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CONDUITE A TENIR DEVANT UN CHOC CARDIOGENIQUE

Definition, Intérêt
Physiopathologie
Diagnostic Positif, Diagnostic de gravité
Conduite à tenir et Traitement
Diagnostic Différentiel





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CONDUITE A TENIR et TRAITEMENT

1) Echographie doppler-couleur au lit du patient, effectuée parallèlement aux mesures de réanimation cardiaque

Elle élimine les possibles diagnostic différentiels (autres choc cardiogénique):

- le péricarde est libre de tout épanchement éliminant un hémopéricarde par rupture de la paroi libre du ventricule gauche (forme grave et rapidement mortelle).

- la communication inter-ventriculaire, cliniquement suspectée devant un souffle systolique pan-irradiant et un thrill palpatoire

- l'insuffisance mitrale aiguë par dysfonction ou rupture d'un pilier

+ l'infarctus du myocarde du ventricule droit est révélé par une dilatation et une hypocontractilité des cavités droites, une dilatation de la veine cave inférieure avec insuffisance ventriculaire gauche modérée

L’echocardiographie visualise l'akinésie ou la dyskinésie des zones infarcies sans hyperkinésie des zones saines faisant le diagnostic de choc cardiogénique.

2) Stabilisation hémodynamique


La mesure de la pression artérielle sanglante confirme l'hypotension, parfois sous-estimée par la mesure habituelle du fait de la vasoconstriction périphérique. Elle contre-indique les vasodilatateurs. L'insertion d'un sonde de Swan-Ganz élimine une hypovolémie surajoutée, en particulier par traitement excessif d'une insuffisance cardiaque


Le traitement de support hémodynamique tente de maintenir une tension artérielle moyenne>6 et utilise l'escalade thérapeutique suivante:

- dobutamine 5 à 40µg/kg/min
- dopamine 5 à 40µg/kg/min
- adrénaline 0,5 à 5mg/h, voire noradrénaline 10 à 40µg/h

La stabilisation des autres fonctions vitales passe par:

- une bonne oxygénation si nécessaire sous intubation
- une bonne diurèse par de fortes doses de diurétiques avec compensation. Le contrôle préalable des pressions de remplissage est nécessaire: elles sont optimales aux alentours de 20mmHg.
- une correction des troubles hydroélectrolytiques (hyperglycémie, hypokaliémie...)
- une correction des éventuels trouble du rythme (cf chapitre spécifique)

Le candidat à une revascularisation bénéficie en première intention de la pose d'un ballon de contrepulsion aortique en cas de forme sévère.


3) Coronarographie et revascularisation en urgence

La coronarographie n'a pour but que de poser l'indication d'une méthode de revascularisation par rapport à l'autre.


L'angioplastie est la méthode la plus utilisée mais:

- elle n'est un succès que dans 75% des cas

- elle est gênée par l'état hémodynamique du patient et se complique fréquemment d'une détérioration hémodynamique, c'est dire l'importance de l'assistance circulatoire indépendante de l'activité cardiaque

- les lésions multitronculaires sont de mauvais pronostic car les lésions infracliniques ne sont pas abordées

Le pontage doit être préféré dès qu'existent des lésions multitronculaires ou une sténose serrée du tronc de la coronaire gauche. Il se révèle supérieur en terme de survie si la revascularisation est complète avant que les lésions infarcies ne soient constituées.

'utilisation de solutions cardioplégiques au sang chaud enrichies en substrat pourrait permettre une récupération mécanique supérieure.

Il est bien évident que ce traitement idéal ne peut être effectué partout. On fera alors une thrombolyse si elle n'a pas été faite et le patient sera transporté après mise en place du traitement de suppléance hémodynamique et héparinothérapie.

Dernière modification de cette fiche : 27/08/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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