Accueil

   Nos Fiches Maladies
   par spécialités

      - Cardiologie
      - Endocrinologie
      - Hématologie
      - Hépato-Gastro-Entérologie
      - Immunologie
      - Maladies infectieuses
      - Neurologie
      - Pneumologie
      - Rhumatologie
      - Urologie - Néphrologie

   Associations & fiches lecteurs

   Sélection de Livres

 
Partager
    



 

Enquête : MEDinfos et vous

Charte Ethique

Annonceurs



Fiches lecteurs > Rhumatologie

L'Algodystrophie, Algoneurodystrophie ou SDRC
Par AFMASA, Association des Malades Atteints d'Algodystrophie



Publicité
Algodystrophie : qui es tu ?

Penchons-nous sur l'historique rapide de notre pathologie :

Le terme de causalgie a été utilisé par Weir Mitchell Moorehouse et Keen en 1864 pour la première fois au cours de la guerre de sécession américaine.

La causalgie rentre dans le cadre de l'algodystrophie.

Notre maladie elle-même est connue depuis 1900, mais sa dénomination a de nombreuses fois changée au cours du siècle passé.

La connaissance de cette affection remonte au début du siècle quand Südek décrivait « l'atrophie osseuse aiguë réflexe post-traumatique » et Destot « la résorption osseuse après un traumatisme insignifiant ».

C'est en 1923 que Leriche insiste sur le rôle du « système sympathique ».

Les travaux réalisés par Leriche entre 1916 et 1938 sont toujours d'actualité. Il faut donc remonter à 1937 pour commencer à voir des descriptions histo-pathologiques .

Les inconnues qui entourent notre maladie expliquent la multiplicité des dénominations : « Sudeck‚ satrophy » , « post-traumatic dystrophy » , « réflexe sympathic dystrophy ».

Plus récemment, notre maladie a été baptisée sous le nom que nous connaissons bien, à savoir Algodystrophie ou Algoneurodystrophie.

Mais dernièrement, l'association internationale pour l'étude de la douleur l'a dénommée :

« Syndrome Douloureux Régional Complexe » aussi connu sous le sigle « SDRC » (« Complex Regional Pain Syndrom » ou « CRPS » en Anglais), ou alors « Dystrophie Sympathique Réflexe » aussi connue sous le sigle « DSR » (ou « Reflex Sympatic Dystrophy » ou « RSD » en Anglais) .

Synonymes : Syndrome algo-neuro-dystrophique, sdrc, rhumatisme neuro-trophique, dystrophie sympathique réflexe (post-traumatique), ostéoporose transitoire (forme médicale).


Description médicale

Ce syndrome associe : des douleurs d'une articulation ou d'une extrêmité, responsables d'une impotence ; des troubles trophiques avec troubles vaso-moteurs et apparition retardée d'une déminéralisation de la croissance osseuse ; une fréquente migration à d'autres localisations.

On distingue deux grands types d'algodystrophie, la forme post-traumatique (algodystrophie sympathique réflexe), (notamment) fréquente aux extrêmités (mains, pieds) où la déminéralisation de la croissance osseuse est typiquement mouchetée et l'algodystrophie médicale (ostéoporose transitoire) dont le prototype est l'algodystrophie de la hanche et qui se manifeste sur les radiographies par une fragilisation du tissu osseux homogène.


Description clinique : Algodystrophie du poignet et de la main

1) Stade débutant : Le début est progressif dans les suites du traumatisme. La main est chaude, oedèmateuse, moite et rougeâtre avec hypersudation : les doigts sont tuméfiés, enflés, semi-fléchis.

2) Stade plus tardif : La main devient froide, moite, cyanosée, puis livide ; le gonflement diminue ; l'hyperhydrose persiste. Apparaissent des rétractions tendineuses avec déformations en griffes irréductibles aux niveaux des doigts.

3) Signes radiologiques : La scintigraphie osseuse met en évidence une hyperfixation intense.Surtout les signes scintigraphiques sont plus précoces que les signes radiographiques.

4) Evolution : La phase d'installation peut être rapide (3 à 4 semaines). La phase d'état dure plusieurs semaines ou plusieurs mois. La régression est toujours lente. Une algodystrophie peut laisser des séquelles fonctionnelles parfois importantes à type de rétraction des doigts ou de perte de mobilité articulaire, notamment à la main. L'extension à une autre localisation ou à l'articulation collatérale est fréquente, notamment au membre inférieur.


Le syndrome épaule - main : Les douleurs intéressent d'abord l'épaule. Elles sont permanentes et persistent la nuit et sont souvent à type de brûlures avec des élancements. Elles sont exacerbées par les moindres mouvements articulaires et déterminent, de ce fait, une impotence complète.Au maximum, presque aucun mouvement n'est possible. Dans les formes moins prononcées, la rotation externe est particulièrement limitée.

Algodystrophie du pied : Elle est presque toujours post-traumatique, notamment à la levée d'un plâtre ou à la reprise de la marche. Les douleurs diffusent volontiers au mollet et au genou. L'oedème est d'emblée dur et cyanique, prédominant au dos du pied et à la cheville. Il existe une déminéralisation osseuse diffuse ou mouchetée. L'évolution est très longue, avec risque fréquent de bilatéralisation.

L'algodystrophie de la hanche : La phase d'installation est souvent brusque avec une douleur mécanique qui est rapidement responsable d'une boîterie. En quelques semaines, le patient est obligé de s'aider d'une canne. Limitation de mobilité articulaire,douleur en flexion et en rotation.Dans les années qui suivent , une récidive à la hanche controlatérale ou une extension descendante au genou ou au pied survient dans un cas sur deux.

Algodystrophie du genou : Elle survient spontanément ou après contusion locale.Limitation permanente de flexion irréductible. Sur les radiographies, la déminéralisation mouchetée est bipolaire (tibia et fémur).La déminéralisation a des limites mal définies.

Algodystrophies post-traumatiques : Elles surviennent typiquement après un traumatisme important, à type de fracture, de luxation ou d'entorse ou encore lors d'une immobilisation plâtrée. Les algodystrophies du poignet et du pied sont presque toujours post-traumatiques. A l'épaule, elles surviennent notamment après fracture. On en rapproche les algodystrophies survenant après un geste chirurgical généralement une intervention sur une articulation des membres,ou section d‚un nerf, mais tout type d'intervention peut être un risque d'une algodystrophie.


Que doit on faire lorsque l'on est atteint d'Algodystrophie ?

D'abord calmer les douleurs . La mise en décharge s'impose pour les algodystrophies du membre inférieur. Lorsque les douleurs ont totalement disparues : On a recours aux traitements physiques par massages et mobilisation, physiothérapie et hydrothérapie qui doivent être associés, intensifs et longtemps poursuivis. Ce traitement est long, difficile et parfois décevant. Il doit être poursuivi pendant 18 mois avant de conclure à des séquelles définitives.


AFMASA

( Association Francophone des Malades Atteints Syndrome d'Algodystrophie), née le 28 Août 2006, est une association aujourd'hui dissoute.

Dernière modification de cette fiche : 09/05/2015


 


    © 1999-2019 PL HL - Notice légale
Haut de page