), atmosphère confinée, chauffage sans humidification, froid sec. Les séjours à une altitude>1500m et les voyages en avion sont proscrits.

* Les repas doivent être équilibrés, en petites quantités pour éviter la distension gastrique, peu chargés en hydrates de carbone qui majorent la PCO2. Une perte de poids est souhaitable chez l'obèse.

b) Les traitement médicamenteux

* Les médicaments à proscrire sont les tranquillisants quelle que soit leur forme (une tolérance est faite pour les hypnotiques purs), les dépresseurs centraux, les antitussifs, les beta-bloquants.

* Les médicaments utiles se proposent de réduire la bronchoconstriction:

- les régulateurs de la sécrétion bronchique ou mucorégulateurs sont au mieux des médicaments adjuvants. Il doivent être associés à une hydratation suffisante.

- la théophylline a une action bronchodilatatrice et facilite le travail diaphragmatique. Sa prescription se fait par voie buccale avec un composé d'action longue (Armophylline, Euphylline).

- les beta 2-mimétiques (salbutamol, terbutaline) sont les bronchodilatateurs les plus puissants. Ils sont utilisés en aérosol doseur, de façon pluriquotidienne à heures fixes et non pas à la demande.

- les anticholinergiques (Atrovent, Tergisat) sont prescrits sous la même forme. Leur action bronchodilatatrice est modeste mais synergique des beta 2-mimétiques. Ils sont surtout utiles dans les formes hypersécrétantes.

- la corticothérapie a un puissant effet bronchodilatateur mais ses effets sont retardés. Un test d'efficacité est le préalable à tout traitement qui se fait actuellement le plus souvent sous forme inhalée (Bécotide, Pulmicort) pour éviter les effets secondaires d'une corticothérapie systémique. Si une amélioration spirométrique ou clinique est notée, le traitement est poursuivi.

En règle générale, on commence le traitement par une association de théophylline et de beta 2-mimétiques. L'inefficacité lui fait adjoindre une corticothérapie.


+ l'almitrine améliore la PO2 en augmentant le rapport ventilation/perfusion. L'indication préférentielle est la bronchite chronique obstructive avec une PO2 comprise entre 60 et 65mmHg. L'inconvénient majeur est l'apparition de neuropathies périphériques des membres inférieurs. Le traitement est discontinu.

c) L'oxygénothérapie de longue durée (OLD)

Elle se propose de suppléer les besoins en O2 des patients et de réduire la vasoconstriction artérielle pulmonaire conduisant à terme au coeur pulmonaire chronique:

Une PO2 de repos<55mmHg est une indication sans restriction. Comprise entre 55 et 60mmHg, elle nécessite des critères additionnels qui sont:

- une HTAP
- une symptomatologie de coeur pulmonaire chronique
- une polyglobulie
- une désaturation nocturne ou à l'effort

Les mesures gazométriques sont faites à l'état stable sous traitement optimal sur une période-test de 1 à 3mois. La durée nécessaire pour être efficace est d'au moins 15h/j.

L'oxygénothérapie par trachéotomie ou masque nasal n'est pratiquée qu'à un stade tardif dans la maladie. Elle y est moins efficace que dans les insuffisances respiratoires chroniques (IRC) restrictives.

d) La kinésithérapie

Le drainage bronchique aide à l'évacuation des sécrétions. La rééducation respiratoire est indispensable favorisant les mouvements respiratoires volontaires. Enfin, il s'agit de réhabituer le patient à l'effort: celui-ci augmente les capacités d'endurance et l'oxygénothérapie doit y participer. Il doit être encouragé sauf en cas de désaturation pour des efforts minimes.

3) Résultats

La mise en oeuvre du traitement se ressent sur le confort de vie des patients. La baisse des infections et des décompensations, une meilleure performance à l'effort, le bien-être du patient sont les meilleurs critères d'efficacité.

5) Surveillance

La surveillance de loin en loin d'une insuffisance respiratoire chronique obstructive se fait par la répétition des examens fondamentaux que sont la radiographie pulmonaire, les gaz du sang, les épreuves fonctionnelles respiratoires qui permettent de connaître l'évolution globale de la maladie.

Dernière modification de cette fiche : 05/11/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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