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> Maladies infectieuses

SYPHILIS

Définition, Intérêt
Physiopathologie

Description clinique de La syphilis et ses formes cliniques
Diagnostic Positif
Diagnostics Différentiel, de Gravité
Traitement
Conclusion





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DIAGNOSTIC POSITIF

1) Clinique

A la phase primaire, le Diagnostic est souvent une évidence mais demande confirmation. A la phase secondaire et tertiaire, le diagnostic est plus difficile et doit faire appel aux examens biologiques.

2) Le Diagnostic direct

C'est l'isolement du germe à partir d'une lésion cutanéo-muqueuse ou d'une ponction ganglionnaire. L'aspect caractéristique de Treponema pallidum se fait sous microscope optique à fond noir.

Lorsque les lésions ont disparu et aussi dans les autres cas, les tests sérologiques font alors le diagnostic.

3) Le Diagnostic indirect ou sérologique

Une phase présérologique de 15 jours précèdent la positivation des réactions sérologiques.


a) Les tests non-spécifiques: le VDRL

Le VDRL (veneral disease research laboratory test) est une réaction simple, rapide et peu coûteuse utilisant un antigène cardio-lipidique mettant en évidence des réagines.

* Il peut être positif au 15° jour du chancre mais la positivité est observée dans 99% des syphilis secondaire

* Les causes de faux positifs sont nombreuses: infection virale ou à mycoplasme, lupus erythémateux disséminé, présence de facteur rhumatoide, de cryoglobuline, d'une hypergglobulinémie, association à une cirrhose ou une grossesse

* Sous traitement, la négativation intervient d'autant plus tôt que le traitement aura été précoce et n'est jamais observée dans les formes traitées tardivement. Par contre, 1/4 des formes non-traitées vont spontanément négativer leur VDRL. Son importance dans le suivi du traitement est donc essentielle.

b) Les tests spécifiques

Le TPHA (T pallidum hemagglutination assay) est le test spécifique le plus utilisé: il s'agit de l'agglutination d'hématies porteuses d'extraits solubles du germe en présence du sérum du patient contenant des anticorps.

* A la phase primaire, la réaction est positive dans 65% des cas, dans tous les cas à la phase secondaire. La positivité persiste définitivement.

* Les causes de faux positifs sont les autres spirochétoses (maladie de Lyme, leptospirose...)

* La réaction n'est d'aucune utilité dans le suivi de la maladie car ses variations sont mineures.

La réaction d'immunofluorescence se positive au 8° jour du chancre mais il s'agit d'une technique complexe difficile à standardiser. Elle n'est pas utilisée à titre diagnostic mais comme test de contrôle réservé à un petit nombre de sérums d'interprétation délicate.

Le test de Nelson ou test d'immobilisation des tréponèmes détecte les anticorps capables d'immobiliser les tréponèmes vivants. Sa spécificité en fait une réaction de référence. Mais c'est un test coûteux et compliqué réservé à quelques laboratoires de recherche. Dans la syphilis tertiaire, les réactions sont positives sauf dans 20%: c'est dans ces cas que le Nelson est employé.

En pratique, la sérologie syphilitique associe:

un test non-spécifique, le VDRL, qui a de plus un intérêt dans le suivi de l'évolutivité: <16, il s'agit d'une syphilis primaire, >16, c'est une syphilis secondaire.
un test spécifique, le TPHA, qui permet d'apporter la certitude Diagnostic. Le TPHA est positif à partir d'un taux de 160 et la limite entre syphilis primaire et secondaire est situé à 1280.
La négativité précoce impose une immunofluorescence, la syphilis tertiaire un test de Nelson.


Dans la syphilis congénitale, tous les tests sont positifs. Chez le nouveau-né asymptomatique, l'immunofluorescence avec recherche d'immunoglobuline M permet de distinguer l'infection d'un passage transplacentaire d'anticorps.

Chez le séropositif pour le VIH:

Les tests sérologiques peuvent rester totalement négatifs même dans les cas secondaire les plus typiques et la progression de l'infection VIH peut s'accompagner d'une négativation de tous les tests. Ils doivent donc être pratiqués dans le bilan initial de toute séropositivité VIH.
Les
faux positifs pour le VDRL sont plus fréquents et les taux retrouvés sont plus élevés.


4) Diagnostic biologique de la neurosyphilis

Il n'existe aucune anomalie spécifique du liquide cephalo-rachidien permettant d'affirmer une neurosyphilis en dehors de l'isolement du germe, à fortiori si elle est précoce.


Chez le patient séronégatif pour le VIH, la ponction lombaire n'est pas nécessaire devant une sérologie de syphilis positive.

Par contre chez le séropositif pour le VIH, la ponction lombaire est indispensable dès la phase secondaire, même si ce risque ne peut être qu'imparfaitement estimé. Aux critères précédemment cités vient s'ajouter un VDRL positif dans le liquide cephalo-rachidien. Il faut savoir que chez ces patients, le liquide cephalo-rachidien est souvent pathologique pour une autre raison.

Dernière modification de cette fiche : 10/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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