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> Hépatologie - Gastrologie - Entérologie

LES HYPERGASTRINEMIES

Définition, Intérêt, Physiopathologie
Hypergastrinémies sans hypersécrétion
Hypergastrinémies avec hypersécrétion





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Hypergastrinémies avec hypersécrétion:
Le syndrome de ZOLLINGER-ELLISSON

Les moyens diagnostiques et le traitement du syndrome de Zorringer-Ellisson ont été révolutionnés par l'apport des benzimidazoles, de l'échoendoscopie et de la transillumination duodénale. La maladie reste quand même grave car en l'absence de diagnostic topographique pré-opératoire ou même opératoire, de résécabilité ou en présence de signes de malignité ou de néoplasies endocriniennes multiples, le pronostic est encore dans de nombreux cas pessimiste.

C'est une maladie rare. Le déterminisme de l'hypergastrinémie est une sécrétion tumorale endocrine par un gastrinome, en général pancréatique et moins souvent duodénal, malin 1X/2. L'association à d'autres endocrinopathies néoplasiques est possible dans le cadre d'une néoplasie endocrinienne multiple de type I: dans ce cas, il n'y a pas de gastrinome mais une hyperplasie diffuse des cellules G.

Au niveau clinique, les ulcères sont sévères, multiples, récidivants et de localisation atypique (par ex, jéjunaux) parfois associés à une diarrhée chronique avec malabsorption secondaire à l'hypersécrétion pancréatique avec inactivation de la lipase (cette hypersécrétion est en rapport avec une augmentation de la sécrétine). De fait, l'état général est fortement altéré. Une autre circonstance de découverte est la récidive ulcéreuse post-opératoire alors qu'aucune étude du chimisme n'a été effectuée. Notons les formes atypiques actuellement plus fréquentes du fait de l'efficacité des traitements antisécrétoires (85% au moment du diagnostic).

En dehors des chiffres rencontrés chez le non-opéré, l'étude du chimisme gastrique montre un débit acide basal (DAB)>5mEq/h (ou 70mEq/l) évocatrice du diagnostic.

La gastrinémie est habituellement>10X la normale, mais des valeurs comprises entre 5 et 10XN ne doit pas exclure le diagnostic car la gastrinémie est soumise à de grandes fluctuations. Il faut bien entendu éliminer les causes d'augmentation de la gastrinémie, en particulier les traitements antisécrétoires qui doivent être arrêtés quelques jours avant le dosage.

Le test à la sécrétine, physiologiquement inhibitrice, provoque une augmentation de la gastrinémie et de la sécrétion acide: c'est le meilleur test pour mettre en évidence l'hypersécrétion.

Les examens d'imagerie classiques même couplés ne mettent en évidence le gastrinome que dans la moitié des cas. Ils ont le mérite de retrouver les métastases hépatiques et les adénopathies signant la malignité. Actuellement, l'examen essentiel est l'échoendoscopie qui permet la détection de 60% des tumeurs méconnues au scanner.

L'artériographie sélective ne met en évidence que le 1/4 des gastrinome. Les dosages hormonaux étagés sont à peine plus efficaces. Mais la certitude n'est apportée que par la découverte opératoire de la tumeur par échographie et transillumination duodénale peropératoires, avec étude anapath (structure endocrine) et immunohistochimique (mise en évidence d'une sécrétion de gastrine) de la pièce chirurgicale.

Le traitement curatif est chirurgical: exérèse de la tumeur si possible, sinon exceptionnellement maintenant, gastrectomie totale. L'alternative non-chirurgicale est représentée par un traitement par inhibiteurs de la pompe à protons à forte dose (par ex: oméprazole 70mg/j en moyenne) à titre définitif ou temporaire en attendant la chirurgie. Le contrôle du DAB est la méthode de surveillance la plus adaptée avec l'endoscopie.


Les autres causes d'hypergastrinémies avec hypersécrétion sont:

- la sténose du pylore
- le syndrome de l'antre exclu
- les résections étendues du grêle
- l'hyperplasie des cellules G antrales.

Dernière modification de cette fiche : 25/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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