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> Cardiologie


INSUFFISANCE VENTRICULAIRE GAUCHE

Définition
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostics Différentiel, de Gravité
Diagnostic Etiologique
Evolution
Pronostic
Traitement
Conclusion





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CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE

1) Typiques

a) Signes fonctionnels

La dyspnée est le symptôme majeur de l'insuffisance ventriculaire gauche. L'augmentation de la pression capillaire pulmonaire en amont du ventricule gauche en est responsable. Classiquement au début, c'est une dyspnée d'effort déclenchée par celui-ci et cédant au repos, à type polypnée superficielle avec sensation d'étouffement. La quantification de cette dyspnée est primordiale, obéissant à la classification NYHA (New York Heart Association):

classe I: la dyspnée n'entraîne aucune limitation d'activité
classe II: essoufflement et/ou fatigue lors des efforts les plus intenses entraînant une limitation modérée des activités
classe III: les symptômes surviennent lors des efforts de la vie courante avec limitation importante de l'activité physique
classe IV: incapacité d'effectuer toute activité. Dyspnée au repos.

Il existe des équivalents de la dyspnée:

* L'orthopnée survient tardivement dans l'évolution. Nocturne, elle est chiffrée par le nombre d'oreillers nécessaires pour dormir.
* Il s'agit aussi d'accès de toux quinteuse nocturne ou de sensation de grésillement laryngé obligeant le patient à s'asseoir. L'expectoration de crachats aériques rosés soulagent le patient.

Au début, la diurèse prédomine la nuit. Tardivement, une oligurie apparaît.

b) Signes généraux

Les signes périphériques d'aval traduisent le bas débit systémique. C'est une asthénie permanente et une fatigabilité à l'effort, prédominant sur les membres inférieurs. Elle est parfois appelée 'myopathie' de l'insuffisance cardiaque. Elle est plus difficile à reconnaître en raison de la banalité des symptômes.

c) Signes physiques

En cas de forme minime avec symptomatologie uniquement à l'effort, l'examen clinique peut être totalement négatif

- Signes cardiaques

La tachycardie est constante
La palpation met en évidence un déplacement du choc de pointe vers le bas et vers la gauche qui traduit l'hypertrophie ventriculaire gauche
L'auscultation du galop est primordiale: elle témoigne d'une anomalie de remplissage. Le galop protodiastolique B3 est entendu quand le ventricule est dilaté. Le galop télédiastolique B4 témoigne de la réduction de la distensibilité télédiastolique. La tachycardie produit le galop de sommation (B1 + B3).
Un souffle d'insuffisance mitrale fonctionnelle est fréquent

+ Enfin, il est possible d'entendre le souffle d'une affection valvulaire causale

- Signes périphériques

Les signes d'oedème alvéolaire se traduisent par les râles crépitants entendus en fin d'inspiration. Si la présence de crépitants lors de la première inspiration après le passage de la position couchée à la position debout est banale, leur persistance signe l'oedème pulmonaire. Leur étendue sur le poumon est d'autant plus haute que l'oedème est important.

+ Il est possible de retrouver un épanchement pleural transsudatif le plus souvent droit, ainsi qu'un pincement de la tension artérielle différentielle.

4) Par une complication

De survenue souvent nocturne, l'oedème aigue plumonaire (OAP) est la manifestation extrême de l'insuffisance ventriculaire gauche réalisant un tableau d'insuffisance respiratoire aiguë majeure avec dyspnée et orthopnée, toux incessante ramenant une expectoration abondante, mousseuse et rosée. S'y ajoutent angoisse avec parfois agitation, cyanose. Il s'agit d'une urgence médicale.

Le début peut être marqué par un pseudo-asthme cardiaque, par oedème interstitiel (péribronchiolaire) prédominant. Ce mode de début, plus fréquent chez le sujet âgé et le bronchopathe chronique, se traduit par des sibilants, témoins du freinage inspiratoire.

Ce tableau survient surtout sur un terrain cardiaque connu, mais il est possible que la complication soit inaugurale par l'intervention d'un facteur favorisant intercurrent ou par la négligence de la dyspnée d'effort par le patient.

Dernière modification de cette fiche : 27/08/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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