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> Pneumologie

PNEUMOPATHIES INFECTIEUSES AIGUES

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Les pneumopathies communautaires

Les pneumopathies nosocomiales
Conclusion





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Les PNEUMOPATHIES communautaires


DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE ou DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE

80 à 90% des pneumopathiecommunautaires bactériennes sont dues à 5 bactéries: le pneumocoque+++, Mycoplasma pneumoniae, HI, et plus accessoirement les virus de la grippe et Legionella pneumophila. Le Staphylocoque et les entérobactéries forment moins de 10% des étiologies. La fréquence des anaérobies est probablement sous-estimée.

Le terrain favorise un germe plutôt qu'un autre (le pneumocoque est toujours prédominant!):

- Chez l'enfant de moins de 2ans, les virus prédominent
- Chez l'adolescent et adultes jeunes, on observe une fréquence accrue de Mycoplasma pneumoniae
- Chez les sujets âgés, entérobactéries et staphylocoque doré
- Chez l'éthylique, les anaérobies et Klebsiella pneumoniae
- Chez le diabétique, le staphylocoque doré
- Dans la BPCO, hémophilus-influenzae

Les associations sont possibles mais rares, en dehors de la fréquente surinfection bactérienne d'une pneumopathievirale:
pneumocoques +
hémophilus-influenzae ou Legionella.


1) Les pneumopathies bactériennes

* Le pneumocoque (Gram+) réalise la forme typique de la pneumonie franche lobaire aiguë, mais les formes frustes, atypiques ou non-systématisées sont nombreuses. Une récurrence d'herpès labial concomitante est en faveur d'une pneumococcie. Les sujets âgés, alcooliques et les splénectomisés sont particulièrement exposés.

* Le Staphylocoque doré (Gram+) se présente sous un tableau de bronchoalvéolite à foyers multiples, extensive et nécrosante, avec possibilité de bulles chez le nourrisson ou le jeune enfant. Ces bulles sont parfois compressives. Le diabétique, le sujet âgé et le toxicomane sont plus exposés que le reste de la population.

* La pneumopathieà hémophilus-influenzae (Gram-) se présente sous la forme d'une pneumopathiesystématisée (hémophilus-influenzae capsulé) ou bronchopneumonique (hémophilus-influenzae non-capsulé). Le tabac est un facteur favorisant puisqu'elle est plus fréquente chez le fumeur et le bronchitique chronique.

* En ce qui concerne les entérobactéries, il s'agit surtout de Klebsiella pneumoniae (Gram-) et accessoirement d'E Coli ou de Proteus. Le terrain est débilité par un éthylisme ou une pathologie chronique. La pneumopathieest très exsudative (scissurite fréquente) et le tableau de bronchopneumonie est fréquent.

* Les pneumopathies à anaérobies sont la conséquence d'un mauvais état dentaire et d'une cause favorisant l'aspiration de germe vers les poumons (maladie neurologique, coma, alcoolisme aigu). Les agents sont principalement les pepto-streptocoques, les fusobacteriums et les bactéroïdes. Les lésions prédominent sur les parties déclives.2) Les pneumopathies atypiques bactériennes sont le fait des germes intracellulaires dont le diagnostic est souvent sérologique

Leur point commun est une possibilité de diagnostic sérologique tardif:

* Mycoplasma pneumoniae est parfois responsable d'épidémies dans les collectivités d'adultes jeunes. On observe parfois la présence d'agglutinines froides dans le sérum. La séroconversion signe le diagnostic.

* Chlamydia psittaci provient des oiseaux, principalement pigeons et perroquets. Une contamination interhumaine est possible dans le cas particulier de Chlamydia pneumoniae. Le diagnostic est sérologique.

* Legionella pneumophila (Gram-) se développe préférentiellement chez l'homme de 50ans fumeur atteint d'une pathologie chronique. Des facteurs favorisants extrinsèques sont un milieu hydrique de proximité, un circuit de climatisation défectueux ou un site de construction. La symptomatologie progressive contraste avec une fièvre élevée. Une bradycardie, des signes digestifs ou neurologiques, une insuffisance rénale, ou une hyponatrémie fréquente caractérisent la P. La séroconversion (en 4 à 8semaines), l'examen direct en immuno-fluorescence directe (faux - fréquents), et surtout la culture (positive en 3 à 8j) permettent le diagnostic.

* Coxiella burnetti, agent de la fièvre Q, la transmission se fait par les insectes, les rongeurs ou les animaux domestiques. A la différence des autres rickettsioses, il n'y a pas de signes cutanés. La diagnostic est sérologique.

3) Les pneumopathies virales réalisent aussi un tableau de pneumopathie atypique

Les virus principalement impliqués sont les virus de la grippe (Myxovirus influenzae A, B et C), les Myxovirus parainfluenzae I, II, III et IV, les Adénovirus et le VRS. De nombreux autres virus peuvent être impliqués occasionnellement. Les méthodes de mise en évidence ne sont pas d'usage courant et les sérodiagnostic ne sont pas utiles dans le cadre des pneumopathiecommunautaires.

Dernière modification de cette fiche : 05/11/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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