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> Hématologie

LEUCEMIE MYELOIDE CHRONIQUE

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Formes Cliniques et Biologiques
Evolution
Pronostic
Traitement, Conclusion





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TRAITEMENT

1) Buts

On s'efforce d'obtenir une rémission hématologique avec si possible rémission cytogénétique.

Le score pronostic permet de dégager des indications thérapeutiques.

2) Moyens

a) traitement symptomatique

Citons la splénectomie indiquée en cas de complications, l'irradiation splénique à titre antalgique.

Les leucaphérèses ont des indications en cas de thrombose, priapisme, grossesse et fortes hyperleucocytoses. Elles servent aussi à congeler des cellules-souches en vue d'une autogreffe.

b) traitement étiologique

L’imatinib (400 à 600 mg/jour) représente actuellement le traitement de référence de la LMC. Ce produit a une capacité à inhiber l’activité tyrosine-kinase de BCR.ABC, anomalie moléculaire responsable de la LMC. Ce produit n’est pas indiqué chez les personnes âgées, les patients jeunes qui n’ont pas de donneur, ainsi que les patients qui sont en phase d’accutisation ou en phase de blastose sérique.

Les chimiothérapies suivantes ne sont actuellement quasiment plus prescrites :

- Les monochimiothérapies à base l'hydroxyurée (Hydréa) à la dose de 50mg/kg/j et le busulfan (Misulban) à la dose de 0,05 à 0,1mg/kg. D'autres monochimiothérapies, dépourvus elles aussi d'action cytogénétique, sont prescrites en phase d'accélération.

- Les polychimiothérapies associent alcaloïdes de la pervenche, anthracyclines, cytosine-arabinoside et corticoïdes.

- Les allo- et autogreffes de moelle sont précédées par un conditionnement associant cyclophosphamide à forte dose et irradiation corporelle totale (TBI).

- Les Interférons alpha ( IFNa) sont utilisés à la dose de 5MUI/m2 en sous-cutanée. Une adaptation de cette dose à la tolérance et à l'efficacité est nécessaire. Le syndrome pseudo-grippal constant mais transitoire doit être traité en tant que tel. La survenue de troubles psychiatriques de type dépressif ou une absence de réponse cytogénétique au-delà de 24 mois doit faire stopper le traitement.

Une approche immunologique est actuellement en phase de développement.

3) Indications

L’imatimib est indiqué en phase chronique et en phase d’accélération de la maladie (phase blastique). Aucune contre-indication n’est liée à l’age avec ce produit.

L'acutisation oblige parfois aux traitements polychimiothérapiques.

4) Résultats

L’imatinib entraîne une réponse favorable au niveau clinique et hématologique, mais également une réponse cytogénétique (normalisation du caryotype) et une réponse biologique moléculaire.
Une résistance primaire (rare en traitement chronique) ou secondaire est parfois observée.

Les allogreffes, meilleur traitement du sujet jeune en phase chronique, donne 50 à 60% de guérison: c'est le seul traitement curatif de l'affection. Les autogreffes remettent les patients en phase chronique après une acutisation.

Les Interférons permettent non seulement une rémission hématologique, mais aussi parfois une rémission cytogénétique. La survie des patients en est significativement améliorée. Les résultats sont meilleurs si le traitement est débuté dans les 12 mois après le diagnostic, si le patient a un score pronostic faible ou intermédiaire. On s'efforce de maintenir des taux de globules blancs inférieur à 3000/ml, et de plaquettes inférieur à 100 000/ml.

5) Surveillance

Le traitement par imatinib est parfois responsable de l’apparition de crampes, de douleurs osseuses et articulaires, d’une élévation des transaminases, de cytopénies. Une surveillance clinique et biologique (hématologique et hépatique) s’impose donc.

L'aplasie médullaire doit être dépistée et ses complications traitées préventivement: hémorragies par transfusions plaquettaires, infections par les antibiotiques majeurs, anémie par transfusions de poches de globules rouges.

En cas de greffe, les facteurs de croissance hématopoiétiques permettent une sortie d'aplasie rapide. La ciclo-sporine permet de minimiser les réactions du greffon contre l'hôte (GVH).

Le traitement par interféron a ses spécificités que nous ne développerons pas ici.

Lors de la phase chronique, la surveillance comprend le dépistage d'une accélération, voire d'une acutisation.

CONCLUSION

La LMC a largement bénéficié d'un diagnostic de plus en plus précoce mais aussi de possibilités thérapeutiques nouvelles et efficaces, le développement des greffes et surtout de l'allogreffe, et l'introduction des IFN recombinants, qui permettent une guérison et/ou une rémission cytogénétique.

Dernière modification de cette fiche : 27/08/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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