Accueil

   Nos Fiches Maladies
   par spécialités

      - Cardiologie
      - Endocrinologie
      - Hématologie
      - Hépato-Gastro-Entérologie
      - Immunologie
      - Maladies infectieuses
      - Neurologie
      - Pneumologie
      - Rhumatologie
      - Urologie - Néphrologie

   Associations & fiches lecteurs

   Sélection de Livres

 
Partager
    



 

Enquête : MEDinfos et vous

Charte Ethique

Annonceurs



> Rhumatologie

MALADIE OSSEUSE DE PAGET

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostics Différentiel, de Gravité
Evolution, Pronostic
Traitement, Conclusion





Publicité
TRAITEMENT

1) Buts

Le but est d'arrêter l'hyperremodelage osseux en agissant sur la composante ostéoclastique.

2) Moyens

a) Les thérapeutiques médicamenteuses

Le traitement symptomatique des douleurs fera appel aux antalgiques habituels et aux Anti-inflammatoires non stéroïdiens.

- la calcitonine possède un action antiostéoclastique puissante et rapide. Elle se présente sous 3 formes: la calcitonine extractive de porc (Calcitar), la calcitonine synthétique de saumon (Calcyn, Myacalcic) et la calcitonine synthétique humaine (Cibacalcine).

Le schéma thérapeutique comporte 1sous-cutanée/j pendant un mois, suivi d'une période de 2 mois avec 1 sous-cutanée ou IM 1j/2 de 1 à 4UI/kg. En cas d'efficacité, le traitement est renouvelé pour 3 mois.

Les effets secondaires sont bénins (flushs du visage, troubles digestifs, prurit et paresthésies péri-orales) et peuvent être atténués par la pratique de l'injection après le dîner

- Les biphosphonates possèdent tous une puissante action antiostéoclastique mais certains d'entre eux ont une action d'inhibition sur la minéralisation.

L’etidronate est prescrit à la dose de 5mg/kg/j per os pendant 6 mois. La prise doit se faire à distance des repas en particulier ceux riches en calcium. La moitié de la dose absorbée se fixe sur l'os et y demeure pendant quelques semaines ou quelques mois. A des doses supérieures à 10mg/kg/j, l’etidronate possède une activité anti-ostéoblastique. La tolérance est excellente.

D’autres bisphosphonates peuvent être prescrits tels que l’alendronate (40 mg/j durant 6 mois), le risédronate (30 mg/jour durant 2 mois) ou le pamidronate par voie intra-veineuse (60 mg intra-veineuse durant 4 heures), tous les 12 à 18 mois.

b) La chirurgie

La pose d'une Prothèse totale de hanche en cas de coxopathie pagétique invalidante est réputée hémorragique. Elle doit être précédée par un traitement de 2 ou 3 mois de calcitonine.

Les déformations osseuses ne sont qu'exceptionnellement l'occasion d'une ostéotomie correctrice; elle le sera en cas d'ostéosynthèse pour fracture des os longs.

Les interventions de décompression neurologique peuvent également être réalisées.

3) Indications

Les formes asymptomatiques ne présentant pas de localisations menaçantes et dont les valeurs biologiques ne montrent pas d'élévation trop importante ne justifient que d'une surveillance clinico-biologique tous les 6 mois.

Certaines localisations muettes cliniquement seront traitées de façon préventive car elles peuvent entraîner une complication telle une arthropathie dans l'atteinte du cotyle, une atteinte des paires crâniennes, ou une compression médullaire.

Les formes ostéolytiques pures sont une contre-indication aux bisphosphonates.

Bien entendu, les formes symptomatiques seront traitées. Une reprise évolutive après un traitement initial sera aussi traitée de la même façon.

Les bisphophonates sont proposés en première intention car administrés per os et moins chers mais responsables d’irritation oesophagienne qui peut géner leur utilisation. Néanmoins, le pamidronate, qui s’administre par voie intra-veineuse représente un traitement de choix de première intention. La calcitonine est proposée dans les cas où l'on recherche une efficacité plus rapide.

+ Lors d'une compression neurologique, le traitement médical mérite d'être tenté car il a souvent une efficacité rapide. L'inefficacité impose la décompression chirurgicale.

4) Résultats

Dans les formes symptomatiques, on observe une diminution des douleurs qui peut persister à l'arrêt du traitement. Cet effet prolongé est plus marqué pour les bisphosphonates et dure un an en moyenne. Notons que les bisphosphonates ne sont efficaces que dans 60 à 75% des cas.

L'efficacité du traitement est vérifiée par les données biologiques qui montrent d'abord une baisse de l'hydroxyprolinurie urinaire puis des phosphatases alcalines de l'ordre de 50% des valeurs initiales. Cependant, l'aspect radiologique demeure inchangé.

Il peut apparaître un phénomène de résistance à une calcitonine donnée: le changement de molécule permet parfois de contourner cette résistance.

L'atteinte de l'audition est le plus souvent insensible au traitement. A l'inverse, certaines complications telles que l'insuffisance cardiaque ou les compressions neurologiques sont sensibles au traitement médicamenteux.

5) Surveillance

La surveillance est clinico-biologique afin de vérifier l'efficacité du traitement. On gardera à l'esprit la possible survenue d'une augmentation d'activité ou d'une complication chez le sujet asymptomatique non-traité.

Pour ce faire, la radio et la scintigraphie sont intéressantes.

CONCLUSION

La maladie de Paget, fréquente, mérite d'être bien connue car, si elle ne pose habituellement pas de problèmes diagnostic, les complications nombreuses et parfois révélatrices peuvent poser des difficultés. Elles sont pour la plupart accessibles à un traitement efficace.

Dernière modification de cette fiche : 05/11/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

    © 1999-2019 PL HL - Notice légale
Haut de page