Accueil

   Nos Fiches Maladies
   par spécialités

      - Cardiologie
      - Endocrinologie
      - Hématologie
      - Hépato-Gastro-Entérologie
      - Immunologie
      - Maladies infectieuses
      - Neurologie
      - Pneumologie
      - Rhumatologie
      - Urologie - Néphrologie

   Associations & fiches lecteurs

   Sélection de Livres

 
Partager
    



 

Enquête : MEDinfos et vous

Charte Ethique

Annonceurs



> Neurologie

POLYRADICULONEVRITES ET SYNDROME DE GUILLAIN - BARRE

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostic de Gravité
Diagnostics Différentiel, Etiologique
Evolution, Pronostic
Traitement, Conclusion





Publicité
TRAITEMENT

1) Buts

Faire régresser la démyélinisation aiguë.

2) Moyens

a) Le traitement symptomatique

Le nursing est dans tous les cas nécessaire: mobilisation fréquente du sujet, prévention des escarres...

L'alimentation par sonde naso-gastrique est impérative dès qu'apparaissent des troubles de la déglutition. Elle est de type continue sur 24h pour éviter la dilatation gastrique.

Les complications thrombo-emboliques sont traitées préventivement par les HBPM.

Les douleurs relèvent de l'acide acétylsalicylique, de la caféine ou de la quinine. La sédation et les hypnotiques sont contre-indiquées chez le patient en ventilation spontanée avec syndrome restrictif.

Au niveau respiratoire, une prise en charge kinésithérapique et de fréquentes aspirations favorisent la ventilation du sujet et diminuent les complications infectieuses.

Nous avons déjà abordé les complications de la phase aiguë imposant une surveillance, par scope en ce qui concerne les complications cardiovasculaires. L'injection d'1/2mg sous-cutanés d'atropine toutes les 4 à 6h diminue le risque de bradycardie et son intensité.

Les cas rebelles font appel à l'entrainement electro-systolique.

b) Le traitement à visée étiopathogénique est justifié par le risque d'insuffisance respiratoire et de séquelles neurologiques

Les immunosuppresseurs ne sont pas justifiés car les résultats cliniques sont décevants.

Les échanges plasmatiques passent par la mise en place d'une circulation extra-corporelle avec séparation des éléments figurés, réintégration de ces mêmes éléments et remplacement du plasma par un soluté de substitution: le volume épuré par chaque séance est d'environ une masse plasmatique. Le nombre et le rythme des échanges reste encore à définir, mais il semble que 4 séances suffisent. Le soluté de remplacement est préférentiellement l'albumine diluée.

L'immunoglobulinothérapie à fortes doses à la même posologie que dans le purpura thrombopénique idiopathique, a la même efficacité que 5 échanges plasmatiques étalés sur 7 à 14j.

3) Indications du traitement en milieu spécialisé par une équipe entraînée

Dans tous les cas, le traitement symptomatique est institué et adapté à chaque cas
Le traitement étiopathogénique repose sur les échanges plasmatiques s'ils sont possibles techniquement et en l'absence de contre-indication (10 à 15%) le plus précocement possible après l'altération de la marche. Sinon, on emploie l'immunoglobulinothérapie.

Il faut bien connaître les indications de la ventilation assistée:

- critères cliniques: diminution de l'ampliation thoracique, inefficacité de la toux, importance de l'encombrement, existence ou non de trouble de la déglutition.

- critères spirographiques: CV< 30% de la théorique d'apparition rapide (les gaz du sang ne sont d'aucune utilité dans ce cas précis). Les autres critères sont : capacité vitale < 20 ml/kg, pression maximale inspiratoire < 30 cm H2O ou pression maximale expiratoire < 40 cm H2O.

Ce traitement doit être réalisé dans un milieu de réanimation, d’autant plus que les patients atteints de Guillain-Barré sont souvent jeunes.

4) Résultats

Ils sont variables mais le traitement doit être entrepris chaque fois qu'il est possible. Les échanges plasmatiques diminuent la durée de la phase aiguë, réduisent les indications de la ventilation mécanique, et favorisent une reprise rapide de la marche en diminuant les séquelles.

A la phase de récupération, un programme de rééducation et de réadaptation sera entrepris.

Les principaux facteurs pronostiques sont les suivants :

  • Sujet âgés,
  • Evolution rapide (moins de 7 jours)
  • Nécessité de la mise en place d’une ventilation mécanique
  • Une amplitude distale motrice < 20% de la normale
Existence d’épisodes de diarrhées avant l’apparition de symptômes de la maladie.


5) Surveillance

Nous avons déjà abordé la surveillance clinique du syndrome de Guillain-Barré. La surveillance et les complications des échanges plasmatiques ne seront pas abordés.

CONCLUSION

Le diagnostic de syndrome de Guillain-Barré est clinique. Il convient de bien connaître les complications de la phase aiguë car le patient est toujours vu à cette phase. La prise en charge comprend plusieurs volets dont le traitement symptomatique primordial, et le traitement étiopathogénique qui fait la place belle aux échanges plasmatiques.

Dernière modification de cette fiche : 26/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

    © 1999-2019 PL HL - Notice légale
Haut de page