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        Hépatologie - Gastrologie - Entérologie
 
 LES 
        SYNDROMES DE MALABSORPTION
 Définition, 
        IntérêtPhysiopathologie
 Circonstances de Découverte
 Dianostics Différentiel, de 
        Gravité
 Dianostic Etiologique
 
 CIRCONSTANCES 
        DE DECOUVERTE
  1) Typiques
  La forme typique associe 2 
        symptomatologies évocatrices du diagnostic:
 
 a) La diarrhée chronique
  Elle peut prendre l'aspect 
        caractéristique d'une stéatorrhée. Ce sont 
        des selles volumineuses, jaunâtres ou grisâtres, graisseuses 
        et fétides dont le poids quotidien dépasse généralement 
        400g. Il y a peu de signes fonctionnels digestifs accompagnateurs (douleurs, 
        ballonnement).  Parfois, le tableau est moins 
        caractéristique avec diarrhée hydroélectrolytique 
        ou selles moulées mais anormalement abondantes.
 
 b) Le syndrome carentiel 
        s'exprime au niveau de plusieurs appareils
  * Ce peut être un syndrome 
        anémique clinique. L'anémie peut être macrocytaire, 
        microcytaire, normochrome ou dimorphe.  * Les troubles trophiques 
        cutanéo-muqueux sont à type de pigmentation cutanée, 
        glossite, stomatite, aphtes ou koïlonychie  * Les troubles du métabolisme 
        phosphocalcique sont à type d'ostéomalacie parfois 
        associée à une ostéoporose chez l'adulte, arrêt 
        de croissance chez l'enfant avec parfois syndrome rachitique, crises tétaniques 
        ou crampes isolées  * Des troubles neurologiques 
        prennent la forme d'une sclérose combinée de la moelle 
        en cas de déficit en Vitamine B12, ou de multinévrite  * Les oedèmes des 
        membres inférieurs sont sous la dépendance d'une hypoalbuminémie  * L'amaigrissement 
        est important et pratiquement constant avec asthénie et anorexie 
        concomitantes.
 
 2) Atypiques
  C'est le cas quand le syndrome 
        carentiel n'est pas complet et s'exprime par une carence monosymptomatique.
 
 3) Biologie
  Les anomalies à rechercher 
        sont d'ordre carentiel: anémie, hyposidérémie, 
        et déficits vitaminiques, hypoalbuminémie, hypocalcémie, 
        baisse dissociée des facteurs de la coagulation Vitamine K-dépendant 
        (facteur V normal).
 
 4) Le bilan d'orientation 
        étiologique
  Il doit comporter, sans que 
        la liste suivante ne soit limitative:   - un transit du grêle- la fibroscopie avec biopsies intestinales étagées+++
 - un examen bactériologique et parasitologique des selles
 - un dosage pondéral des immunoglobulines
 
 
 5) Appréciation dynamique 
        de l'absorption
  Peu utiles au diagnostic, 
        il s'agit surtout ici d'apprécier l'intensité et la topographie 
        d'une malabsorption:  * Dosage fécal des 
        graisses après charge préalable en beurre: 100g/j de 
        beurre dans la ration alimentaire puis recueil et analyse pendant 3j. 
        On parle de stéatorrhée si la valeur des graisses est>7g/j.  Les résultats peuvent 
        orienter vers une catégorie précise de diarrhée chronique:  - une stéatorrhée>15g/j 
        est soit une diarrhée osmotique, soit une diarrhée sécrétoire- un taux de graisses<9,5% est une malabsorption
 - un taux de graisses>9,5% est une maldigestion
  * Test au D-xylose: 
        xylosémie 2h après l'ingestion de 25g de ce sucre (N>250mg/l)  * Test de Schilling 
        avec et sans facteur intrinsèque (N>10%)  * Clairance de l'1-antitrypsine, 
        reflet d'une entéropathie exsudative (N<12ml/j)  * Breath-test: suivant 
        le sucre utilisé, le breath-test à l'hydrogène a 
        des indications différentes: dans le test au lactulose, il mesure 
        le temps de transit oro-caecal; recherche d'une malabsorption spécifique 
        par déficit enzymatique (ex: lactase), ou recherche d'une pullulation 
        microbienne par le test au glycocolate.
 Le test au D-xylose juge d'une malabsorption jéjunale, le test 
        de Schilling d'une malabsorption iléale.
 
 Ces tests 
        viennent après une exploration morphologique négative, de 
        mise en oeuvre plus rapide, aux résultats plus spécifiques 
        d'une étiologie précise.
 Nous supposons 
        que la malabsorption a été affirmée par la clinique, 
        les examens biologiques jugeant de sa répercussion, et les tests 
        dynamiques de son siège.Le bilan d'orientation étiologique se doit d'éliminer une 
        maldigestion et ensuite, une cause infectieuse, parasitaire, tumorale, 
        médicamenteuse, radique ou fonctionnelle post-chirurgicale, avant 
        d'envisager une malabsorption.
 Dernière
            modification de cette fiche : 25/10/2007 |