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> Hépatologie - Gastrologie - Entérologie

CIRRHOSE ALCOOLIQUE

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostics Différentiel, de Gravité, Pronostic
Evolution
Les complications et leur Traitement

Conclusion





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Les complications et leur TRAITEMENT

Elles sont fréquentes et graves, souvent révélatrices de la cirrhose, déclenchées entre autres par les poussées d'hépatite alcoolique aigue.

1) La décompensation oedémato-ascitique

C'est la complication la plus fréquente de la cirrhose et sa survenue marque un tournant évolutif dans la maladie. L'ascite est souvent révélatrice de la cirrhose. Elle est soit spontanée, soit déclenchée par une hépatite alcoolique aigue, une infection, une hémorragie digestive ou encore une intervention chirurgicale. En l'absence de cause évidente, il faut traquer le carcinome hepatocellulaire.

a) Le diagnostic positif (cf orientation diagnostique et conduite à tenir devant une ascite): clinique/échographie/ponction

b) Evolution de l'ascite

Le traitement médical est le plus souvent efficace. Cependant, la récidive est fréquente à l'occasion de la reprise de l'intoxication, d'un écart de régime ou d'une complication. Les récidives sont de moins en moins sensibles à la thérapeutique, l'ascite devenant irréductible.

c) Les complications de l'ascite

* La rupture de l'ombilic est exceptionnelle et concerne les ascites volumineuses. Elle résulte de l'ulcération cutanée en regard d'un ombilic éversé. Le risque de spoliation hydroélectrique et infectieux justifie une suture immédiate. Parmi les autres complications mécaniques, il faut citer l'étranglement herniaire et la dyspnée.

* L'infection du liquide d'ascite est le plus souvent spontanée. Un taux bas de protides<10g/l témoignant de la profondeur de l'insuffisance hépato-cellulaire est un facteur favorisant. Les signes d'appel sont peu spécifiques mais doivent être connus: fièvre ou hypothermie, douleurs abdominales, hypotension, diarrhée, encéphalopathie, ictère.

L'examen abdominal est le plus souvent négatif. Dans les formes franches, la ponction est trouble, riche en polynucléaires neutrophiles dont l'examen révèle un bacilles gram négatifs, un coli-bacille la plupart du temps. L'hémoculture est souvent positive. Les formes minimes doivent être soupçonnées dès qu'existent plus de 250 polynucléaires neutrophiles/µl (ou que le pH du liquide est<pH sanguin avec augmentation des lactates). La tendance est à la récidive. Plus de la moitié des patients victimes d'une infection du liquide d'ascite meurent dans les 3mois suivant l'épisode.

* La surinfection par le bacille tuberculeux est devenue rare. une ascite exsudative riche en lymphocytes. La laparo-scopie met en évidence des granulations péritonéales. La culture du bacille tuberculeux sur milieu de Löwenstein est positive.

* La survenue du syndrome hépato-rénal est associé à une ascite irréductible. C'est une insuffisance rénale fonctionnelle oligurique d'installation progressive. L'élévation de l'urée précède celle de la créatininémie. L'hyponatrémie est sévère par hémodilution avec natriurèse nulle, l'hyperkaliémie est préterminale. L'évolution est le plus souvent mortelle, due à l'insuffisance hépato-cellulaire et non pas à l'insuffisance rénale aigue.

d) Le traitement d'une ascite

Il se doit d'être progressif:

- La restriction hydrosodée (1 à 2 g/j) associé au repos au lit suffit à traiter 1/3 des patients, surtout s'il s'agit d'une première poussée

- L'échec des mesures hygiéno-diététiques fait ajouter au traitement les ponctions évacuatrices de volume>4l, à condition qu'elles soient supplémentées par des perfusions d'albumine (8g d'albumine à 20%/l évacué) ou de dextran

- En dernière extrémité, les diurétiques sont prescrits mais d'un apport limité par rapport aux possibles complications iatrogènes, deshydratation, insuffisance rénale fonctionnelle et troubles hydroélectrolytiques principalement. On commence par un épargneur potassique comme la spironolactone qui n'agit pas avant la 48°h: 75 mg pendant 5j puis augmentation possible jusqu'à 300 mg. Puis le furosémide peut être ajouté à petites doses (20mg/2j) en cas d'inefficacité.

La surveillance du traitement est clinique (poids, diurèse des 24h) et biologique (fonction rénale, ionogramme sanguin et urinaire). L'infection du liquide d'ascite justifie d'une antibiothérapie à large spectre modifiée en fonction des données de l'antibiogramme. La guérison doit faire poursuivre le régime désodé ± une petite dose de diurétique.

L'ascite irréductible est traitée par:

- le shunt péritonéo-jugulaire dont le risque principal est l'obstruction. Ses contre-indications sont une infection du liquide d'ascite, une insuffisance cardiaque ou une hémorragie digestive récente.
- l'anastomose porto-cave qui expose au risque d'encéphalopathie. L'insuffisance hépato-cellulaire sévère la contre-indique.

Une transplantation ne peut être envisagée que chez le patient sevré depuis plus de 6 mois.

Dernière modification de cette fiche : 25/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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