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> Hépatologie - Gastrologie - Entérologie

ULCERES GASTRODUODENAUX

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Evolution
Traitement





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TRAITEMENT

1) Buts

Supprimer la douleur, obtenir la cicatrisation de l'ulcère et instituer une surveillance endoscopique adéquate.

2) Moyens

- Les règles hygiéno-diététiques.
- Le traitement médicamenteux et la surveillance endoscopique.
- L’éradication de l’Hélicobacter pylori par un traitement médicamenteux
- Le traitement chirurgical.

3) Indications

Les règles hygiéno-diététiques sont simples: régime alimentaire équilibré excluant l'alcool et les épices. Le patient doit être prévenu de l'action nocive de l'aspirine, des Anti-inflammatoires non stéroidiens et des corticoïdes, bien que la responsabilité de cette dernière classe médicamenteuse ne soit pas admise par tous. L'éviction des facteurs de stress, du tabagisme et de la malnutrition doit être obtenue.

En particulier, il faut savoir que le tabagisme aggrave le risque de complication opératoire lors de toute intervention chirurgicale. Un arrêt du tabac 6 à 8 semaines avant une intervention supprime ce surrisque. Si le patient fume, il doit en parler à son médecin, son chirurgien et son anesthésiste. Il peut aussi contacter Tabac-Info-Service par téléphone au 3989 pour se faire aider à réduire le risque et ainsi mettre toutes les chances de son côté.

Le traitement médicamenteux antisécrétoire fait appel à de nombreuses molécules aux cibles diversifiées (cimétidine 800mg/j, ranitidine 300mg/j, sucralfate 2g 2X/j, oméprazole 20mg/j, lanzoprazole...). Elles sont utilisées en monothérapie en une prise unique le soir pendant 4 à 6semaines (plutôt 6 dans l'ulcère gastrique). La tolérance est excellente. La suppression de la sécrétion acide n'est pas toujours totalement efficace sur les douleurs ce qui explique l'adjonction systématique d'un topique local antiacide au début du traitement en multiprise post-prandiale.

Le traitement médicamenteux de l’éradication de l’Hélicobacter pylori repose sur l’amoxicilline par voie orale à la dose de 1 g 2 fois par jour associée à la prescription de clarithromycine 500 mg deux fois par jour, durant 14 jours. En cas d’allergie à la pénicilline, du Métronidazole sera prescrit à la dose de 500 mg deux fois par jour. A ce traitement est bien sur associé un médicament inhibiteur de la pompe à protons.

En cas de résistance à ce traitement, l’administration d’un inhibiteur de la pompe à protons et d’une association Métronidazole et tétracycline sera associée à l’administration de bismuth à la dose de 525 mg 4 fois par jour.


4) Résultats

a) Efficacité du traitement médical: ne modifie pas le cours naturel de la maladie mais facilite la guérison

La douleur disparaît dans un délai de 4 à 7j.

L'inefficacité jugée après 2 ou 3 mois oblige à une prolongation, voire une augmentation de la posologie du traitement, soit un changement de classe thérapeutique (intérêt des inhibiteurs de la pompe à protons) voire leur association avec à terme un contrôle endoscopique.

Il faut bien sûr auparavant s'enquérir de l'observance du traitement, de l'absence de poursuite de l'intoxication tabagique en cas d'ulcère duodénal, de l'absence d'héllicobactère pylori, de l'absence de confusion avec une lésion ulcéreuse d'une autre origine (maladie de Crohn) et enfin penser au Zollinger-Ellisson.

L'ulcère duodénal récidive dans 50 à 70% des cas dans l'année qui suit la guérison justifiant la mise en route d'un traitement d'entretien chez certains sujets (anti-H2 à 1/2-dose, comme l’oméprazole par exemple à la dose de 5 à 20 mg/jour): prise d’un traitement gastrotoxique ou anticoagulant, sujet âgé, plus de 2 poussées évolutives/an. L'efficacité sur les récidives (1/2) et l'éradication des complications persistent tant que dure le traitement. Dans ce cas, l'alternative chez le sujet jeune est la vagotomie hyper-sélective.

Dans l'ulcère gastrique, les modalités thérapeutiques et de surveillance sont les mêmes en insistant sur la prise en charge endoscopique en raison du risque permanent de cancer gastrique: par exemple tous les 6 mois à 1 an selon la gravité des lésions de gastrite et/ou de dysplasie. Les récidives sont moins nombreuses que celles observées dans l'ulcère duodénal.

b) Le traitement chirurgical secondaire: rare actuellement en raison de l'efficacité des traitements antisécrétoires

Devant un ulcère gastrique persistant ou récidivant, la chirurgie est logique mais laissée à l'appréciation du médecin devant les analyses histologiques (cas rare actuellement du fait de l’efficacité des traitements anti-acides et du traitement d’éradication de l’Hélicobacter Pylori) :

- gastrectomie des 2/3 (antrectomie) pour ulcère antral
- vagotomie et antrectomie pour ulcère gastroduodénal
- ou seulement pour certains ulcérectomie et vagotomie

Dans l'ulcère duodénal, les interventions sont surtout une vagotomie hyper-sélective, ou une vagotomie/antrectomie, le choix entre ces 2 techniques étant dicté par les avantages et inconvénients de chaque méthode:

 
avantages et efficacité
inconvénients
vagotomie hyper-sélective - contrairement aux autres interventions de section nerveuse, n'entraîne pas de troubles fonctionnels de la vidange gastrique
- 0,3% de mortalité opératoire
- peut entraîner des lésions ischémiques gastriques chez les sujets âgés athéromateux
- difficile à réaliser chez l'obèse
vagotomie/antrectomie - intervention la plus efficace avec une récidive à long terme comprise entre 0 et 1% - nécessite une antrectomie et implique donc les complications et la surveillance de l'estomac opéré
- mortalité en dehors de l'urgence de 2 à 3%


c) Le traitement chirurgical des complications

* L'indication du traitement chirurgical d'une hémorragie est l'échec du traitement médical. Il consiste en une hémostase locale associé à une vagotomie.

* La perforation relève d'une suture avec vagotomie

* La sténose d'une pyloroplastie avec vagotomie

Il est bien évident que chez les malades les plus fragiles, l'intervention sera simplifiée au maximum afin de réduire les risques opératoires.

5) Surveillance

Elle est essentiellement endoscopique en cas de traitement médical.

Elle devient endoscopique à la recherche de récidives et cancer gastrique, et clinique en cas de chirurgie (cf complications des gastrectomies pour ulcère). Notons que les ulcères duodénaux opérés récidivent dans 2 à 8%, alors que les ulcère gastrique ne récidivent que dans 1% des cas.

L'ulcère duodénal opéré bénéficie de plus d'un chimisme gastrique sous pentagastrine 1 à 2 mois après l'intervention: en cas de vagotomie hyper-sélective, la chute du DAB (débit acide de base) est de 80% alors que celle du DAM (débit acide moyen) est de 60%, puis tendent à remonter avec le temps.

La vagotomie/antrectomie connaît une chute de la DAB de 90%, stable avec le temps.

Dernière modification de cette fiche : 18/12/2010


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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