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        Hépatologie - Gastrologie - Entérologie 
         
        TUMEURS 
        DU PANCREAS ENDOCRINE 
      Intérêt 
        et Physiopathologie 
        Insulinomes 
        Gastrinome 
        Vipome  
        Glucagonome et Somatostatinome 
       
       
         Insulinomes 
        (cf hypoglycémies) 
         
       Elle est suspectée 
        devant des hypoglycémies répétées favorisées 
        par le jeûne. Classiquement, l'insulinome est définie 
        par la triade de Whipple: hypoglycémie à jeun, troubles 
        neurologiques ou psychiatriques, réversibilité après 
        ingestion de sucre. On note une aggravation progressive. Les manifestations 
        sont bruyantes avec une forte participation neurologique. 
       La glycémie est retrouvée 
        effondrée lors des accès mais peut être normale ailleurs. 
        Devant un tableau évocateur, on effectue une épreuve 
        de Cohn, consistant en un régime à 1200kCal et pauvres 
        en hydrates de carbone (50g/j) suivi d'un jeûne de 36h avec des 
        prélèvements bio réguliers et pendant les malaises. 
         
        - L'épreuve est positive en cas d'hypoglycémie franche 
        (inférieure à 0,30g/l) associée à un hyperinsulinisme 
        avec augmentation du peptide C (lors de l'insulinisme iatrogène, 
        il y a diminution du peptide C). Une insulinémie normale avec hypoglycémie 
        franche signe aussi une épreuve positive. En pratique, on utilise 
        le rapport I/G qui est élevé dans ce cas. 
         
         
                      N 
        = Insulinémie en pM < 20 
                             Glycémie 
        en mM 
         
       
        Les tests d'insulino-sécrétion comme l'hyperglycémie 
        provoquée orale (HGPO) montrent une réponse explosive. 
        Le test au tolbutamide n'est plus utilisé. 
       L'étiologie est une 
        tumeur pancréatique dans 90% des cas bénigne: l'insulinome. 
        Il s'agit d'une tumeur unique ou multiple, parfois intégrée 
        dans le cadre des NEM de type I, développée au dépend 
        des cellules b de Langerhans et sécrétant d'importantes 
        quantités d'insuline. Sa petite taille, de 0,3 à 1,5cm, 
        rend sa localisation difficile. 
      L'échographie 
        est peu performante mais détecte les métastases 
        hépatiques. Le scanner et l'artériographie 
        sélective sont inconstamment positives. Il est alors possible 
        d'effectuer par cathétérisme 
        des prélèvements d'insuline étagés. 
        L'échoendoscopie peut être utile. Malgré cela 
        la moitié des insulinomes n'est pas détectée avant 
        la chirurgie: la dernière possibilité est la localisation 
        lors de la chirurgie d'exérèse. 
        Une tumeur ectopique gastrique 
        ou duodénale est parfois retrouvée. 
         
        En cas de volumineuse tumeur hypersécrétante, on 
        peut administrer du diazoxide ou de la somatostatine dans l'attente d'une 
        solution chirurgicale. Dans l'insulinome, l'inextirpabilité de 
        la tumeur oblige à la pancréatectomie partielle. La chimiothérapie 
        est utile si l'intervention est impossible ou si la tumeur est maligne 
        et métastasée. 
      Chez l'enfant, il est plus 
        fréquent de retrouver une hyperplasie diffuse sans tumeur. Dans 
        les autres tumeurs, le contrôle de l'hypoglycémie est parfois 
        très difficile. 
      Dernière
            modification de cette fiche : 25/10/2007 
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