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> Cardiologie

PERICARDITE AIGUE

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel, de Gravité
Diagnostic Etiologique
Evolution, Pronostic
Traitement et Conclusion





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DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE et les formes cliniques

péricarditearfois, la péricardite est immédiatement rattachée à une maladie plus générale connue ou non (dont elle constitue alors la manifestation inaugurale), mais ailleurs le diagnostic étiologique est souvent le temps le plus délicat: une étiologie n'est retrouvée que dans 10 à 15% des cas.

En effet, il ne faut pas passer à côté d'une étiologie majeure telle que la tuberculose, mais en même temps ne pas se laisser entraîner pas une escalade d'examens complémentaires. Une évolution péjorative sous traitement est le meilleur indicateur.

conduite à tenir:

1- L'interrogatoire doit débuter l'enquête étiologique, à la recherche d'antécédents tuberculeux, d'une maladie inflammatoire chronique, ou d'une néoplasie.

2- Le scanner et l'Imagerie par résonnance magnétique qui n'avaient pas leur place dans le diagnostic positif, ont par contre ici une place prépondérante par leur fiabilité et leur caractère non-invasif. La ponction et la biopsie péricardiques ne se discutent que si une évolution supérieure à 4 ou 6 semaines ou surtout une compression oblige à un geste thérapeutique. La ponction liquidienne permet l'analyse macroscopique du liquide et les examens cytologiques et bactériologiques. La biopsie péricardique a un apport diagnostic plus élevé que l'analyse du liquide mais peut passer à côté d'une tuberculose, ou faire porter le diagnostic de néoplasie devant une simple hyperplasie mésothéliale.

Parfois, la péricardite s’accompagne d’une pleurite qui est le siège d’un épanchement pleural. Avant de ponctionner le péricarde, la ponction du liquide pleural peut plus facilement être réalisée et peut être très contributive au diagnostic étiologique de la péricardite (isolement de cellules suspectes, taux de protides...).

1) péricardite virale ou encore idiopathique

Il est tout à fait probable que les péricardite dites idiopathiques soient d'origine virale du fait de la négativité du bilan étiologique. Les virus concernés sont: le virus de la grippe, le VVZ, l'EBV, les virus des hépatites et du SIDA, les adénovirus, les entérovirus et les échovirus.
La description clinique faite plus haut correspond bien à la péricardite virale. Signalons la rareté de l'épanchement. L'évolution vers la tamponnade, les rechutes et la constriction sont possibles bien que rares.

2) péricardite tuberculeuse (5%)

Comme la tuberculose pulmonaire, il s'agit actuellement plus d'une réinfection endogène à partir d'adénopathies hilaires que d'une première tuberculose. De ce fait, elle est plus fréquente chez les sujets fragiles comme les transplantés et les immunodéprimés.

La présentation est celle d'une péricardite évoluant sur un mode subaigu avec volumineux épanchement sans signe de compression. Ici aussi, c'est la mise en évidence du bacille tuberculeux qui fait le diagnostic. La mise en évidence d'un granulome caséeux n'est pas spécifique puisqu'il peut être le fait d'une sarcoïdose ou d'une polyarthrite rhumatoïde.

La grande fréquence de la péricardite constrictive impose une conduite à tenir rigoureuse dans le diagnostic et parfois un traitement par anti-tuberculeux d'épreuve

3) péricardite néoplasique (5%)

Elle est secondaire à une néoplasie de voisinage (cancer bronchopulmonaire, cancer du sein, cancer de l'oesophage), une hémopathie, plus rarement à une néoplasie éloignée (digestive, rénale, gynécologique...), et exceptionnellement à un mésothéliome péricardique primitif. L'évolution vers la tamponnade est plus fréquente.

Nous avons déjà souligné l'apport du scanner et de l'Imagerie par résonnance magnétique. La preuve de péricardite néoplasique n'est apportée que par la présence de cellules néoplasiques sur le liquide de ponction ou sur les fragments biopsiques. Il faudra bien différencier péricardite néoplasique et péricardite survenant au cours des néoplasies, en particulier les péricardite iatrogènes (péricardite radique, péricardite toxique due aux antimitotiques).

4) péricardite des collagénoses

La plus fréquente est celle du lupus erythémateux disséminé qui survient dans un contexte clinique riche. L'épanchement est fréquent mais le plus souvent asymptomatique. Le diagnostic repose sur la mise en évidence d'ACAN et sur la biopsie. La règle est de la rechercher dans tous les cas de péricardite apparemment isolée chez la jeune femme.
La sclérodermie, la Périartérite Noueuse (PAN), et les dermatomyosites s'accompagnent aussi de péricardite.

5) péricardite purulente

Le staphylocoque doré et les bacilles gram négatifs sont les germes prédominants actuellement. Les facteurs déclenchants sont une septicémie secondaire à un foyer à distance, une infection pleuropulmonaire, un traumatisme ou une chirurgie cardiaque.

+ Autres causes

De nombreuses autres causes peuvent être citées: syndrome post-péricardectomie, polyarthrite rhumatoïde, rhumatisme articulaire aigue, amylose, sarcoïdose, péricardite à la phase aiguë d'un infarctus du myocarde, péricardite post-infarctus ou syndrome de Dressler de nature immunologique, et les péricardite parasitaires.

Dernière modification de cette fiche : 27/08/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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