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> Maladies infectieuses

LEPTOSPIROSES

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Evolution, Pronostic, Traitement





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CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE

Notons tout d'abord l'extrême polymorphisme clinique qui rend le diagnostic clinique difficile en dehors d'un contexte épidémiologique évocateur. Phase de début des manifestations qu'il convient de reconnaître:

- un syndrome algique et fébrile
- des manifestations cutanéo-muqueuses
+ des atteintes viscérales variées retardées

Après une incubation d'une dizaine de jours, le tableau se déclare de façon brutale par:

1) La phase de début commune à tous les sérotypes

a) Signes fonctionnels

Un syndrome algique diffus mais dont les myalgies et les céphalées sont les plus évocatrices.

D'emblée, l'attention doit être attirée par les signes cutanéo-muqueux: injection conjonctivale, épistaxis, vaso-dilatation cutanée, parfois exanthème morbilliforme. Le fréquent herpès naso-labial est cependant retardé.

b) Signes généraux

Ce tableau apparaît dans un contexte fébrile, élément le plus constant, témoignant de la septicémie transitoire.

- La phase de début cède, mais une recrudescence thermique au 15°j d'origine vraisemblablement immunologique survient, permettant le diagnostic rétrospectif.

c) Signes physiques

Dans l'ordre de fréquence, l'examen rapporte:

- un syndrome méningé
- une hépatomégalie
- une splénomégalie

2) Les manifestations viscérales inconstantes en rapport avec le sérotype en cause et le terrain

Les manifestations hépatiques, rénales et neuroméningées sont fréquentes et exposées en premier. Les autres sont plus rares.

a) L'ictère

Retardé par rapport au début, le tableau hépatitique devient complet en 3 jours, avec:

- ictère intense et 'flamboyant' du fait de la vasodilatation associée
- urines foncées mais selles inconstamment décolorées
- hyperbilirubinémie conjuguée, cytolyse discrète, pas d'insuffisance hépato-cellulaire
- L'évolution de l'ictère est parallèle à la fièvre, donc<10j.

b) L'atteinte rénale

C'est une oligurie avec protéinurie/hématurie microscopique et azotémie.
- En dehors de l'insuffisance rénale aigue anurique, l'évolution est en général favorable en quelques jours sans séquelles.

c) L'atteinte neuroméningée, plus spécifique de Leptospira grippotyphosa

C'est une méningite à liquide clair de cellularité panachée avec protéinorachie modérée et glycorachie normale.

- Dans les formes graves, on observe une atteinte encéphalitique associée.

d) Le syndrome hémorragique

Minimes, elles se manifestent par des hémorragies cutanéomuqueuses (épistaxis, pétéchies).

- Les atteintes viscérales graves sont surtout digestives.

e) L'atteinte digestive

Les troubles du transit sont habituels à type de diarrhée. Les douleurs abdominales peuvent simuler une affection chirurgicale.

- Une pancréatite aigüe est possible.

f) L'atteinte respiratoire

La toux est la manifestation la plus fréquente avec modifications radiologiques aspécifiques

- Un syndrome de détresse respiratoire aigue est possible.

g) L'atteinte cardiaque

Les troubles du rythme et de la conduction sont fréquents et habituellement régressifs.

- La myocardite est souvent associée aux formes graves.

h) L'atteinte oculaire

En dehors de l'injection conjonctivale, une uvéite ou une névrite optique sont possibles parfois plusieurs semaines après le début.

Organe concerné
Manifestation fréquente et bénigne
Manifestation rare mais grave
Foie ictère flamboyant  
Rein insuffisance rénale aigue oligurique insuffisance rénale aigue anurique
Méninges méningite à liquide clair méningoencéphalite
Hémorragie hémorragies cutanéomuqueuses minimes hémorragie digestive, CIVD
Tube digestif diarrhée, douleurs abdominales pancréatite aigüe
Poumon toux SDRA
Coeur troubles du rythme et de la conduction myocardite
Oeil injection conjonctivale uvéite, névrite optique

La forme typique est une hépatonéphrite fébrile avec atteinte méningée et recrudescence fébrile au 15°j.
Due le plus souvent à leptospira icterohemorragiae, elle ne représente que 20% des cas et est d'évolution bénigne.

3) Les formes atypiques sont anictériques (80% selon l'OMS)

- formes rénales
- formes méningées pures
- formes fébriles pures pseudogrippales.

- formes décapitées par l'antibiothérapie
- les formes frustres fréquentes en milieu rural.

4) Les formes graves mais rares sont responsables des 3 à 5% de mortalité des leptospiroses

Les formes mortelles entraînent le décès en quelques j et sont surtout observées chez les alcooliques et les sujets débilités: les manifestations viscérales sont alors majeures.

Dernière modification de cette fiche : 10/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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