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> Hématologie

LEUCEMIE LYMPHOIDE CHRONIQUE

Définition, Intérêt, Physiopathologie
Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel, Formes Cliniques
Evolution
Pronostic
Traitement, Conclusion





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TRAITEMENT

1) Buts

Il est de stabiliser la maladie, voire d'obtenir une rémission, mais le caractère 'paisible' de l'affection ne doit pas faire opter pour des traitement trop agressifs, en tous cas inadaptés à la gravité de la maladie.

Le traitement est aussi symptomatique du fait des complications possibles de l'anémie et/ou de la thrombopénie et/ou de l'hypo-gammaglobulinémie, et des infections sévères auxquelles sont exposés les patients. Les complications auto-immunes relèvent de la corticothérapie.

2) Moyens et indications

Du fait de l'âge avancé des patients et de la fréquence des formes bénignes, l'abstention thérapeutique est la règle lorsqu'il n'existe aucun facteur de mauvais pronostic (stade A de Binet).

a) La radiothérapie splénique et la splénectomie

La radiothérapie est surtout utilisée dans les formes spléniques pures ou quand la splénomégalie est trop volumineuse. Des cytopénies invalidantes d'origine splénique, ou une splénomégalie trop volumineuse sont des indications de splénectomie.

b) Les chimiothérapies

- Le chlorambucil (Chloraminophène) est utilisé à la dose de 0,8 mg/kg en une seule dose par voie orale toutes les 3 à 4 semaines. La solution alternative est de donner une dose en continue de 0,08 mg/kg par jour par voie orale. Ce traitement est en particulier administré chez les sujets âgés.

- La cyclophosphamide (qui peut être utilisée plus facilement que le chloraminophène chez les patients qui ont un taux de plaquettes bas) est débutée à la dose initiale de 10 à 15 mg/kg par voie intra-veineuse tous les 7 à 10 jours ou 1 à 5 mg/kg par voie orale tous les jours durant quelques jours.

- La corticothérapie est également administrée, comme la prednisone par exemple, en commençant par une dose de 20 à 60 mg/jour par voie orale. La dexaméthasone peut également être utilisée dans le cadre du protocole VAD.

Le traitement de première intention peut reposer sur la fludarabine (25mg/m2/j pendant 5j, toutes les 4 semaines) donne des bonnes réponses dans 60% des cas avec 13% de RC. Chez les personnes âgées, la dose peut être portée à 25 mg/m² IV durant 3 jours consécutifs tous les mois. Son avantage est une moindre toxicité par rapport au protocole CHOP, et sa prise possible par voie orale. Ce traitement peut éventuellement être associé à de la cyclophosphamide.

Aux stades B de la maladie, le protocole COP (cyclophosphamide, vincristine, prednisone) est utilisé.

Les stades B et C, bénéficient de l'association CHOP (id + doxorubicine). Ce traitement est limité par un âge > 75 ans et les contre-indications de la doxorubicine.

La 2-chlorodéoxyadénosine est efficace dans les leucémies lymphoïdes chroniques réfractaires avec une réponse chez plus de la moitié des patients.

Parmis les produits chimiothérapeutiques les plus récents, la cladribine, la pentostatine et le flavopiridol peuvent être cités.

La cladribine s’administre à la dose de 0,1 mg/kg par jour par voie intra-veineuse durant 7 jours jusqu’à l’obtention d’une réponse optimale. Certains auteurs ont administré ce produit par voie orale à la dose de 10 mg/m² durant 5 jours consécutifs par mois ou 3 jours consécutifs toutes les 3 semaines.

La pentostatine est initialement administrée à la dose de 4 mg/m² par voie IV une fois par semaine durant 3 semaines puis 4 mg/m² IV toutes des 2 semaines. La pentostatine peut être associée à de la cyclophosphamide (600 mg/m² IV pour le premier jour) toutes des 3 semaines durant 6 cycles. De même, le rituximab peut être associé à la pentostatine et la cyclophosphamide.

Le flavopiridol, une flavone synthétique, peut également être administrée.



c) Les anticorps monoclonaux

Le Rituximab est un anticorps anti-CD20 monoclonal qui est administré à la dose de 375 mg/m² IV une fois par semaine durant 4 semaines. Ce produit peut être administré avec la fludarabine et le cyclophosphamide.

Le Alemtuzumab est un anticorps dirigé contre CD52 et s’administre en cas de résistance au traitement. Ce produit peut être administré en association avec la fludarabine ou le rituximab.

A l’avenir, d’autres anticorps devraient voir le jour (T101 ou anticorps dirigés contre CD19).

d) Les greffes de moelle osseuse

Seule l'allogreffe permet une guérison. Elles sont limités par la disponibilité d'un donneur et l'âge du patient > 55 ans.

L'autogreffe reste très controversée. Elle est discutée après réponse à la chimiothérapie.

3) Surveillance

La surveillance rejoint celle des chimiothérapies conventionnelles. L'on sera particulièrement attentif sur la réponse sur le syndrome tumoral, les lymphocytoses sanguine et médullaire.

Les critères de remission complète sont les suivants :

  • Absence de symptome clinique
  • Examen clinique normal
  • Taux de lymphocyte < 4000/mm3
  • Taux de neutrophile > 1500/mm3
  • Taux de plaquettes > 100 000/mm3
  • Taux d’hémoglobine > 11 g/dl
  • Lymphocytose osseuse < 30%
  • Absence de nodule à la biopsie ostéo-médullaire.

 

CONCLUSION

La leucémie lymphoide chronique est une hémopathie fréquente de la personne âgée. Son évolution est marquée par des accidents graves, en particulier les infections. Les traitement proposés sont actifs mais le problème de l'importance d'une rémission chronique dans l'amélioration de la survie reste entier.

Dernière modification de cette fiche : 27/08/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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