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        Hépatologie - Gastrologie - Entérologie 
         
        ORIENTATION 
        DIAGNOSTIQUE ET CONDUITE A TENIR DEVANT UNE DIARRHEE AIGUE 
      Définition, 
        Intérêt 
        Physiopathologie 
        Démarche Clinique 
        Les examens complémentaires 
        du diagnostic étiologique 
        Orientation diagnostique selon le 
        terrain 
        Traitement 
        Conclusion 
       
       
        TRAITEMENT 
       1) Le traitement curatif 
      a) La réhydratation 
        orale 
         
       Elle doit être l'objectif 
        essentiel en cas de diarrhée sécrétoire chez le jeune 
        enfant et fait appel aux solutés de réhydratation dérivés 
        de la formule OMS à adjoindre à 1litre d'eau: 
       NaCl 3,5g 
        KCl 1,5g 
        NaHCO3 2,5g 
        glucose 20g 
       Le rythme de la réhydratation 
        est conditionné par la perte de poids: 
       <5%, on doit administrer 
        100ml/kg en 4h 
        entre 5 et 10%, 50ml/kg en 4h 
       La réhydratation obtenue, 
        on ralentit le rythme jusqu'à disparition de la diarrhée. 
      En cas de vomissements incoercibles 
        ou de signes de deshydratation profonde, la voie parentérale est 
        obligatoire avec des solutés de réhydratation du type Ringer 
        lactate ou glucose + électrolytes. 
       L'allaitement ne doit pas 
        être interrompu et l'alimentation (riz, carottes) doit être 
        reprise au plus tôt car dénutrition et malabsorption résiduelles 
        sont fréquentes. 
       Avec ce schéma thérapeutique, 
        la guérison est obtenue dans 90% des cas. 
         
         
      b) Les substances antisécrétoires 
         
       La chlorpromazine ou la clonidine 
        ont un intérêt pharmacologique certain mais sont peu applicables 
        sur le terrain. 
      L’acétorphan est 
        également une substance pharmacologique intéressante et 
        bien tolérée (dose de 300 mg/jour). 
         
         
      c) Les ralentisseurs du 
        transit 
         
       Le lopéramide 
        aurait l'inconvénient de retarder la guérison. Cependant, 
        il s'avère utile dans les diarrhées importantes. 
         
         
      d) L'antibiothérapie 
         
       * Dans les diarrhées 
        aiguës sécrétoires, elle est peu indiquée. 
        Seules les cyclines peuvent avoir un intérêt lors du choléra. 
       * Dans les diarrhées 
        sanglantes, le contexte de l'urgence fait que l'utilisation d'antibiotiques 
        à large spectre comme l'ampicilline, le cotrimoxazole ou plus récemment 
        les fluoroquinolones est justifiée. Une adaptation thérapeutique 
        ultérieure est possible en fonction du résultat des prélèvements. 
       * En cas de colite pseudo-membraneuse 
        à Clostridium difficile, le traitement est à base de vancomycine 
        po ou de métronidazole. 
       * Dans les salmonelloses, 
        l'antibiothérapie est discutable: elle présente l'inconvénient 
        de prolonger la maladie et de provoquer des résistances. Elle est 
        justifiée chez les immunodéprimés et les porteurs 
        de matériel intravasculaire. 
         
         
      e) Les traitement antiparasitaires 
         
       Ils sont fonction du parasite 
        isolé: métronidazole en cas d'amibiase, thiabendazole en 
        cas d'anguillulose par exemple. 
         
         
      f) Les modulateurs de la 
        flore intestinale 
         
       L'action de Saccharomyces 
        boulardii dans la réduction de la diarrhée et la prévention 
        des diarrhées post-antibiotique est possible. 
         
         
      g) Les antiseptiques intestinaux 
         
       Ils n'ont pas fait la preuve 
        de leur efficacité au cours des diarrhées aiguës infectieuses. 
         
         
      2) Le traitement préventif 
      a) En milieu tropical 
         
       La pollution hydrique, les 
        conditions d'hygiène et une éducation sanitaire insuffisantes 
        sont les principaux facteurs de contamination. Les efforts de prévention 
        doivent donc porter sur l'éducation, l'amélioration de la 
        qualité de l'eau, la protection des puits, et l'amélioration 
        du traitement des déchets et des eaux usées. 
         
         
      b) En milieu tempéré: 
        les toxi-infection alimentaire collective 
         
       Le problème est ici 
        différent et l'effort doit porter sur les différents éléments 
        de la chaîne alimentaire, que ce soit aux étapes initiales 
        de la production, le respect de la chaîne du froid, l'hygiène 
        rigoureuse des mains, la surveillance des personnels travaillant dans 
        l'alimentation. 
         
         
      c) Chez les sujets circulant 
        en milieu tropical 
         
       Les conseils a donner aux 
        voyageurs concernent l'eau, les aliments crus, la consommation aux étals 
        des commerçants ambulants. La prise systématique d'antibiotique 
        n'est pas à conseiller sauf en cas de très court séjour. 
      Dernière
            modification de cette fiche : 25/10/2007 
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