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> Hépatologie - Gastrologie - Entérologie

ICTERES A BILIRUBINE CONJUGUEE

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Diagnostic Etiologique et conduite à tenir
Conclusion





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DIAGNOSTIC POSITIF

1) Clinique

Reconnaître un ictère à bilirubine conjuguée est souvent une évidence. Cependant le terrain sur lequel il s'installe et certaines particularités sémiologiques constituent des arguments pour telle ou telle étiologie:

* Avant 30ans, le tableau hépatitique est la cause la plus fréquente d'ictère à bilirubine conjuguée. L'interrogatoire doit être orienté vers une cause virale, toxique médicamenteuse et alcoolique.

* Un tableau d'angiocholite associe douleur, fièvre et ictère en cycles répétitifs (douleur/température/ictère). En cas d'antécédents, il oriente vers une cause lithiasique mais d'autres causes plus rares sont possibles.

* En présence d'un ictère nu, le prurit peut précéder l'ictère et celui-ci peut prendre une tendance verdâtre caractéristique: on évoque de partie pris une cause néoplasique surtout si une altération de l'état général est associée

* L'angiocholite du vieillard, la pancréatite aigue et l'hépatite fulminante sont aisément reconnues.

2) Biologie

Le bilan hépatique permet de différencier les ictères cholestatiques, où l'augmentation des gamma-GT et phosphatases alcalines leucocytaires (PAL) contraste avec des transaminases normales ou peu élevées, et cytolytiques, avec des transaminases franchement élevées et des phosphatase alcaline normales ou peu élevées. Les bilirubines permettent de distinguer les ictères à bilirubine libre (70% de la bilirubine totale), conjuguée (80% de la bilirubine totale (BT)) ou mixte (50/50). En cas d'élévation prépondérante des marqueurs de cholestase sans véritable hyper-bilirubinémie, la cholestase est dite anictérique.

Cependant, une cholestase d'installation rapide et récente (lithiase de la voie biliaire principele en particulier) peut élever les transaminases à 10 ou 15X la normale de façon transitoire.
L'importance d'une cholestase ne préjuge en rien de son mécanisme. C'est par contre un élément utile pour la surveillance.

D'autres examens sont demandés:

- Le TP, répété si besoins après Vitamine K ou facteur V, est indispensable: une baisse du TP avec baisse du facteur V oriente vers une insuffisance hépato-cellulaire; un facteur V normal témoigne d'une cholestase extrahépatique.

- La NFP, les hémocultures en cas de fièvre, l'appréciation de la fonction rénale et d'une éventuelle déshydratation sont de pratique courante

- Les dosages d'amylasémie et d'amylasurie sont demandés en cas de suspicion de pancréatite aigue

+ Enfin de nombreux autres examens à visée diagnostic seront variables selon le mode de présentation, d'autres ont une visée pronostique, appréciant la gravité et le retentissement de l'affection (sérologies virales, albuminémie et électro-phorèse des protéines, a-FP...).

3) Imagerie

L'échographie est l'examen incontournable qui doit être demandé devant tout ictère. Les caractères suivants doivent être précisés:

- dilatation des voies biliaires intra-hépatique: elle témoigne d'une cholestase obstructive en aval de la région dilatée. Elle peut manquer en début d'ictère, dans les cholestases intermittentes en particulier dans les calculs cholédociens, et dans les maladies inflammatoires des voies biliaires intra-hépatique.

- dilatation des voies biliaire sextra-hépatique: elle indique approximativement le niveau de l'obstacle mais est difficile à affirmer chez le cholécystectomisé.

+ Il est aussi possible de découvrir une lame d'ascite, des dilatations veineuses dans le territoire portal, des localisations tumorales hépatiques, pancréatiques ou gg, et surtout une lithiase des voies biliaires.

La cause de l'ictère est parfois ainsi obtenue dès cet examen.


Les examens d'imagerie plus sophistiqués sont indiqués en cas de lésion tumorale à préciser, ou simplement si l'échographie est impossible.

4) Opacification des voies biliaires

Il est possible de s'en passer si le diagnostic est assez étayé par les examens précédents: angiocholite sur lithiase chez un sujet jeune, cancer du pancréas non-métastasé, ampullome vu en duodénoscopie par exemple.

Les 2 méthodes d'opacification peuvent être utilisées. La cholangio-pancréatoscopie retrograde endoscopique est d'utilisation plus courante mais il faut moduler le choix selon les circonstances:

- La Cholangio-pancréatoscopie intra-hépatique est préférée en cas d'obstacle haut, particulièrement hilaire. La dilatation des voies biliaires intra-hépatique est une condition nécessaire à la réussite du geste. Une thérapeutique est possible (drainage externe, pose d'une endoprothèse).

- La cholangio-pancréatoscopie retrograde endoscopique est préférable en cas d'obstacle bas ou si une pancréatographie est nécessaire. La cholangio-pancréatoscopie retrograde endoscopique est d'indication préférentielle chez le sujet âgé ou cholécystectomisé, plus pour le traitement (sphinctérotomie endoscopique, mise en place d'une endoprothèse, drainage naso-biliaire) que pour le diagnostic d'une lithiase.

NB: Les opacifications par voie orale ou IV ne sont pas utilisées en cas de cholestase, les produits iodés ne pouvant être métabolisés par le foie.

5 Ponction-biopsie de foie

Elle est indispensable dans le diagnostic d'un ictère qui n'a pas fait sa preuve, en l'absence toutefois de cholestase extrahépatique et d'anomalie de la coagulation.

Dernière modification de cette fiche : 25/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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