Accueil

   Nos Fiches Maladies
   par spécialités

      - Cardiologie
      - Endocrinologie
      - Hématologie
      - Hépato-Gastro-Entérologie
      - Immunologie
      - Maladies infectieuses
      - Neurologie
      - Pneumologie
      - Rhumatologie
      - Urologie - Néphrologie

   Associations & fiches lecteurs

   Sélection de Livres

 
Partager
    



 

Enquête : MEDinfos et vous

Charte Ethique

Annonceurs



> Pneumologie

CANCERS BRONCHO - PULMONAIRES PRIMITIFS

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Evolution
Pronostic
Traitement
Conclusion





Publicité
TRAITEMENT

1) Buts

Procéder à l'exérèse de la tumeur quand elle est possible. Faire intervenir un traitement cytoréducteur dans les autres cas.

2) Moyens

* La chirurgie carcinologique comprend un bilan d'extension soigneux, une exérèse large avec curage ganglionnaire (pneumectomie simple ou élargie, lobectomie, les autres interventions étant moins satisfaisantes carcinologiquement), avec examen extemporané de la recoupe bronchique.

* La radiothérapie est avant tout thoracique. Elle nécessite une haute énergie avec appréciation préalable de l'étendue des lésions à irradier. La dose totale est de 55 à 65 Gy, à raison de 30 séances de 2 Gy réparties sur 6semaines.

* La chimiothérapie fait appel au cisplatine, à l'adriamycine, au cyclophosphamide, aux alcaloïdes de la pervenche, au 5FU et au VP16. Les cures sont pratiquées toutes les 3 à 4 semaines selon des protocoles dépendant de l'histologie de la tumeur. Ce traitement de chimiothérapie a récemment été complété pour de nouvelles classes thérapeutiques, principalement utilisées dans le cadre de tumeur non à petites cellules (chimiothérapie cytotoxique et inhibiteurs de la Thyrosine Kinase).

* Les traitement de désobstruction trachéobronchique par laser, cryothérapie ou mise en place d'une endoprothèse sont parfois possibles.

+ Les traitement associés ne doivent pas être oubliés et sont affaire de cas: antalgiques majeurs, oxygénothérapie, antibiothérapie, corticothérapie, psychotropes et psychothérapie de soutien.

3) Indications

* Comme nous l'avons déjà dit, la chirurgie est la méthode de choix si l'indication est bien posée. Les contre-indications sont donc à éliminer:

- état général précaire estimé par le Karnofsky.

- extension trachéale, extension médiastinale empêchant toute dissection, extension métastatique, pleurésie maligne, extension pariétale sauf si elle est très limitée. Une importante altération fonctionnelle respiratoire (le VEMS post-op doit être>1/3 du VEMS théorique) est une contre-indication du même ordre. Classification TNM et épreuve fonctionnelle respiratoire sont les examen clés des contre-indications pulmonaires.

- tares viscérales et cancers associés

* L'indication de radiothérapie est posée par une contre-indication opératoire, sauf en cas de métastase qui contre-indique aussi la radiothérapie. Elle vient en complément de la chirurgie en cas d'exérèse incomplète ou de curage ganglionnaire montrant un envahissement. Son efficacité est optimale quand elle précède de près la chirurgie ou lui succède dans les 15 jours. Elle est parfois intégrée dans les protocoles de chimiothérapie. L'intérêt d'une irradiation prophylactique cérébrale est encore discuté, notamment dans les cancer à petite cellule avec réponse chimiothérapique complète. Elle est par contre utile en cas de métastase cérébrale ou osseuse hyperalgique.

* La chimiorésistance des cancers bronchiques est fréquente:
Les cancer à petite cellule sont la seule exception avec 80 à 90% de réponses, complètes dans 40% des cas, à des poly-chimiothérapies lourdes. Dans ce type histologique, elle mérite d'être employée même chez les patients en très mauvais état général alors qu'il s'agit d'une contre-indication dans les autres formes.

Dans les autres types histologiques et en l'absence de contre-indication, la chimiothérapie est testée sur 2 ou 3 cures, délai en général suffisant pour observer une réponse (taux global de réponse de 40%). En cas d'inefficacité, un traitement de deuxième intention peut être réalisé. Une rechute après sensibilité initiale indique un nouveau protocole.

En effet, dans l’indication des cancers non à petites cellules, un traitement de 2ème intention peut être réalisé à l’aide d’une chimiothérapie cytotoxique, basée sur du Docetaxel (Taxotere®) ou du Pemetrexed (Alinta®). Ces drogues sont respectivement utilisées à la dose de 75 à 100 mg/m2 et 500 mg/m2 toutes les 3 semaines. Concernant le Docetaxel, un traitement à base d’acide folique (350 à 1000 mg/jour) et vitamine B12 (1 g toutes les 9 semaines) est ajouté.

L’autre catégorie de chimiothérapie de deuxième ligne repose sur les inhibiteurs de la thyroxine Kinase : l’Erlotinib (Tarceva®) et le Gefinitib (Iressa®). Ces traitements sont administrés par voie orale.

Dans les stades I et II, la chirurgie est la base du traitement. Certains y adjoignent une radiothérapie ou une chimiothérapie toutefois sans augmentation de la survie.

Les stades III sont opérés si l'extension n'est pas trop importante.

Dans les stades IV, il est rare de pouvoir proposer une double-intervention sauf en cas de métastase unique. Le traitement est alors palliatif ou entre dans le cadre d'essais thérapeutiques.

+ Les malades inopérables peuvent bénéficier de la radiothérapie qui permet la guérison dans 50% des cas si la tumeur est < 3 cm.

+ Les cancers à petites cellules métastatiques d'emblée dans au moins 2/3 des cas ne doivent pas être opérés. L'efficacité supérieure de la chimiothérapie la fait préférer.

4) Résultats

Dans les cancers non à petites cellules, la survie à 5 ans dans le meilleur des cas est de 50%: il s'agit de petites tumeurs sans adénopathie.

En ce qui concerne les cancers à petites cellules, les résultats sont effroyables avec moins de 10% de survie à 5ans dans les formes limitées et aucune survie dans les formes disséminées.

Si la chimiothérapie est efficace dans un premier temps, la maladie récidive dans les 3 à 6 mois le plus souvent résistante. La tendance actuelle est d'essayer d'intensifier la chimiothérapie avec l'aide des facteurs de croissance hématopoïétiques, ou de tenter une autogreffe de moelle.

5) Surveillance

La surveillance dépend des traitement mis en oeuvre. Schématiquement:

- La surveillance d'un traitement chirurgical se fait sur la clinique, les examens d'imagerie, la fibroscopie et sur les marqueurs tumoraux s'ils étaient élevés au départ. Les formes considérées comme guéries doivent bénéficier de cette surveillance de loin en loin pour dépister une récidive.

- Dans les traitements cytoréducteurs, la surveillance se fait principalement sur le volume tumoral qui doit absolument régresser. La toxicité hématologique et la toxicité propre à chaque antimitotique doit être dépistée et traitée pour son compte.

Dernière modification de cette fiche : 05/11/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

    © 1999-2019 PL HL - Notice légale
Haut de page